Recruter un salarié, c’est une chose. Bien l'intégrer, c’en est une autre. Dans le bâtiment, où les plannings sont serrés et la sécurité non négociable, l'accueil d'un nouvel arrivant mérite d'être préparé et anticipé. Comment éviter qu’un nouveau salarié se sente perdu dès son premier jour dans l'entreprise ? Comment le rendre efficace sans brûler les étapes ? Un bon accueil, c’est la garantie d’un collaborateur motivé, productif et fidèle. Voici comment faire de son intégration un levier de réussite pour vos chantiers - et pour votre entreprise, et notre modèle de fiche d'intégration d'un nouveau salarié à télécharger gratuitement !
Comment accueillir et bien intégrer un nouveau salarié ?
Accueillir un nouveau salarié dans le bâtiment ne s’improvise pas. Chaque étape, du premier contact à la prise de poste, influence sa motivation, sa sécurité et la qualité de vos chantiers. Une intégration bien pensée, c’est un salarié rapidement opérationnel, impliqué et fidèle à l’entreprise. Voici les bons réflexes à adopter pour que son arrivée soit une réussite, dès le premier jour.
Préparez son arrivée en amont
L’intégration commence bien avant que le salarié ne mette les pieds sur le chantier. Anticipez les démarches administratives : déclaration préalable à l'embauche (DPAE), contrat de travail, visite médicale, carte BTP, inscription au registre du personnel. Vérifiez ses habilitations (travail en hauteur, habilitations électriques, CACES...) et planifiez les formations manquantes.
Préparez ses équipements : EPI, outillage, téléphone professionnel, badge, véhicule. L’objectif : qu’il arrive dans de bonnes conditions, sans perte de temps ni flou sur son rôle. Une arrivée bien organisée donne le ton et renforce votre crédibilité dès le départ.
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Offrez un vrai accueil le jour J
Le premier jour est décisif. Accueillez-le personnellement, présentez-lui l’équipe, les locaux, son responsable direct et les règles de fonctionnement (horaires, pauses, véhicule d'entreprise, matériel, règles de sécurité...). Prenez 30 minutes pour expliquer ou clarifier certains points précis (fiche de paie, prime de panier, zones de déplacement...) ou répondre à ses interrogations : cela évite les malentendus plus tard. Terminez par la remise des EPI et d'un brief sécurité. Ce moment d’accueil, même court, ancre la confiance et montre que la sécurité et la rigueur sont au cœur de votre entreprise.
Encadrez la prise de poste sur le terrain
Ne le laissez pas "se débrouiller" tout seul. Les premiers jours doivent se faire sous supervision directe. Désignez un tuteur expérimenté, chargé d’expliquer les méthodes, les règles et les attentes qualité sur vos chantiers. Faites-le participer rapidement à des tâches concrètes, plus ou moins simples en fonction de son expérience, pour qu’il s’approprie les gestes du métier et l’esprit de l’équipe. Objectif : qu’il monte en autonomie sans brûler les étapes. Sur le terrain, le tuteur joue un rôle clé de relais entre la direction et le salarié.
Fixez des objectifs clairs et progressifs
Dès la première semaine, définissez avec lui des objectifs mesurables : sécurité, ponctualité, qualité de finition, respect des délais, gestion du matériel... Utilisez la méthode 30-60-90 jours pour suivre sa progression au fil des semaines. Ces repères motivent, évitent les incompréhensions et permettent d’évaluer objectivement la période d’essai.
Maintenez un suivi régulier et constructif
L’intégration d'un salarié ne s’arrête pas au premier mois passé au sein de l'entreprise. Planifiez des points hebdomadaires de 15 minutes avec le tuteur ou le chef d’équipe pour échanger sur les points positifs, les difficultés rencontrées et les besoins de formation. Cela montre que vous êtes attentif. Un salarié accompagné dès le départ est plus engagé et plus investi sur la durée sur les chantiers.
Valorisez son travail et fidélisez
Reconnaître les progrès, le bon comportement et les bons réflexes, même par un simple mot ou un geste, a un fort impact dans le bâtiment. Impliquez-le dans la vie de l’équipe, partagez les réussites de chantier, confiez-lui peu à peu plus de responsabilités. Vous donnerez du sens à son travail et renforcerez sa loyauté. Un salarié bien intégré, c’est une équipe plus stable, une meilleure productivité et moins de turn-over.
