Vous envisagez d'embaucher un apprenti au sein de votre entreprise du bâtiment ? Pour que le contrat d'apprentissage se passe bien, l'employeur a un rôle majeur à jouer et a des devoirs à respecter vis-à-vis du jeune qu'il recrute. Que vous soyez chef d'entreprise ou maître d'apprentissage, découvrez nos 4 conseils pour que la collaboration avec votre futur apprenti soit fructueuse !
Notre checklist pour qu'un contrat d'apprentissage soit une réussite
Si vous prévoyez d'engager un jeune en contrat d'apprentissage dans votre entreprise du BTP, voici nos 4 conseils pour que la collaboration ne prenne pas fin prématurément :
1. Bien préparer en amont le recrutement de l'apprenti
Pour qu'un apprentissage se passe bien, il faut qu'il y ait une adéquation entre le besoin du jeune et son projet professionnel et les attentes de l'entreprise. L'idée est de faire matcher un maximum de jeunes et d'entreprises, notamment dans des périodes où l'offre est importante. Cette adéquation passe par une bonne connaissance de l'un et de l'autre.
Ainsi, en amont du contrat d'apprentissage, il est primordial de poser les choses et de jouer cartes sur table. L'entreprise a un rôle majeur à jouer et doit procéder véritablement au recrutement de cet apprenti.
Pour limiter le risque de rupture de contrat et éviter au maximum les déceptions une fois l'apprenti recruté, l'entreprise peut "prendre le jeune en stage, lui présenter le métier et lui expliquer le fonctionnement de l'entreprise de manière très explicite. C'est aussi une bonne occasion de voir comment il se comporte au quotidien", note Jean-Jacques Devaux, directeur du BTP CFA Allier.
Beaucoup de jeunes "arrivent avec une représentation vague qui s'avère bien souvent très loin de la réalité". Dans la grande majorité des cas, l'apprentissage se passe bien, mais s'il y a trop d'écart d'un côté et de l'autre, la collaboration peut prendre fin plus vite que prévu.
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2. Accueillir et encadrer l'apprenti : les premiers jours en entreprise
Le jeune est placé sous le contrôlé de son maître d'apprentissage ou de son tuteur.
Lors des premières heures et des premiers jours passés en entreprise, la qualité de l'accueil dans l'entreprise est importante, au même titre que la sensibilisation à la sécurité (respect des règles et respect des normes sur un chantier), puisqu'on est "sur des métiers dans lesquels il y a potentiellement des risques, si on ne fait pas les choses correctement et dans les règles".
Des premiers éléments sont à cadrer, au niveau du fonctionnement et de l'organisation de l'entreprise. L'employeur peut aussi présenter au jeune le règlement intérieur de l'entreprise, impliquant le respect de la ponctualité ou de l'assiduité.
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3. Offrir un bon accompagnement et un suivi à l'apprenti
Lorsqu'un employeur recrute un apprenti, il n'a pas affaire à un salarié lambda à qui il peut confier une tâche et qui est déjà formé et autonome. C'est un jeune "en cours de construction" qu'il faut accompagner et à qui il est nécessaire d'expliquer les choses.
Un jeune en formation a le droit à l'erreur, "avec un seuil de tolérance qui doit diminuer dans le temps, au fur et à mesure qu'augmente sa courbe de compétences". Le niveau attendu doit évoluer tout au long de la formation. Cet encadrement et ce suivi du jeune lui permettront de répondre aux attentes de l'entreprise.
"On a des générations qui travaillent de moins en moins en répondant à des injonctions, mais en essayant de comprendre le sens de ce qu'ils font", constate Jean-Jacques Devaux. Prise par le temps et le besoin de rendement, l'entreprise peut oublier de donner du sens au travail. Dans ces cas-là, on peut "constater un point d'achoppement entre les attentes du jeune et celles de l'entreprise".
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Important :
Le jeune passe la majorité de son temps en entreprise. Sur une année, un apprenti passe en moyenne 400 heures au CFA et 1 400 heures en entreprise. "Même si le CFA et l'employeur travaillent ensemble à la construction du jeune, le principal formateur d'un jeune en apprentissage n'est pas le CFA, mais bien son employeur", insiste le directeur du centre de formation pour apprenti(e)s du bâtiment de Vichy-Bellerive. Le CFA participe à cet accompagnement en appui et en relation avec l'entreprise.
4. Donner des perspectives d'avenir et d'évolution au jeune
Recruter un apprenti est un investissement sur l'avenir. Donner des perspectives d'évolution à court, moyen et long terme peut fidéliser un jeune. L'apprentissage est un bon moyen de préparer la reprise et la transmission d'une entreprise. Certains jeunes embauchés peuvent être rapidement pressentis, formés, puis accompagnés par le maître d'apprentissage ou le chef d'entreprise au moment de son départ à la retraite, pour reprendre l'entreprise.
"Ces passages de flambeau sont généralement des réussites. Aujourd'hui, alors que des générations importantes de salariés partent à la retraite et que des entrepreneurs sont en passe de cesser leur activité, c'est un enjeu important pour les entreprises", souligne Jean-Jacques Devaux.
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À noter :
Toutes les entreprises n'ont pas les moyens de conserver systématiquement les jeunes qu'elles forment. Par exemple, un artisan seul ou avec un ou deux salariés n'a pas tous les ans cette opportunité-là, mais peut l'avoir s'il souhaite développer son activité.
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👷 Le Conseil du Pro : bénéficiez de l'aide unique à l'embauche !
Depuis début 2023, la prime exceptionnelle en cas de recrutement d'un apprenti s'élève à 6 000 €, que le jeune soit mineur ou majeur. Ouverte à toutes les entreprises, l'aide unique a été prolongée jusqu'en 2027 par le Gouvernement pour encourager les artisans et chefs d'entreprise, notamment ceux du BTP, à embaucher des jeunes en alternance. Ce coup de pouce est versé aux entreprises au titre de la première année d'exécution du contrat d'apprentissage.
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Les questions fréquentes
Quels sont les avantages pour une entreprise du BTP d'embaucher un apprenti ?
Embaucher un apprenti permet aux entreprises du bâtiment et de la construction de former un individu selon leurs besoins spécifiques et de préparer la nouvelle génération de travailleurs pour une éventuelle reprise ou succession dans l'entreprise.
Quelle est la durée d'un contrat d'apprentissage dans le BTP ?
La durée d'un contrat d'apprentissage varie généralement entre 1 et 3 ans, selon le type de diplôme ou de qualification préparé. Cependant, elle peut être adaptée en fonction du niveau initial de compétences de l'apprenti.
L'apprenti a-t-il droit à un salaire pendant sa formation ?
Oui, l'apprenti bénéficie d'un salaire déterminé en pourcentage du SMIC. Ce pourcentage varie en fonction de l'âge de l'apprenti et de sa progression dans le cycle de formation.
✅ Article rédigé après l'interview de Jean-Jacques Devaux, directeur du BTP CFA Allier
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