Arrosage automatique enterré : prix moyen & étapes d'installation

Investir dans un arrosage automatique enterré va vous changer la vie ! Son prix oscille en moyenne entre 10 et 15 € du m². Comment mettre en place un système d'arrosage automatique enterré ? Devez-vous faire appel à un professionnel ? Quels sont les avantages et les inconvénients de cette installation conçue pour réguler l'arrosage de vos extérieurs ? On vous dit tout !

Vous aimez votre jardin et vous souhaitez le garder le plus beau possible. Malheureusement, sans un arrosage régulier et constant, c'est assez compliqué. Ne serait-ce que pour votre potager, où les fruits et légumes se développent ! Vous aimeriez pouvoir appuyer sur un bouton, programmer un horaire et regarder l'arrosage se faire tout seul, tranquillement installé dans une chaise longue. L'arrosage automatique va vous garantir un jardin en pleine forme à toute saison.

Quel est le prix d'un arrosage automatique enterré ?

Le prix d’un arrosage automatique enterré se situe en moyenne entre 10 et 15 € du m², pose comprise. Le coût est dégressif avec la superficie de votre terrain. Prévoyez donc à un budget approximatif de 1 000 à 4 000 € pour des jardins compris entre 100 et 300 m².

Par ailleurs, le prix va varier selon la taille et la complexité de votre circuit d’arrosage. La configuration de votre terrain peut également engendrer des coûts supplémentaires (jardin en pente, sol dénivelé, présence de nombreux arbres) :

Pour estimer le budget à prévoir pour votre arrosage automatique, faites plusieurs demandes de devis !

Les 5 étapes pour installer un arrosage automatique

 L’installation d’un arrosage automatique enterré est assez délicate à réaliser, même pour un bon bricoleur. De plus, il est vivement conseillé de contacter un paysagiste pour réaliser une étude technique préalable.

1. Réaliser une étude technique préalable

Une étude technique sur plan par un professionnel de l'irrigation ou un paysagiste est indispensable pour être sûr de pouvoir réaliser ces travaux.

En effet, il est important de bien préparer le chantier et de déterminer :

• le débit et la pression disponibles et possibles sur votre terrain,
• les fournitures nécessaires à l'installation,
• le fonctionnement de votre futur arrosage automatique
  • le nombre maximum d'arroseurs par canalisations,
  • l'emplacement des électrovannes et la quantité nécessaire,
  • comment mettre en place le programmateur,
  • quels tuyaux vous allez utiliser,
• la place optimale pour positionner les arroseurs en fonction des zones de votre terrain. Ceci vous sera précisé par le professionnel qui saura déterminer la disposition idéale.

Lorsque l'étude est prête, nous vous conseillons de confier l'installation de votre système au professionnel chargé de l'étude. S'il est toujours possible de le faire vous-même, rien ne garantit le bon fonctionnement de ce projet très délicat à mettre en place.

Vous envisagez d'installer chez vous un arrosage automatique ? Profitez des conseils et de l'expertise d'un professionnel !

2. Assembler au sol le circuit d’arrosage automatique

Lorsque toutes les conditions citées ci-dessus sont remplies, un assemblage au sol de votre futur circuit d'arrosage est fait à l'échelle. Toutes les fournitures doivent donc être disponibles et les tuyaux sont donc assemblés un à un, découpés, reliés avec les raccords et les asperseurs ou tuyères. Un test est effectué en raccordant à l'eau. Si tout correspond au plan préétabli, le creusement des tranchées peut commencer.
 

3. Creuser les tranchées pour enterrer l’arrosage

L'intervention du professionnel est ici, primordiale. Le travail du jardin est long, laborieux et nécessite un certain équipement (creuse-tranchée, mini pelle), voire l'intervention d'un terrassier si votre terrain est de grande superficie.

L'installation d'un arrosage automatique enterré peut s'avérer complexe

⚠️
Attention :

La pelouse doit être déposée au moment de l’installation de votre arrosage automatique. L’idéal est donc d’installer d’abord l’arrosage et ensuite de réaliser sa pelouse pour que celle-ci soit préservée au maximum. Si ce n’est pas possible, pas de panique, le gazon repousse vite dans tous les cas !

4. Installer, connecter et tester tous les éléments

Les tuyaux doivent être posés sur une couche de graviers, les asperseurs connectés, les électrovannes et le programmateur doivent être testés.
 

5. Enterrer le circuit et replacer la pelouse

La dernière étape consiste à recouvrir d'une couche de graviers l'installation et replacer la pelouse. 

L’installation est enfin terminée ! Quel bonheur de profiter du spectacle de votre arrosage automatique travaillant tout seul !