Fidéliser un salarié, c’est comme fidéliser un client : tout passe par la confiance et la qualité du service. Habitatpresto Pro vous met en relation avec des particuliers prêts à concrétiser leur projet de travaux !
Processus d'intégration d'un nouveau salarié : quelles sont les étapes à suivre ?
Dans le bâtiment, un salarié bien intégré devient opérationnel plus vite, fait moins d’erreurs et reste plus longtemps dans l’entreprise. Suivre un processus clair, du premier contact jusqu’au bilan de la période d’essai, c’est poser les bases d’une collaboration efficace et durable. Voici les étapes essentielles pour y parvenir.
1. Avant l’arrivée : J-7 à J-1
L’intégration commence dès la signature du contrat. Préparez l’arrivée du salarié comme vous préparez un chantier : sans oubli, sans improvisation. Envoyez la déclaration préalable à l'embauche (DPAE), inscrivez-le au registre du personnel, demandez sa Carte BTP et planifiez sa visite médicale.
Vérifiez ou organisez ses habilitations : électriques, travail en hauteur, AIPR (autorisation à intervenir à proximité des réseaux), CACES, SST (salarié sauveteur secouriste du travail)...
Préparez son matériel (EPI, outillage, téléphone pro, badge, véhicule) et nommez un tuteur. Mettez à jour votre livret d’accueil sécurité avec les procédures chantier et les consignes internes.
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Important :
Ce travail en amont évite les couacs le jour J et renvoie une image professionnelle solide.
2. Jour J : accueil administratif et culture d’entreprise
Le premier jour doit être clair, humain et structuré. Accueillez le salarié personnellement, présentez-lui l’équipe et les règles de fonctionnement : horaires, utilisation des véhicules, sécurité, pauses, propreté.
Remettez-lui ses équipements de protection individuelle (EPI) contre signature, créez ses accès (mail, gestion électronique des documents ou GED, appli chantier...) et expliquez-lui, si besoin, les particularités du secteur du bâtiment : primes panier, déplacements, zones d'intervention, intempéries. Terminez par une présentation rapide de votre culture d’entreprise : respect, rigueur et entraide.
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À noter :
Ce temps d’accueil, même court, fixe le ton et crée un lien de confiance.
3. Brief sécurité avant prise de poste
Impossible de commencer sans un passage par la case sécurité. Réalisez un accueil sécurité chantier conforme au PPSPS ou au plan de prévention. Passez en revue les risques majeurs (chutes de hauteur et de plain-pied, manutention, électricité, levage, circulation d'engins...), les zones interdites et les procédures d’urgence.
Vérifiez les habilitations et aptitudes avant toute intervention. Rappelez-lui aussi les règles de qualité : autocontrôles, fiches de réception, conformité DTU. Dans le bâtiment, 30 minutes de prévention valent souvent des jours d’arrêt évités.
Comme un nouveau salarié, un bon chantier mérite un démarrage organisé. Sur Habitatpresto Pro, vous recevez des demandes claires, vérifiées et adaptées à vos métiers et votre savoir-faire !
4. Prise de poste encadrée : semaine 1
Les premiers jours sont déterminants. Ne laissez pas votre nouveau salarié livré à lui-même. Mettez-le en binôme avec un tuteur expérimenté, qui lui montre vos méthodes, vos tolérances et vos priorités.
Faites-lui suivre les bonnes pratiques : traçabilité photos, propreté du poste, tri des déchets, vérifications de fin de journée. Donnez-lui des objectifs concrets lors des premiers chantiers. C’est simple, mesurable et motivant.
5. Fixation d'objectifs à 30-60-90 jours
Un bon salarié doit savoir ce qu’on attend de lui. Fixez trois paliers : à 30 jours, être à jour sur la sécurité ; à 60 jours, être autonome sur les tâches courantes ; à 90 jours, maîtriser la qualité, les délais et la communication client. Ces objectifs peuvent concerner la technique (maçonnerie, placo, plomberie...), la rigueur ou la tenue des documents. Ce suivi donne du sens à la période d’essai et vous permet de mesurer les progrès de manière objective.
