La démolition est un métier de l’ombre, mais décisif. Sans vous, rien ne commence. Pourtant, décrocher des chantiers reste un défi, surtout quand on n’a pas de réseau ou qu’on travaille seul. Ce secteur bouge, les besoins explosent, mais seuls les pros visibles, fiables et bien positionnés s’imposent. Ce guide vous montre comment capter les bonnes opportunités, du micro-entrepreneur au dirigeant de PME, sans perdre de temps sur les mauvaises pistes.
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La démolition : un marché porteur mais sous contraintes
Le marché de la démolition n’est pas en déclin, loin de là. En 2021, il pesait 1,335 milliard d’euros en France. Et la tendance est à la hausse. Depuis 2015, hors période Covid, le chiffre d’affaires du secteur augmente chaque année. Ce n’est pas un hasard : plus de bâtiments anciens, plus de besoins de réhabilitation, plus de pression sur le foncier.
Le secteur compte plus de 23 000 établissements, avec une majorité de très petites entreprises. 93 % emploient moins de 10 salariés, et 66 % n’en ont aucun. Pourtant, ces structures réalisent près de 30 % du chiffre d’affaires. Les PME, elles, assurent la moitié des revenus du secteur. En clair, ce sont les petites et moyennes boîtes qui font tourner le marché.
Mais attention : ce n’est pas un marché d’accès facile. Les donneurs d’ordre cherchent des pros qui respectent les règles, les délais, et les contraintes environnementales. Amiante, déchets, bruit, tri sélectif… le niveau d’exigence est élevé.
Il faut donc être bon techniquement, mais aussi rassurant, organisé et capable de prouver son sérieux.
Le secteur public : de gros volumes, mais une barrière à l’entrée
Dans les appels d’offres publics (logements sociaux, bâtiments communaux, hôpitaux, écoles…), les budgets sont souvent intéressants. Mais ils exigent :
- des garanties solides (RC Pro + décennale, certification SS4 si suspicion d’amiante),
- une gestion administrative irréprochable (mémoire technique, DCE, respect des procédures marchés publics),
- une capacité de mobilisation rapide, même sur des chantiers à forte contrainte (horaires de nuit, zones occupées, co-activité).
Ce marché est rarement accessible aux indépendants ou aux petites structures, sauf en sous-traitance. Pourtant, certains savent tirer leur épingle du jeu en intervenant sur des lots de curage, ou de démolition manuelle, là où les grosses entreprises préfèrent déléguer.
Le secteur privé : plus fluide, mais plus imprévisible
Les chantiers de particuliers, d’entreprises ou de syndics offrent plus de souplesse… mais moins de visibilité. Ici, le carnet d’adresses fait tout. Le bouche-à-oreille, la réactivité et la réputation locale sont les clés. Le souci, c’est que ces demandes sont souvent urgentes (“il faut dégager le terrain pour les maçons lundi”), peu cadrées (“juste un garage à abattre, je vous envoie une photo ?”) et parfois mal chiffrées.
Il faut donc apprendre à filtrer intelligemment, poser les bonnes questions, cadrer techniquement la demande et sécuriser son intervention dès le devis.
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Se spécialiser pour mieux se positionner
Dans un contexte tendu, ceux qui tirent leur épingle du jeu sont les structures spécialisées :
- en curage intérieur (démolition sélective, en copropriété ou bâtiment occupé),
- en évacuation de gravats ou déchets réglementés (plâtre, laine de verre, béton pollué),
- en déconstruction partielle avec tri sur site, en lien avec la REP bâtiment.
Plutôt que de vouloir tout faire, mieux vaut se positionner clairement, avec un discours technique adapté, une offre différenciante et une maîtrise des normes.