L'expertise de Julien, paysagiste dans le 63 :

« Si vous installez un arrosage enterré, la vraie astuce de pro pour le long terme, c’est d’enterrer une gaine vide en attente le long de chaque zone plantée. On ne le dit jamais, mais les jardins vivent : vous plantez un massif, trois ans plus tard il s’étend, ou vous créez un potager… et là, vous êtes bons pour re-creuser. En posant dès l’origine une gaine technique vide (32 mm par exemple), vous vous laissez la possibilité de tirer un futur tuyau, une sonde ou une électrovanne sans rien casser. J’ai installé ça chez un client en terrain argileux : deux ans après, il voulait ajouter une ligne goutte-à-goutte pour ses framboisiers. Il m’a rappelé, j’ai juste glissé le tuyau dans la gaine déjà posée, en 20 minutes c’était branché. Aucun terrassement, aucun dégât. Ce genre de prévoyance, c’est ce qui fait la différence entre une installation “jetable” et un vrai réseau évolutif. Si vous posez un arrosage enterré, pensez au futur : anticipez les modifs, les extensions… et ça, seul un pro pense à le faire. »

Un arrosage automatique enterré est composé de 5 éléments

Un arrosage automatique est un circuit qui se composent de 5 éléments qui vont permettre de faire circuler l’eau et d’arroser, sans intervention de votre part, les différentes zones de votre jardin. Le système d’arrosage peut être placé en surface ou enterré.

1. La pièce maîtresse : le programmateur d'arrosage

Pièce indispensable à votre installation, le programmateur se raccorde directement au robinet d’eau et permet de planifier les périodes d'arrosage automatique en contrôlant les électrovannes. 

Plus ou moins perfectionné, le programmateur permet d’arroser jusqu’à 6 zones différentes (pelouse, massifs de fleurs, potager, herbes aromatiques...). Idéal si vos plantes n’ont pas les mêmes besoins en quantité d’eau ! Le programmateurs peuvent être à piles, à énergie solaire, sans fil, avec transformateur intégré ou séparé.

Programmateur d'arrosage automatique - Image vue sur Gardena
 

2. Les systèmes d'aspersion : tuyères et turbines

Pour garder vos plantations et votre pelouse bien verte et en pleine santé, votre installation doit comporter plusieurs arroseurs, placés à des endroits stratégiques. Il existe deux types d’arroseurs :

1. les tuyères,
2. les turbines.

Tuyère escamotable avec buse réglable - Image vue sur Leroy Merlin

Les tuyères sont dédiées aux petits terrains (5 mètres de portée maximum). Enterrées dans le sol, une partie de celles-ci ressort avec la pression de l'eau. Une buse d'arrosage permet de déterminer leur débit et la surface d'arrosage. 

Les turbines sont plutôt adaptées aux terrains plus conséquents. Enterrées également, elles peuvent aussi être escamotables. Les modèles les plus puissants peuvent arroser jusqu'à 30 mètres de distance.

⚠️
Veillez à bien choisir votre matériel !

Les premiers prix peuvent être décevants et sur une installation enterrée, c'est d'autant plus dommageable qu'elle est censée rester longtemps en place.
 

3. L'électrovanne pour l'ouverture et la fermeture des arrivées d'eau

Les électrovannes sont indispensables puisque reliées au programmateur, elles pilotent automatiquement l'arrosage des différentes zones du jardin. Enterrées la plupart du temps dans un regard, elles répondent à l'ordre donné par le programmateur d'ouvrir ou de fermer l'arrivée d'eau.

4. Les tuyaux et les raccords

Bien entendu, n'oublions pas les tuyaux qui vont faire circuler l'eau. Ils sont en général enterrés à 20 ou 30 cm de profondeur.

Nous vous conseillons d’opter pour des tuyaux en polyéthylène haute densité de gros diamètre (25 à 32 mm de diamètre). Ils peuvent supporter la pression élevée de l’eau d’un arrosage automatique enterré, contrairement aux tuyaux basse densité qui sont plutôt adaptés pour un arrosage goutte-à-goutte.

Il faut également prévoir des raccords pour relier les tuyaux entre eux. Les types de raccords diffèrent selon la place qu’ils occupent dans le circuit d’arrosage automatique :

• raccord en coude, pour les changements de direction,
• raccord en manchon, pour deux tuyaux de même diamètre,
• raccord Té, pour deux ou trois tuyaux de même diamètre
• raccord Y, pour une dérivation de deux ou trois tuyaux de même diamètre.

Comme vous pouvez le constater, la mise en place d'un arrosage automatique n'est pas si évidente.

Si votre terrain est particulièrement grand et comporte de nombreuses zones différentes à arroser, réfléchissez à deux fois avant de vous lancer tout seul dans les travaux. 

Vous n'êtes pas bricoleur ? Pas d'inquiétude, confiez la pose de votre arrosage automatique à un jardinier-paysagiste !

5. Le robinet d’eau extérieur

Enfin, le robinet d’eau extérieur permet l’alimentation en eau de votre circuit d’arrosage. À noter que si l’eau est puisée à partir d’un puits de jardin ou d’un récupérateur d’eau de pluie, il faudra prévoir un filtre à sables pour protéger notamment les turbines et les tuyères d’un éventuel encrassement.

⚠️
Important :

Veillez à bien régler le dispositif pour éviter les sifflements désagréables en raison d'une ouverture insuffisante des buses, lorsque le système se déclenche.

