L’eau s’est invitée là où elle n’aurait jamais dû : dans votre salon, votre cuisine, ou peut-être même vos chambres. Après une inondation, une seule question vous obsède : comment assécher rapidement une maison humide avant que les dégâts ne s’aggravent ? Bonne nouvelle, des solutions existent — du séchage naturel à la location d’un déshumidificateur en passant par l’intervention de professionnels. Voici les bons réflexes à adopter pour reprendre le contrôle, pièce par pièce.
⚠️ Première étape indispensable : prenez des photos de toutes les pièces, de chaque meuble et des appareils touchés. Ces clichés serviront de preuves pour votre assurance et permettront de faciliter vos démarches de remboursement. N’hésitez pas à réaliser un inventaire écrit détaillé, pièce par pièce, qui complétera utilement vos photos.
Les 6 étapes essentielles pour sécher sa maison
1. Évacuer ce qui est irrécupérable
Dès que l’eau s’est retirée et que l’accès est sécurisé, il faut commencer par retirer tout ce qui est irrémédiablement abîmé. L’isolation en laine de verre, laine de roche ou polystyrène gonfle et perd son efficacité : elle doit impérativement être remplacée. Les meubles en panneaux agglomérés se désagrègent au contact prolongé de l’eau et doivent être jetés. Les matelas, les canapés et fauteuils rembourrés sont eux aussi impossibles à sauver. Enfin, tous les aliments et médicaments en contact direct ou indirect avec l’eau sont dangereux pour la santé.
💡 Conseil : prévoyez des gants, des masques et des sacs solides. Ce tri peut être éprouvant moralement, mais il est indispensable pour repartir sur des bases saines. Plus tôt vous débarrassez les lieux des matériaux saturés, plus vite vous pourrez enclencher le séchage.
N'attendez pas pour connaître l'ampleur des dégâts !
2. Sauver ce qui peut encore l’être
Heureusement, certains éléments résistent mieux aux inondations. Le bois massif, le métal et certains plastiques peuvent être nettoyés et séchés. Démontez les meubles pour accélérer le séchage, sortez les tapis et tissus à l’air libre si le climat le permet.
💡 Conseil : séparez immédiatement ce que vous souhaitez sauver du reste des débris. Plus vous attendez, plus l’humidité s’infiltre et rend la récupération difficile. Pour les objets de valeur ou les souvenirs familiaux, consultez des entreprises spécialisées dans la restauration après sinistre : elles disposent de techniques avancées de nettoyage et de conservation.
3. Mettre en place un séchage intensif
Un séchage efficace ne peut se limiter à l’aération. L’humidité imprègne les murs, les cloisons, les sols et parfois même les fondations. Pour la combattre, il faut recourir à des appareils puissants : déshumidificateurs de chantier, turbines de séchage, chauffages à air pulsé. Ces équipements aspirent l’air saturé en eau, rejettent l’humidité vers l’extérieur et réchauffent l’air pour accélérer le processus. Selon l’ampleur des dégâts, cette étape peut durer plusieurs semaines.
💡 Conseil : si vous ne disposez pas de ce matériel, louez-le auprès d’enseignes spécialisées. Certains loueurs proposent même des packs « post-inondation » avec plusieurs appareils à utiliser simultanément.
⚠️ Précaution : avant de vous lancer dans un séchage intensif, demandez un diagnostic technique. Un professionnel pourra mesurer l’humidité résiduelle dans les murs et vérifier si la structure n’est pas fragilisée. Sans cette étape, vous risquez de sécher en surface sans traiter les zones profondes, ce qui favorise la réapparition des moisissures.
4. Aérer en permanence
Une maison humide doit respirer pour évacuer l’air saturé d’eau. Ouvrez toutes les fenêtres et les portes dès que possible, même par temps froid, pour créer un courant d’air. Si la météo est défavorable, installez des ventilateurs industriels ou des extracteurs d’air. Ces dispositifs forcent la circulation et évitent la stagnation d’odeurs désagréables, souvent difficiles à éliminer si elles s’incrustent dans les matériaux.
💡 Conseil : combinez toujours l’aération naturelle avec l’action d’appareils électriques pour maximiser l’efficacité. Alternez des périodes d’aération intense avec des phases de séchage mécanique pour obtenir de meilleurs résultats.