Le bouche-à-oreille professionnel : un levier souvent sous-estimé
Dans le secteur de la démolition, les recommandations professionnelles pèsent bien plus que n’importe quelle publicité. Contrairement à d’autres métiers du bâtiment, il est rare qu’un client final cherche directement un “démolisseur” sur Google. En revanche, les demandes affluent auprès de ceux qui organisent le chantier : entreprises générales, promoteurs, maçons, chefs de projet TCE. Et ces acteurs n’ont pas de temps à perdre avec des inconnus. Ils cherchent quelqu’un de “recommandé”.
Pourquoi les pros préfèrent les visages connus
Quand un promoteur ou une entreprise de gros œuvre a besoin de démolir un plancher béton, de curer un étage complet ou de dégager 30 m³ de gravats dans une cour fermée, il ne va pas publier une annonce. Il appelle un contact de confiance, quelqu’un dont il connaît la façon de travailler, les prix, la tenue de chantier.
Ce réflexe est encore plus fort en rénovation lourde, où la coordination entre lots techniques et phases de dépose est serrée. Dans ces contextes, mieux vaut un partenaire fiable qu’un devis moins cher.
Comment activer ce réseau sans forcer
Le bouche-à-oreille ne se décrète pas, il se construit. Mais il existe des méthodes concrètes pour rentrer dans les radars des bonnes personnes :
- Se rendre visible sur les premiers chantiers en laissant des cartes de visite, en rendant service à d’autres corps d’état (un coup de main pour dégager un accès, un enlèvement rapide de gravats…).
- Se faire recommander par un artisan complémentaire : plaquiste, plombier, maçon. Les métiers de second œuvre sont souvent les premiers à découvrir des “surprises” à démolir.
- Créer du lien avec les chefs de chantier. Une visite de courtoisie, un coup de fil pour proposer une dispo, un devis express sans engagement… autant de gestes qui marquent.
Objectif : être la solution réflexe
Être celui qu’on appelle sans réfléchir quand il faut intervenir vite, proprement, sans faire d’histoire. C’est ce statut-là, construit au fil du temps, qui remplit les plannings.
Intervenir en amont dans des projets de rénovation lourde
Si vous attendez qu’un chantier de démolition apparaisse sur une plateforme ou qu’un maître d’œuvre vous appelle spontanément… il est déjà trop tard. Dans la rénovation lourde, les cartes se jouent bien avant le début officiel des travaux. Et ceux qui savent se positionner dès l’étape de faisabilité décrochent les missions les plus intéressantes : celles où l’on peut encore proposer une méthode, un phasage, ou ajuster un budget.
"Premier arrivé, premier servi"
Dans les projets de réhabilitation, la démolition intervient souvent dans les toutes premières phases : curage, dépose sélective, ouverture de trémies, désamiantage léger, évacuation des déchets. Si vous êtes contacté tard, tout est déjà décidé : mode opératoire, délais, prix, voire l’entreprise retenue. Vous ne serez là que pour “chiffrer vite fait” un lot que quelqu’un d’autre va prendre.
En revanche, en intervenant en amont, vous pouvez :
- conseiller sur des méthodes plus économiques ou plus sûres,
- proposer un découpage de l’intervention pour faciliter l’accès ou préserver certaines structures,
- vous intégrer dès les premières versions du planning.
C’est là que vous passez de prestataire à partenaire.
Comment repérer les projets avant qu’ils ne deviennent des chantiers
Les signaux faibles existent :
- une annonce de vente pour un immeuble “à réhabiliter entièrement” ;
- un appel à diagnostic amiante ou plomb sur un bien vacant ;
- une entreprise qui vide ses bureaux ou quitte un local professionnel ;
- une collectivité qui met à jour son plan local d’urbanisme.
Ce sont des occasions de se manifester discrètement mais efficacement, en proposant un premier contact ou une pré-visite technique.
Proposer des offres “diagnostic + curage”
Les entreprises de démolition qui réussissent à s’imposer en réhabilitation ne vendent pas que de la casse. Elles proposent des préconisations techniques, des estimations de volume, des rapports photos. Ce sont ces éléments qui permettent aux maîtres d’ouvrage ou aux architectes de monter un budget, de structurer leur projet… et de s’appuyer sur vous jusqu’à la phase exécution.
