Votre chaudière ne chauffe plus de façon optimale, elle est vieillissante et représente un gouffre financier en termes de réparation et de consommation d'énergie ? Il est alors temps de la changer ! Des subventions existent pour vous aider à financer ce changement, mais sous respect de certaines conditions. Voici lesquelles.
Puis-je remplacer ma chaudière gaz par une chaudière gaz ?
Bien sûr, il est techniquement possible de remplacer une chaudière au gaz par une nouvelle chaudière gaz, notamment pour bénéficier d'un modèle plus performant et plus économique à l'usage, type chaudière gaz THPE. Il est important de noter que même si vous optez pour une chaudière au gaz condensation de dernière génération, très performante sur le plan énergétique, vous ne serez pas éligible aux aides financières qui ont été mises en place pour encourager une transition vers des énergies moins polluantes.
Rappel des interdictions concernant les chaudières gaz en 2024
Petit à petit, l'État a mis en place des interdictions et des contraintes concernant l'installation de chaudières au gaz. Bien que l'achat d'une telle chaudière ne soit pas interdit dans le cadre d'une rénovation, elles sont, en revanche, interdites dans les constructions individuelles neuves depuis 2022. L'installation de ces équipements a ensuite été exclue du dispositif MaPrimeRénov' en janvier 2023. Et depuis le 1er janvier 2024, ce sont les primes CEE qui se retirent.
Par quoi remplacer ma chaudière au gaz pour obtenir des subventions ?
Dans une optique de transition énergétique et de réduction de l'empreinte carbone, il est vivement recommandé d'envisager des alternatives plus écologiques. Les dernières réglementations et incitations financières reflètent cette orientation : les aides pour le remplacement d'équipements de chauffage se concentrent désormais sur les solutions utilisant des énergies renouvelables.
Les pompes à chaleur
Les pompes à chaleur (PAC) et plus particulièrement les PAC air-eau et géothermique sont idéales pour remplacer une chaudière au gaz. Elles fournissent aussi bien le chauffage que l'eau chaude sanitaire d'un logement en utilisant les calories présentent dans l'air, le sol ou l'eau. Avec un COP (Coefficient de performance énergétique) compris en moyenne entre 3 et 5, ce type d'équipement est capable de fournir 3 à 5 fois plus de chaleur que d'énergie consomée pour la produire. Il faudra compter enmoyenne 13 000 € pour une PAC air-eau et 16 000 € pour une géothermique. Ces coûts seront amoindris selon les aides auxquelles vous avez droit.
La PAC hybride au gaz
Cet équipément combine deux technologies : la chaudière gaz et la pompe à chaleur air-eau. Il foncitonne de manière à optimiser la consommation des deux énergies des appareils de sorte à vous procurer le maximum de confort. La chaudirèe et la PAC fonctionnent ainsi de façon complémentaire. Lorsque les conditions sont optimales c'est la pompe à chaleur qui travaille, et la chaudière prend automatiquement le relais lorsque la PAC a plus de difficultés notamment à cause du froid extérieur. La PAC hybride coûte en moyenne entre 5 800 € et 9 300 € sans compter les aides potentielles.
Les chaudières biomasse
Remplacer une chaudière gaz par un équipement biomasse est aussi une alternative intéressante. Les chaudières biomasse brûlent des matériaux organiques (bois bûche, granulé de bois, sciure ou résidus organiques) pour chauffer de l'eau, qui peut ensuite être utilisée pour le chauffage central des les logements et la production d'eau chaude sanitaire. Le processus de combustion de la biomasse libère de l'énergie de la combustion sous forme de chaleur, qui est transférée à l'eau circulant dans le système de chauffage. Le coût d'achat de ce type d'appareil s'échelonne entre 4 000 et 24 000 € selon la puissance de la chaudière, mais vous pouvez amoindrir ce coût grâce aux aides.
Le système solaire combiné
Le système solaire combiné (SSC) est une solution de chauffage qui utilise l'énergie solaire pour fournir à la fois le chauffage des espaces et l'eau chaude sanitaire d'un bâtiment. Ce système intègre des capteurs solaires thermiques, généralement installés sur le toit, qui captent l'énergie solaire pour chauffer un fluide caloporteur. Cette chaleur est ensuite transférée à un ballon de stockage d'eau ou directement au système de chauffage central du logement. Ce système complexe mais efficace coûte en moyenne entre 13 000 et 19 000 € sans déduction des aides.
Quelles primes pour le changement d'une chaudière en 2024 ?
En remplaçant votre ancienne chaudière gaz par un équipement fonctionnant aux énergies renouvelables, propriétaires occupants ou propriétaires bailleurs d'une résidence principale, vous pouvez prétendre aux aides financières suivantes :
MaPrimeRénov' Décarbonation
MaPrimeRénov' (MPR) est le dispositif d'aide à la rénovation énergétique le plus connu. Initié par l'Anah (Agence National de l'Habitat) il est destinée aux ménages aux revenus modestes et intermédiaires, cette aide finance en partie l'installation d'un système de chauffage décarboné. En complément et pour maximiser l'efficacité du nouveau système de chauffage, MaPrimeRénov' finance également une partie des travaux d'isolation. Le montant de l'aide est défini selon le niveau de ressources du ménage et le type de travaux mené.
MaPrimeRénov' Parcours accompagné
Cette déclinaison de MaPrimeRénov' concerne les travaux de rénovation énergétique d'ampleur, on parle alors de rénovation globale. Dans ce cas, le projet doit permettre un gain de 2 classes énergétiques sur le DPE et inclure au moins 2 gestes d'isolation. Ainsi, elle prend en charge de 30 jusqu'à 80 % du montant HT des travaux les revenus du foyer plus un bonus de sortie de passoire thermique de 10 %. Il faudra alors réaliser 2 DPE pour prouver l'amélioration de la performance énergétique du logement.