6. Suivi rapproché
Chaque semaine, prenez 15 minutes pour un point rapide avec le salarié et son tuteur. L’objectif : détecter les irritants avant qu’ils ne deviennent des problèmes : matériel manquant, trajets mal planifiés, incompréhension sur les consignes ou besoin de formation.
Ces mini-réunions créent du dialogue et évitent les malentendus et la démotivation silencieuse. Dans une entreprise du bâtiment, un salarié suivi et écouté est un salarié qui reste.
7. Administratif, paie et avantages
La transparence évite les frustrations. Expliquez dès le départ comment fonctionnent les primes de panier, les indemnités de trajet et de déplacement selon les zones d'intervention ou le calcul des heures supplémentaires. Précisez les règles d’usage du véhicule, la procédure en cas d’accident et la manière de signaler une non-conformité. Un salarié qui comprend sa paie et ses droits travaille avec plus de sérénité et de confiance.
8. Montée en compétences et certifications
L’intégration ne s’arrête pas à la période d’essai. Dès les premières semaines, planifiez les formations ou recyclages nécessaires : travail en hauteur, habilitations électriques, AIPR, CACES, voire SST.
Valorisez les bons comportements (zéro reprise, respect des délais, attitude vis-à-vis du client). Sur les postes à risques, renforcez le tutorat. Former, c’est sécuriser : chaque compétence validée améliore la productivité et réduit les accidents.
9. Feedback client et qualité
Impliquez le salarié dans la satisfaction client dès le départ. Montrez-lui comment protéger les sols, ranger et nettoyer son poste, livrer un travail propre et documenté avec des photos "avant/après". Associez-le à la levée de réserves et à la communication avec le conducteur de travaux. Cela développe son sens du service et de la qualité. Dans un secteur où la réputation se joue sur chaque chantier, cette implication est un vrai différenciateur.
10. Bilan à la fin de la période d’essai
À la fin des 2 ou 3 mois, faites un bilan structuré : compétences techniques, respect des règles de sécurité, comportement, autonomie, qualité du travail et intégration dans l’équipe. C'est le moment de décider de la confirmation ou de la prolongation de la période d’essai, et de fixer les objectifs du semestre suivant. Mettez à jour sa matrice de compétences et planifiez ses prochaines formations. Un retour clair et bienveillant, même en cas de difficultés, pousse le salarié à progresser de façon continue dans l’entreprise.
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Notre kit d'intégration d'un nouveau salarié contient un modèle de fiche d’intégration et une checklist J-7/J-1, à télécharger gratuitement et à imprimer. Ces documents prêts à l'emploi ont été conçus pour vous, artisans et chefs d’entreprise du bâtiment, afin de vous aider à accueillir dans de bonnes conditions un nouvel apprenti ou un nouveau salarié en CDI ou en CDD et structurer chacune des étapes : avant l’arrivée, le jour J et les premières semaines sur le terrain.
[GRATUIT] Modèle de fiche d'intégration d'un nouveau salarié du bâtiment

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Réussir et faciliter l'intégration d'un nouveau salarié : quels enjeux ?
Accueillir un nouveau salarié ne se limite pas à lui faire signer son contrat et à lui remettre ses EPI. Dans le bâtiment, c’est une étape clé qui influence directement la sécurité, la qualité du travail et la fidélité des équipes. Une intégration bien menée, c’est une entreprise plus solide, des chantiers mieux exécutés et des collaborateurs qui s’engagent sur le long terme.
Une intégration réussie, c’est un salarié opérationnel plus vite
Dans le bâtiment, chaque jour compte. Un salarié bien intégré comprend plus vite les méthodes, les attentes et les règles sur chantier, mais aussi les responsabilités de chaque membre de l'équipe.
En lui transmettant les bons gestes, les consignes sécurité et votre manière de travailler dès le départ, vous réduisez les erreurs et les pertes de temps. Résultat : il devient autonome plus rapidement et vous gagnez en efficacité sur les chantiers. Un accueil structuré, c’est une montée en compétence accélérée.