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Démarcher les architectes et maîtres d’œuvre spécialisés en réhabilitation
Dans les projets de rénovation lourde, les architectes et maîtres d’œuvre (MOE) jouent un rôle central. Ce sont eux qui conçoivent les interventions, coordonnent les lots, rédigent les cahiers des charges et sélectionnent les entreprises. Si vous n’êtes pas dans leur carnet d’adresses, vous n’êtes tout simplement pas consulté.
Et contrairement à ce qu’on croit, ces pros ne cherchent pas forcément la plus grosse entreprise, mais celle qui saura intervenir proprement, efficacement et sans alourdir la gestion du chantier.
Comprendre leurs vrais besoins
Un architecte qui travaille en copropriété ou sur un bâtiment ancien cherche avant tout :
- un interlocuteur fiable capable d’expliquer précisément ce qui sera déposé, comment et à quel coût ;
- une maîtrise des contraintes du bâti existant (structures instables, éléments à conserver, accès difficiles) ;
- une capacité à intervenir “en finesse”, sans tout casser autour.
Il ne s’agit pas de faire du volume, mais de travailler avec rigueur, discrétion et anticipation. Ce sont souvent des chantiers complexes, où un bon démolisseur évite des erreurs coûteuses en aval.
Soigner sa présentation technique
Pour convaincre un maître d’œuvre, un bon discours ne suffit pas. Il vous faut une documentation claire et sérieuse :
- une plaquette de présentation avec vos spécialités (curage, démolition sélective, reprise en sous-œuvre, etc.) ;
- des photos de chantiers avant/après ;
- un exemple de plan de phasage ou de méthodologie ;
- vos certifications (SS4, gestion des déchets, transporteurs, etc.).
L’idée est simple : rassurer dès le premier contact en montrant que vous maîtrisez les attentes spécifiques de ce type de client.
Entretenir une relation dans la durée
Un architecte ne vous appellera pas à chaque chantier. Mais si vous faites bonne impression une fois, il peut vous intégrer dans ses consultations systématiques, voire vous recommander auprès de confrères. Il peut aussi vous solliciter pour une estimation technique bien avant l’appel d’offres — ce qui vous donne un coup d’avance précieux.
Là encore, tout se joue sur la qualité relationnelle, la clarté de vos devis, et votre capacité à tenir vos engagements.
Jouer la carte de la sous-traitance intelligente
Quand on parle de démolition, on pense souvent aux entreprises principales qui signent les gros marchés. Pourtant, une part importante du travail est confiée en sous-traitance à des structures plus agiles. Et pour les micro-entreprises comme pour les PME du BTP, c’est une voie stratégique à ne pas négliger — à condition de bien en comprendre les règles et les exigences.
Travailler pour les grands groupes ou les entreprises générales en bâtiment
Les grands groupes du BTP ou les entreprises générales de travaux ne gèrent pas toujours les petits lots de démolition en direct. Ils cherchent des partenaires fiables pour intervenir rapidement, sans alourdir la gestion de chantier. Pour cela, ils privilégient les sous-traitants :
- capables de s’adapter au planning général ;
- disposant des assurances à jour (RC Pro, décennale, garantie pollution si nécessaire) ;
- capables de fournir un PPSPS, de comprendre un CSPS et de respecter les procédures.
La sous-traitance n’est pas un pis-aller, c’est souvent un premier pas vers des chantiers plus ambitieux, à condition d’y répondre avec le bon niveau de professionnalisme.
Adapter ses devis et sa posture
Ce qui compte ici, ce n’est pas seulement le prix. C’est la capacité à dialoguer en langage chantier : connaître les contraintes de co-activité, anticiper les interfaces avec d’autres corps d’état, proposer un phasage réaliste. Un devis de deux lignes envoyé par SMS, sans délai ni méthode, ne passera pas. En revanche, un devis clair, accompagné d’un plan d’intervention sommaire et d’un engagement sur les délais peut faire mouche.