Les avantages et inconvénients d'enterrer le système d'arrosage

Avoir un beau jardin passe par un arrosage régulier, surtout si vous êtes dans une région où les températures sont élevées en été. Hélas, arroser ses plantes ou sa pelouse consomme beaucoup d’eau. De plus, pour certains d’entre nous, il ne faut pas se le cacher, la tournée d’arrosage le soir ou le matin est une corvée !

L’arrosage automatique vous permet de profiter d’un jardin en pleine santé en tenant compte de la planète et de votre porte-monnaie ! Il comporte de nombreux avantages et peu d’inconvénients :

5 informations clés à retenir sur l’arrosage automatique enterré

1️⃣ 💧 Un système enterré coûte entre 10 € et 15 € par m², pose comprise. Pour un jardin de 100 à 300 m², prévoyez un budget global de 1 000 à 4 000 €, selon la complexité du terrain et des équipements (programmateur, électrovannes, tuyères…).

2️⃣ 🧑‍🔧 Une étude technique préalable est essentielle. Réalisée par un paysagiste, elle détermine la pression, le débit, le type de matériel, et assure un arrosage uniforme et optimisé.

3️⃣ 🛠️ L’installation comprend 5 étapes techniques. Assemblage au sol, creusement des tranchées, pose des tuyaux et raccords, installation des arroseurs, puis mise en service avec tests de fonctionnement.

4️⃣ 🏗️ La configuration du terrain impacte le coût. Un jardin en pente, avec arbres ou zones complexes, nécessite plus de matériel et de main-d’œuvre, d’où un devis adapté indispensable.

5️⃣ 🌿 Un arrosage enterré, c’est du confort et un jardin éclatant toute l’année. Programmable, discret et économique à long terme, il valorise votre extérieur sans effort quotidien.

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FAQ utile

Références :

• Comment installer un arrosage enterré https://media.adeo.com/media/1306834/comment_installer_arrosage_enterre_petites_surfaces.pdf
• Guide arrosage https://static.mypum.fr/DAM/public/var/assets//Communication/Produits/Brochures/Guide%20arrosage%202025.pdf
• Arrosage enterré et irrigation de votre jardin - GARDENA https://www.youtube.com/watch?v=506Wig_Z67Q
• Image principale par Fahkamram via Adobe Stock

Lexique utile

• Aspersion automatique : système d’arrosage diffusant l’eau sous forme de jet via des buses escamotables, idéal pour les pelouses ou grandes surfaces végétalisées.
• Buse rotative : tête d’arrosage qui pivote automatiquement en arc de cercle pour couvrir uniformément une large zone, souvent réglable de 45 à 360°.
• Buse fixe : tête d’arrosage à jet stationnaire avec angle et portée déterminés ; utilisée pour des zones précises et régulières.
• Coffret de programmation : boîtier de commande central permettant de gérer les horaires, la durée et les cycles d’arrosage selon les zones ; peut être manuel, digital ou connecté.
• Débit nominal : volume d’eau exprimé en litres/minute que chaque ligne ou arroseur peut supporter ; à prendre en compte pour éviter une perte de pression.
• Electrovanne : vanne commandée électriquement, contrôlant l’ouverture et la fermeture de chaque zone d’arrosage ; reliée au programmateur.
• Étanchéité par téflon : usage de ruban PTFE autour des raccords filetés pour assurer une parfaite étanchéité des connexions enterrées.
• Fil pilote : câble électrique transmettant les ordres du programmateur aux électrovannes ; essentiel dans un réseau multizone.
• Goutte-à-goutte enterré : tuyau microperforé diffusant l’eau directement au niveau des racines, utilisé pour les massifs, haies ou plantations en ligne.
• Manchon de raccord : pièce utilisée pour joindre deux tuyaux de même diamètre, avec colliers de serrage ou emboîtement sécurisé.
• Pluie simulée : arrosage par aspersion imitant une pluie fine, plus respectueuse du feuillage et permettant une absorption optimale sans ruissellement.
• Pression de service : valeur idéale de pression (souvent entre 2,5 et 4 bars) pour assurer un fonctionnement optimal des buses ; trop faible ou trop élevée nuit à la performance.
• Programmateur connecté Wi-Fi : dispositif intelligent permettant de contrôler l’arrosage à distance via smartphone, avec parfois prise en compte de la météo en temps réel.
• Purge automatique : système qui vide les conduites après chaque cycle ou avant l’hiver pour éviter le gel ; intégré à certaines électrovannes ou en option.
• Raccord en T ou en L : pièce de dérivation utilisée pour créer des embranchements sur le réseau d’arrosage, facilitant la mise en place de plusieurs lignes.
• Réseau multicircuit : installation composée de plusieurs zones ou circuits indépendants, gérés par autant d’électrovannes ; optimise la pression et la répartition de l’eau.
• Tuyau PEHD (polyéthylène haute densité) : conduit flexible et résistant utilisé pour acheminer l’eau sous pression dans les systèmes d’arrosage enterré.
• Tuyère escamotable : arroseur à tête fixe ou rotative qui sort du sol sous pression puis rentre une fois l’arrosage terminé ; invisible au repos.
• Vanne de vidange : dispositif manuel ou automatique placé au point bas du réseau pour vider l’eau en fin de saison et prévenir les dégâts liés au gel.

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