Moins d’erreurs et plus de sécurité sur les chantiers
En prenant le temps de bien former le nouveau salarié aux procédures de sécurité, au port réglementaire des EPI, et en le guidant pas à pas, vous évitez les erreurs coûteuses. Un salarié qui connaît les bons réflexes préserve non seulement sa santé, mais aussi la qualité des chantiers et la réputation de votre entreprise. La sécurité, c’est le premier levier de performance dans le bâtiment.
Une meilleure cohésion d’équipe et un climat plus sain
L’intégration d'un nouveau venu, ce n’est pas seulement une formalité RH. Présenter le nouvel arrivant à l’équipe, expliquer son rôle, créer du lien dès le départ : ces gestes simples évitent les tensions et favorisent la cohésion d'équipe. Un salarié qui se sent accueilli et soutenu s’intègre mieux, communique plus facilement et s’implique davantage sur les chantiers. Une équipe soudée, c’est une entreprise plus fiable et plus réactive.
Une image d’entreprise sérieuse et professionnelle
L’accueil d’un nouveau salarié reflète votre manière de gérer votre entreprise. Une intégration désorganisée donne une image d’amateurisme. À l’inverse, un processus bien mené montre votre exigence, votre respect du personnel et votre capacité à structurer votre activité. Cela renforce votre attractivité auprès des futurs collaborateurs, mais aussi votre crédibilité auprès des clients et partenaires.
Intégrer un salarié, c’est miser sur l’avenir. Trouver de nouveaux chantiers, c’est assurer la continuité. Avec Habitatpresto Pro, c’est plus de 4 000 projets de particuliers qui n'attendent que vous, tous les mois ! Transformez ces demandes qualifiées en chantiers tout au long de l’année !
Une fidélisation durable des salariés
Dans un secteur où la rotation du personnel reste élevée, fidéliser un salarié dès son arrivée est un enjeu majeur. Un bon accueil, un suivi régulier et une reconnaissance des efforts créent un sentiment d’appartenance fort. Le salarié se sent considéré et voit des perspectives d’évolution. À l’inverse, un début chaotique conduit souvent à un départ prématuré. L’intégration, c’est le premier pas vers la fidélisation.
Un levier de performance et de rentabilité
Chaque erreur évitée, chaque jour gagné, chaque salarié fidélisé, c’est un impact direct sur vos marges. Une intégration bien menée réduit les temps improductifs, limite les reprises, et améliore la qualité globale des chantiers. En clair : moins de stress, moins de gaspillage et de retards, et plus de rentabilité. Investir quelques heures dans une intégration structurée, c’est un gain de temps et une tranquillité d'esprit à l'arrivée.
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Accueil et intégration d'un nouveau salarié : 9 erreurs fréquentes
Même avec la meilleure volonté du monde, certaines mauvaises pratiques ou habitudes bien ancrées peuvent compromettre l’intégration d’un nouveau venu. Voici les erreurs les plus courantes dans le bâtiment... et comment les éviter !
1. Improviser l’accueil du nouvel arrivant entre deux chantiers
Dans beaucoup d’entreprises du bâtiment, le nouveau salarié arrive "en plein rush" - entre deux devis à envoyer et un chantier à terminer en urgence. Résultat : personne ne l’accueille vraiment, il récupère des EPI à la va-vite et découvre les règles en observant les autres.
Ce démarrage en mode "débrouille" donne une impression d’amateurisme et augmente le risque d’erreurs dès les premiers jours. Une intégration improvisée, c’est souvent un salarié qui décroche avant la fin de sa période d’essai.
2. Le laisser travailler et se débrouiller... sans tuteur
C’est une erreur fréquente : "il est du métier, il saura faire". Même expérimenté, chaque salarié doit comprendre vos méthodes, vos exigences qualité, vos clients et vos priorités. Sans tuteur ou collègue référent, il reproduira ses anciennes habitudes - pas forcément conformes à vos standards. Le tutorat n’est pas un luxe : c’est un levier de productivité et de sécurité.