La posture compte aussi : se présenter comme un partenaire, et non comme un prestataire qui attend les ordres. Cela rassure les conducteurs de travaux et facilite une collaboration régulière.
Anticiper les besoins logistiques
Être sous-traitant efficace, c’est aussi savoir :
- organiser l’évacuation des gravats dans des délais serrés ;
- travailler avec son propre matériel ou en location courte durée ;
- s’aligner sur les horaires et règles de sécurité du site.
Ce sont ces détails opérationnels qui, au final, font la différence entre un sous-traitant qu’on rappelle… et un qu’on évite.
Répondre à des appels d’offres ciblés
Les appels d’offres peuvent sembler réservés aux grosses structures… Mais en réalité, de nombreuses opportunités restent accessibles aux entreprises de taille modeste, à condition d’être sélectif et bien préparé. Répondre à un appel d’offres ne veut pas dire “tenter sa chance au hasard”. Cela signifie : choisir les bons projets, structurer son offre et montrer sa fiabilité.
Où chercher les bons marchés ?
Inutile de se perdre dans des consultations nationales trop grandes ou inadaptées. Concentrez-vous sur :
- Les marchés publics locaux : communes, communautés d’agglomération, bailleurs sociaux ;
- Les appels d’offres privés émis par des promoteurs, bureaux d’étude ou architectes ;
- Les plateformes spécialisées : Marchés publics, E-marchépublics par Dematis, France Marchés, Spigao, ou encore des sites sectoriels comme Batiactu Marchés.
Astuce : créez des alertes avec des mots-clés précis (curage, déconstruction, évacuation gravats, désamiantage SS4…) pour ne recevoir que les appels adaptés à vos compétences.
Soigner la réponse technique… sans faire du remplissage
Même pour une entreprise de 1 à 5 salariés, il est possible de proposer un mémoire technique convaincant sans faire 30 pages. Ce qui compte :
- Montrer que vous avez compris les contraintes spécifiques du chantier ;
- Proposer une méthodologie claire (équipements utilisés, mode opératoire, tri des déchets, durée estimée) ;
- Valoriser vos références similaires, même si elles sont modestes.
Un document bien présenté, avec un langage clair, des photos, et des engagements réalistes, vaut mieux qu’un copier-coller vide ou technique.
Externaliser ce que vous ne maîtrisez pas
La rédaction du mémoire technique, la constitution du dossier administratif, la lecture du CCTP : vous pouvez sous-traiter cette partie ponctuellement à un consultant ou à un assistant administratif freelance spécialisé en BTP. Cela vous permet de rester concentré sur le cœur de votre activité tout en maximisant vos chances.
Un bon appel d’offres gagné = plusieurs semaines de visibilité. Cela vaut le coup d’investir un peu de temps (ou d’argent) pour faire les choses bien.
Développer une présence digitale ciblée
Dans un secteur aussi technique que la démolition, votre visibilité en ligne ne doit pas se contenter d’un logo bien placé ou d’un site vitrine vide. Ce que recherchent vos clients professionnels, c’est du concret, du crédible, du vérifiable. Autrement dit : une preuve que vous existez vraiment, que vous intervenez dans leur secteur et que vous êtes opérationnel.
Soyez présent là où les gens cherchent un pro de la démolition
Un particulier ne tape pas “curage sélectif Paris 18” sur Google. Mais un maître d’œuvre, un syndic ou un architecte le fait. C’est pourquoi votre fiche Google Business Profile (anciennement MyBusiness) est un outil de visibilité locale indispensable. Bien paramétrée, elle vous permet de :
- ressortir dans les résultats quand quelqu’un cherche “entreprise de démolition” + ville ;
- afficher vos horaires, vos services, vos avis clients ;
- intégrer des photos de vos chantiers et vos zones d’intervention.
C’est gratuit, efficace et consulté en priorité sur mobile.