En cas d'inondation, des travaux plus ou moins importants peuvent être nécessaires... Découvrez quelles dépenses prévoir !
5. Nettoyer et désinfecter méthodiquement
Lorsque l’excès d’eau a été évacué, place au nettoyage approfondi. Tous les textiles lavables doivent passer en machine à plus de 60 °C pour éliminer les bactéries et champignons. Les surfaces rigides comme les carrelages, les plans de travail ou les meubles en bois massif doivent être désinfectées avec une solution javellisée, à laisser agir une trentaine de minutes avant rinçage.
💡 Conseil : pour les grandes surfaces, l’usage d’un pulvérisateur de jardin rempli de désinfectant est pratique et permet une application uniforme. N’oubliez pas de nettoyer également les recoins, les plinthes et les placards, où l’eau peut stagner à l’insu des habitants.
6. Traiter contre les moisissures
L’humidité est un terreau idéal pour le développement des moisissures, parfois invisibles à l’œil nu. Elles peuvent provoquer des allergies, de l’asthme et d’autres problèmes respiratoires. Pour prévenir leur apparition, appliquez un traitement fongicide spécifique sur les murs, sols et zones à risque comme les caves ou les garages.
💡 Conseil : effectuez une inspection régulière dans les semaines et mois suivant l’inondation. Si des taches noires ou verdâtres réapparaissent, il faut réagir immédiatement. Un traitement de surface peut suffire, mais dans certains cas, un décapage en profondeur s’impose.
L’importance de faire appel à un professionnel
Malgré toute la bonne volonté des occupants, certaines situations dépassent ce qu’il est possible de gérer seul. Les professionnels de l’assèchement disposent de technologies avancées, comme la mesure électronique du taux d’humidité dans les murs ou l’assèchement par infrarouge. Leur expertise permet de cibler les zones critiques, d’intervenir rapidement et de proposer un plan de remise en état complet.
Dans bien des cas, faire appel à un professionnel permet de gagner des mois de travail et d’éviter de lourdes rénovations futures. En outre, les assurances multirisques habitation prennent souvent en charge ces interventions. Contactez rapidement votre assureur pour déclarer le sinistre, obtenir une expertise et connaître les prestations remboursées.
Prévenir une nouvelle inondation
Assainir sa maison est une victoire, mais la protéger contre de futurs sinistres est une nécessité. Certaines solutions préventives réduisent considérablement les conséquences d’une inondation :
- installer des clapets anti-retour sur les canalisations pour empêcher les refoulements d’égouts ;
- surélever les équipements sensibles comme la chaudière, le ballon d’eau chaude ou le tableau électrique ;
- appliquer un enduit hydrofuge ou une peinture étanche dans les caves, sous-sols et garages ;
- mettre en place un système de drainage périphérique, voire une pompe de relevage dans les zones les plus exposées ;
- entretenir régulièrement les gouttières et regards pour faciliter l’écoulement naturel des eaux pluviales.
💡 Conseil : si vous habitez en zone inondable, renseignez-vous sur les aides financières locales ou nationales. Certaines collectivités subventionnent l’installation d’équipements de prévention ou l’aménagement d’ouvrages de protection.
Le risque d'inondation est plus élevé si vous habitez en zone inondable
Seul un professionnel peut établir un diagnostic suite à un dégât des eaux ! Il vous conseillera sur les mesures à prendre !
😉 Le Conseil Habitatpresto : préservez votre santé avant tout !
Après une inondation, l’humidité résiduelle et les moisissures peuvent représenter un vrai danger pour votre santé et celle de votre famille : allergies, irritations respiratoires, asthme… Pour éviter ces risques, il est essentiel d’agir rapidement avec un séchage efficace et un traitement antifongique adapté. Faire appel à des spécialistes vous garantit non seulement une maison assainie plus vite, mais surtout un environnement sain et sûr pour y vivre de nouveau sereinement.
FAQ utile
Que faire en cas d’inondation ?
Comment sécher une dalle après dégât des eaux ?
- Retirer revêtements et isolants imbibés.
- Installer déshumidificateurs professionnels et ventilation croisée.
- Maintenir une température régulière pour accélérer l’évaporation.