3. Donner des consignes orales... et penser que "c’est compris"
Dans le bâtiment, beaucoup de consignes sont données à l’oral, de façon informelle ou au téléphone. Sauf que ce qui est clair pour le chef d’équipe ne l’est pas toujours pour le nouvel arrivant. Sans explication claire, écrit, schéma ou message de confirmation, les malentendus se multiplient : matériaux posés au mauvais endroit, erreurs de plan, oublis en matière de sécurité. Une phrase mal comprise coûte parfois une journée de reprise.
4. Négliger la présentation de l’équipe et du chantier
Arriver sur un chantier sans savoir qui est qui, à qui s’adresser ou même où se trouve le matériel, c’est déroutant. Beaucoup de nouveaux salariés passent leurs premiers jours à "deviner" le fonctionnement de l’équipe. Présenter les rôles de chacun, les habitudes du chantier et les interlocuteurs clés (chef de chantier, conducteur de travaux, client...) évite les tensions et fluidifie le travail collectif.
5. Oublier d'expliquer les règles de fonctionnement de l'entreprise
Horaires, pauses, gestion du matériel, propreté, communication avec les clients : chaque entreprise du bâtiment a ses règles, souvent implicites. Ne pas les expliquer, c’est prendre le risque de voir le nouveau salarié "faire à sa manière" et d’irriter le reste de l’équipe. L’intégration, c’est aussi lui expliquer les règles d'or sur chantier et transmettre la culture de l'entreprise : le sérieux, la rigueur et le respect des lieux.
6. Se concentrer uniquement sur la technique
Beaucoup de dirigeants du bâtiment jugent une bonne intégration à travers les compétences techniques du collaborateur. Pourtant, la réussite passe aussi par le relationnel, l'esprit d'équipe, la ponctualité, la communication et le comportement sur chantier. Un salarié compétent mais mal intégré dans l’équipe peut générer des tensions, ralentir la production et faire fuir les anciens. Mieux vaut former un bon profil humain que "subir" un bon technicien isolé.
7. Laisser les petits irritants s’installer
Un problème de véhicule, un manque d’outil, un conflit mineur... Sur un chantier, ces détails paraissent insignifiants. Mais accumulés, ils créent du découragement et des tensions. Ignorer les signaux faibles (plaintes, retards, isolement...) pendant la période d’essai, c’est risquer de perdre le salarié sans comprendre pourquoi. Un court échange régulier avec lui, même informel, permet souvent de désamorcer la situation.
8. Oublier de valoriser les premiers efforts
Sur un chantier du bâtiment, on pointe souvent ce qui ne va pas, rarement ce qui va bien. Ne pas reconnaître les progrès ou l’implication d’un nouveau salarié, c’est casser sa motivation. Un simple "bon boulot" après un chantier bien géré ou un peu d'autonomie accordée sur une mission maîtrisée, suffit à le fidéliser. Le silence, lui, donne l’impression qu’il ne compte pas.
9. Confondre intégration et autonomie
Beaucoup d’artisans pensent qu’un salarié intégré est un salarié qui "se débrouille seul". En réalité, l’autonomie se construit : elle vient après l’accompagnement, pas à la place. L’intégration, c’est donner les outils, le cadre et les repères nécessaires pour que la personne puisse, à terme, agir sans supervision constante.
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À lire aussi :
Peut-on travailler seul sur un chantier du bâtiment ?
🔍 Le vrai du faux
Doit-on former uniquement les jeunes embauchés ?
❌ Faux...
La formation ne concerne pas que les apprentis. Tout salarié nouvellement embauché, quel que soit son âge ou son expérience, doit être formé aux procédures internes et à la sécurité. Un professionnel chevronné ne connaît pas nécessairement vos équipements, vos produits ou votre culture d’entreprise. La formation est une étape-clé, pas une formalité.
💡 Intégrez une mini-formation sécurité et chantier pour tous les nouveaux arrivants, quel que soit leur profil.
Peut-on intégrer un intérimaire sans l’impliquer comme un salarié classique ?
❌ Faux...
Même en mission courte, un intérimaire doit être accueilli, formé et informé comme n’importe quel salarié, notamment sur les règles de sécurité. Les obligations légales s’appliquent aussi aux travailleurs temporaires. Un bon accueil améliore leur efficacité... et réduit le risque d’accident.
💡 Remettez un livret d’accueil ou une fiche d'information sécurité à chaque nouvel intérimaire.