Mettez en avant vos savoir-faire
Une page LinkedIn ou un mini-site internet ne servent à rien s’ils ne sont pas alimentés. Il ne s’agit pas d’écrire des articles, mais de publier des preuves concrètes de votre activité :
- Avant/après d’un curage complet ;
- Mini-vidéo d’une opération de démolition partielle ;
- Témoignage client en 30 secondes filmé sur chantier ;
- Photo d’un local vidé en centre-ville en 48 h.
Ce contenu rassure, surtout dans un secteur où les interlocuteurs veulent s’assurer que l’entreprise a les épaules.
Utilisez les bons mots-clés
Ce n’est pas “démolisseur professionnel pas cher” qui vous amènera du monde. Ce sont des requêtes comme :
- “démolition garage accolé Lyon”
- “curage intérieur copropriété Marseille”
- “évacuation gravats chantier Bordeaux”
Intégrez ces expressions dans vos textes, titres, descriptions de photos et même dans vos devis PDF. Cela augmente vos chances de remonter sur les moteurs de recherche locaux.
Avec Habitatpresto, remplissez vos plannings avec des demandes variées: travaux de curage, ouverture de murs, petits abattages...
Créer des partenariats avec des pros complémentaires
Dans un chantier, personne ne travaille seul. Et dans le cas spécifique de la démolition, le succès d’une intervention dépend souvent de la coordination avec d’autres métiers. Nouer des partenariats solides avec des professionnels qui interviennent avant ou après vous peut transformer une simple opportunité en série de chantiers récurrents.
Miser sur des binômes stratégiques
Certains corps de métier sont des partenaires naturels pour une entreprise de démolition :
- Les diagnostiqueurs immobiliers (plomb, amiante, termites) : ils identifient les risques et peuvent recommander un intervenant fiable pour le curage ou la dépose ;
- Les entreprises de désamiantage ou de déplombage : souvent sollicitées avant une déconstruction, elles cherchent régulièrement un relais pour gérer la suite des opérations ;
- Les entreprises de terrassement, de VRD ou de maçonnerie : elles ont souvent besoin qu’un espace soit libéré rapidement, proprement, et sans délais.
Travailler main dans la main permet de répondre à plus de demandes, plus vite, et de proposer une solution “tout-en-un” plus rassurante pour le donneur d’ordre.
Se regrouper pour répondre à des appels d’offres
Rien n’empêche de constituer un groupement ponctuel d’entreprises pour répondre à une consultation plus ambitieuse. Par exemple :
- Vous gérez le curage et la démolition intérieure ;
- Un partenaire s’occupe du désamiantage ;
- Un autre se charge de l’évacuation et du recyclage des déchets.
Cela permet de postuler à des projets plus complexes sans grossir artificiellement votre structure.
Mutualiser la logistique et le bouche-à-oreille
En partageant vos contacts, vos ressources (camions, benne, matériels spécifiques) ou même votre planning avec d’autres pros de confiance, vous pouvez :
- réduire vos coûts d’intervention (location, transport, manutention) ;
- être recommandé plus souvent ;
- vous rendre disponible à plusieurs sur un même chantier, ce qui rassure énormément les MOE.
Se différencier par la maîtrise technique et réglementaire
En démolition, casser n’est pas suffisant. Ce qui rassure aujourd’hui les donneurs d’ordre — qu’ils soient publics ou privés — ce n’est pas la force, mais la méthode. Un professionnel qui sait démonter proprement, trier les déchets à la source, anticiper les risques, et documenter ses interventions a une longueur d’avance sur les autres.
Affichez vos certifications, même les plus simples
Il n’est pas nécessaire d’avoir 10 labels pour être crédible. Mais certaines certifications font la différence :
- SS4 (sous-section 4 amiante) pour intervenir en présence de matériaux amiantés non friables ;
- Qualibat 1111 (démolition technique) pour les appels d’offres publics ;
- Attestation de capacité transporteur de déchets pour éviter les blocages en centre de tri.