La prime CEE
Vous pouvez bénéficier des certificats d'économies d'énergie dans le cadre du remplacement d'une chaudière au gaz. La prime CEE, distribuée par les fournisseurs d'énergies, peut monter jusqu'à 4 000 € pour un remplacement de chaudière gaz par une PAC air-eau ou une chaudière biomasse et jusqu'à 5 000 € pour un système solaire combiné ou encore une PAC géothermique.
Les autres aides possibles
L'éco-prêt à taux zéro
Les critères d'éligibilité à l'éco-PTZ sont moins restreints puisque les conditions de revenus n'entrent pas en compte. Tous les ménages peuvent souscrire ce prêt à taux zéro peu importe leurs niveaux de ressources. Il est possible d'emprunter jusqu'à 50 000 € pour financer des travaux de rénovation énergétique et de rembourser le prêt sans intérêt sur 20 ans.
La TVA à taux réduit
Un taux de TVA à 5,5 % peut être appliqué par le professionnel dans le cadre de travaux de rénovation énergétique. Pour cela, vous devrez remplir une attestation et la faire signer à l'entreprise qui s'occupe de vos travaux.
Les aides locales
Certaines collectivités locales, régions, départements ou communes, offrent des subventions supplémentaires pour encourager la transition énergétique. Pour en savoir plus sur votre éligibilité et le montant accordé, renseignez-vous directement auprès de votre administration.
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Bon à savoir :
MaPrimeRénov', la prime CEE, l'éco-prêt à taux zéro, la TVA à 5,5% et les aides locales sont cumulables entre elles.
Demande de prime : les 7 pièges les plus répandus
Le processus de demande de prime pour le remplacement d'une chaudière peut être complexe et certains pièges peuvent facilement surprendre les demandeurs non avertis. Voici les principales embûches à éviter pour s'assurer que votre projet se déroule sans encombre.
Piège 1 : Ne pas vérifier l'éligibilité au préalable
L'un des pièges les plus communs est de commencer les travaux sans avoir préalablement vérifié les conditions d'éligibilité spécifiques aux différentes aides. Chaque aide a ses propres critères, et il est crucial de s'assurer que vous, votre logement, et le type de travaux envisagés y répondent avant de s'engager.
Piège 2 : Choisir un installateur non certifié RGE
Pour bénéficier des aides financières, les travaux doivent être réalisés par un professionnel certifié RGE (Reconnu Garant de l'Environnement). Engager un installateur non certifié peut vous disqualifier de la réception des aides, même si tous les autres critères sont respectés.
Piège 3 : Ignorer les détails du devis
Accepter un devis sans en examiner minutieusement le détail peut mener à des malentendus concernant l'étendue des travaux, le coût final, ou les équipements installés. Assurez-vous que le devis est complet et comprend une description détaillée des travaux, le coût de chaque poste, ainsi que le type d'équipement proposé.
Piège 4 : Entamer les travaux avant d'obtenir l'accord des aides
Il est impératif de ne pas signer de devis avec un artisan tant que vous n'avez pas reçu une confirmation écrite, par email, accordant l'aide financière. Aucune rétroactivité n'est possible.
Piège 5 : Ne pas conserver les documents nécessaires
Un autre piège courant est de négliger la conservation de tous les documents relatifs au projet (devis, factures, attestations de fin de travaux, etc.). Ces documents sont indispensables pour la validation de votre dossier et le déblocage des fonds. La perte de ces documents peut entraîner des retards importants ou l'annulation de l'aide.
Piège 6 : Sous-estimer les délais
Les délais de traitement des demandes d'aide peuvent être longs et varier considérablement d'une région à l'autre, ou d'un organisme à l'autre. Il est important de ne pas sous-estimer ces délais et de planifier les travaux en conséquence pour éviter des périodes sans chauffage ou des complications financières.
Piège 7 : Omettre de comparer les offres
Ne pas prendre le temps de comparer plusieurs offres et se précipiter sur la première proposition peut vous faire manquer de meilleures options, tant en termes de coût que de qualité des équipements ou des travaux. Prenez le temps de demander plusieurs devis et de les comparer attentivement.
Témoignage : Le parcours d'Aline vers une énergie plus verte grâce aux primes
Lorsque Aline a décidé de remplacer sa chaudière au gaz vieille de 14 ans, elle recherchait une solution plus écologique et économique pour le chauffage domestique de son logement. Après plusieurs recherches et consultations avec des experts, elle a opté pour une pompe à chaleur air-eau, un choix motivé par son désir de réduire son empreinte carbone et ses factures d'énergie.
"Ma chaudière montrait des signes de faiblesse, et je savais qu'il était temps de passer à quelque chose de plus durable. La pompe à chaleur air-eau m'a été recommandée comme une solution efficace, capable de réduire significativement ma consommation d'énergie tout en offrant un confort thermique optimal. J'ai été séduite par la perspective de passer à une énergie verte et par les économies promises par cette technologie.
Le remplacement n'a pas été sans défis. J'ai dû naviguer à travers les différentes aides financières disponibles pour soutenir son projet. J'ai pu bénéficier de MaPrimeRénov', d'une prime CEE, de la TVA à 5,5 % et d'une aide locale qui, ensemble, ont couvert une partie significative des coûts d'installation. Pour un montant total de presque 15 000 €, les subventions ont financé ont un peu plus de la moitié du projet.
La transition s'est faite en quelques semaines, depuis la validation du devis jusqu'à l'installation finale. Quelques mois après l'installation, j'ai constaté que mes factures de chauffage ont considérablement diminué, et le confort thermique dans ma maison s'est nettement amélioré."
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