🎯 PME du bâtiment : le choix d'un bon tuteur fait toute la différence !
Dans une PME du bâtiment, le choix du tuteur est déterminant pour faciliter l'intégration d'un nouvel arrivant, qui plus est lorsqu'il s'agit d'une jeune recrue en contrat d'apprentissage. Ne le désignez pas par défaut : choisissez un salarié volontaire, reconnu par ses pairs, qui a envie de transmettre et qui incarne les valeurs de l'entreprise sur le terrain.
Pédagogue et bienveillant, un bon tuteur sait écouter de façon active, expliquer sans juger et corriger sans décourager. Il devient le relais entre la direction et le nouveau venu, sécurise les gestes, facilite la communication et accélère la montée en compétences. Un tuteur bien choisi, c’est un salarié intégré plus vite et motivé.
Vous investissez du temps pour former vos équipes ? Rentabilisez ce savoir-faire sur des chantiers qui correspondent à vos compétences. Plus d'un client sur deux concrétise son projet après avoir fait une demande de devis sur Habitatpresto. Pour vous, c'est la possibilité de signer des chantiers à plusieurs milliers d’euros, sans aucune commission !
🌟 Le regard du Pro : l'apprentissage, un pari gagnant !
Lui aussi passé par la voie de l'apprentissage et formé chez un artisan plombier-chauffagiste où il a "appris l’exigence, la rigueur et le goût du travail bien fait", Kevin Ohanian est autoentrepreneur dans les travaux de tous types et à la tête de l'entreprise Serenys Rénovation.
L'artisan envisage à court terme de recruter un apprenti. Pour le professionnel membre du réseau d'artisans Habitatpresto Pro, pouvoir s'appuyer sur un jeune en apprentissage peut permettre à une entreprise du bâtiment de recruter ses salariés de demain. "C'est l'occasion de les former et de leur faire découvrir une méthode et une façon de fonctionner", explique le chef d'entreprise installé en Île-de-France.
"Je suis très attaché au côté humain qui me semble très important en entreprise. On n'apprend pas et on ne développe pas le savoir-faire d'un jeune avec un bâton et un fouet, ça ne marche pas ou plus. Il faut être un soutien et un appui, mais aussi l'engager dans un projet commun. C'est du gagnant-gagnant et très enrichissant, aussi bien pour le jeune que pour l'entreprise. L'apprenti peut apporter de nouvelles compétences, notamment vis-à-vis des nouvelles technologies, et une nouvelle manière de voir les choses", insiste le Kévin Ohanian.
Baromètre du CCCA-BTP, BVE 2025
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Dans le bâtiment, un bon accueil n’est pas qu’une question d’organisation, c’est aussi une stratégie d’entreprise. Une intégration structurée et réussie d'un collaborateur réduit le turn-over, améliore la qualité de vos chantiers et renforce la confiance de vos clients. Un salarié bien formé et accompagné dès le départ devient un atout durable pour votre rentabilité et votre image professionnelle.
Les questions fréquentes
Quelle est la procédure d'accueil d'un nouveau salarié ?
Pourquoi bien intégrer un nouveau salarié est-il important ?
Quelles sont les obligations lors de l'intégration d'un nouveau salarié ?
Quels documents sont utilisés pour l'intégration d'un nouvel arrivant ?
Quel est le contenu d'un livret d'accueil pour un nouveau salarié ?
Quels sont les risques de mal intégrer un nouvel employé ?
Quelle est la différence entre l'onboarding et l'intégration ?
Quelle est la règle des 4 C du management d'équipe ?
Références :
- "Accueillir les nouveaux arrivants dans l'entreprise : un moment stratégique", Prévention BTP
- "Livret d'accueil : intégrer de nouveaux salariés", FFB
- "Guide d'accueil du nouvel arrivant", Capeb
- "Bien intégrer un salarié ou un apprenti : un enjeu stratégique pour l'entreprise artisanale", Capeb
- "Guide de l'intégration : intégrer avec succès un nouveau collaborateur", Constructys
- "Réussir l'intégration d'un nouveau salarié", YouTube
- Image principale de l'article générée par l'intelligence artificielle (IA)
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