Même si vous ne les avez pas toutes, montrez que vous êtes dans une démarche proactive : en cours de formation, accompagné par un bureau de contrôle, ou affilié à une coopérative technique.
Documentez vos méthodes d’intervention
La simple mention “démolition intérieure complète” sur un devis ne suffit plus. Vos interlocuteurs attendent des éléments concrets :
- Quels outils seront utilisés ?
- Comment seront évacués les gravats ?
- Quelles mesures de protection pour les zones habitées ?
- Comment seront triés les matériaux (bois, plâtre, gravats inertes, etc.) ?
Une fiche technique bien rédigée, même simple, donne une impression de sérieux et peut faire pencher la balance.
Formez vos équipes aux enjeux actuels
Entre la REP Bâtiment, l’obligation de diagnostic PEMD, ou la montée en puissance de la déconstruction sélective, les attentes évoluent vite. Ceux qui ne s’adaptent pas risquent de se retrouver hors-jeu. En revanche, une petite entreprise qui forme son équipe, qui suit l’actualité réglementaire, et qui applique les bons gestes sur le terrain renforce sa légitimité, même face à des concurrents plus gros.
Besoin de chantiers pour compléter votre activité ? Habitatpresto vous met en relation avec des particuliers près de chez vous.
👷 Le Conseil du Pro : Appuyez-vous sur les syndics pour décrocher des micro-chantiers récurrents
Les syndics de copropriété ont souvent des besoins urgents mais mal adressés : démolition d’un mur condamné, dépose de cloisons dans des caves, évacuation d’encombrants avant travaux... Ce ne sont pas des gros chantiers, mais ils se répètent régulièrement, immeuble après immeuble. Proposez-leur une offre simple, avec un tarif clair pour des interventions types. Vous devenez leur “réflexe démolition”, sans passer par des appels d’offres. Et à chaque passage, vous gagnez en visibilité auprès des copropriétaires et des entreprises partenaires.
Références :
- Image principale de l'article : Kitta Studio - Adobe Stock
- Étude de marché entreprise de démolition, Propulse by CA
Les questions fréquentes
Où puis-je trouver des chantiers gratuitement ?
Vous pouvez décrocher vos premiers chantiers gratuitement en activant le bouche-à-oreille local (artisans, anciens clients, chefs de chantier), en publiant régulièrement vos réalisations sur Google Business, ou encore en rejoignant des groupes Facebook ou forums locaux dédiés au BTP.
Quel prix pour une démolition ?
Le prix moyen d’une démolition est d’environ 148 € par m³, mais il peut varier entre 75 € et 220 € selon la nature du bâtiment, les contraintes d’accès, les gravats à évacuer ou la présence d’amiante. Pour des gravats amiantés, comptez entre 170 € et 290 € par tonne évacuée.
Comment obtenir plus de travaux de démolition ?
Multipliez vos canaux : activez les réseaux locaux (architectes, promoteurs, maîtres d’œuvre), répondez à des appels d’offres ciblés, proposez vos services en sous-traitance à des entreprises générales du bâtiment, et montrez vos chantiers via des photos ou vidéos sur le web. Pensez aussi à proposer des offres “curage + évacuation” ou “diagnostic + intervention” pour devenir un partenaire, pas juste un prestataire.
Quelle est la meilleure application pour trouver des chantiers ?
Pour des chantiers de démolition, les applis les plus efficaces restent Batiactu Marchés (alertes sur appels d’offres) et LinkedIn (relation directe avec des maîtres d’œuvre). Pour du particulier, Habitatpresto peut aussi vous mettre en relation sur des demandes locales plus ciblées.
Quelle est la meilleure application de chiffrage de travaux ?
Pour chiffrer rapidement et proprement, Obat et Tolteck sont les plus utilisés dans le bâtiment. Simples à prendre en main, ils permettent de créer des devis pro, avec des bibliothèques de prix personnalisables. Pour des chantiers plus complexes ou publics, Onaya et Attic+ sont souvent utilisés par les PME.
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