- Évacuer l’eau collectée en continu.
- Contrôler l’humidité : viser < 10 % avant remise en état.
Comment se protéger des inondations ?
- Prévoir des barrières anti-crue et rehausser équipements sensibles.
- Entretenir gouttières, descentes et évacuations.
- Stocker en hauteur, créer des zones de drainage.
- Constituer un kit urgence et plans d’évacuation.
- Vérifier garanties d’assurance et contacts d’assèchement professionnel.
Comment savoir si ma maison est en zone inondable ?
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Lexique utile
- Assèchement technique : L’assèchement technique désigne un procédé encadré (CPT, normes EN) visant à extraire l’humidité résiduelle dans les murs, sols ou cloisons après sinistre. Il conditionne la reprise des travaux et impacte la durée d’indisponibilité du logement.
- Hygrométrie : L’hygrométrie mesure le taux d’humidité relative de l’air ambiant. Elle doit être contrôlée par des capteurs pour adapter le type d’assèchement (air pulsé, déshumidification). Elle influence la performance et la durée du traitement.
- Déshumidificateur à condensation : Appareil utilisé pour extraire l’humidité de l’air en condensant la vapeur d’eau. Conforme à la norme EN 60335-2-40, il est souvent utilisé dans les logements sinistrés. Il réduit le temps de séchage des parois.
- Déshumidificateur à adsorption : Appareil plus efficace à basse température, utilisant un rotor à gel de silice. Recommandé pour les zones non chauffées (vide sanitaire, cave). Plus coûteux, mais adapté aux matériaux sensibles à l’humidité.
- Taux d’humidité résiduelle : Le taux d’humidité résiduelle indique le pourcentage d’eau encore présent dans un matériau (plâtre, béton, bois). Il doit être mesuré pour valider la fin de l’assèchement (souvent via test à la bombe à carbure).
- Bombe à carbure : Appareil normé (EN ISO 16682) permettant de mesurer précisément l’humidité d’un matériau en chantier. Indispensable avant pose de revêtements ou reprise de peinture après inondation, pour garantir la durabilité.
- Infiltration capillaire : Phénomène de remontée d’eau par capillarité dans les murs ou dalles. Fréquent après inondation ou crue lente. Peut nécessiter un drainage ou un cuvelage pour éviter les récidives.
- Remontées hygroscopiques : Absorption d’humidité par des sels présents dans les matériaux (sulfates, nitrates). Souvent confondues avec des infiltrations. Impacte l’efficacité des traitements hydrofuges.
- Test à la bombe à carbure : Méthode de référence sur chantier pour mesurer l’humidité d’une chape ou dalle. Conditionne la reprise des finitions (pose de sols, enduits). Un seuil critique est souvent imposé (ex : <2 % pour pose de parquet).
- Assècheur d’air par ventilation forcée : Système utilisant des turbines pour forcer l’air sec à circuler dans les murs ou planchers creux. Nécessite des percements localisés. Accélère les délais de remise en état.
- Ventilation hygroréglable : Dispositif de VMC qui ajuste automatiquement le débit d’air selon le taux d’humidité. Recommandée dans les logements rénovés après sinistre pour éviter les condensations récurrentes.
- Traitement antifongique : Application de produits fongicides normés (NF EN 13967) sur les supports contaminés par moisissures après inondation. Essentiel pour garantir la salubrité et éviter les récidives.
- Cuvelage : Technique d’étanchéité intérieure des parois enterrées (caves, sous-sols). Peut être exigé après inondation récurrente. Normé selon DTU 14.1, il améliore la durabilité et la valeur du bien.
- Séchage sous dépression : Procédé utilisant une dépression contrôlée dans les matériaux isolants (cloisons, planchers). Permet d’éviter leur dépose après un dégât des eaux. Doit être validé par un professionnel.
- Hygromètre électronique : Appareil de mesure du taux d’humidité dans les matériaux ou l’air. Indispensable au suivi de chantier après sinistre. Conditionne les décisions de remise en peinture ou de remplacement de matériaux.
- Condensation interstitielle : Accumulation de vapeur d’eau entre deux parois (ex : doublage). Peut provoquer des moisissures ou des décollements. Souvent invisible, elle est identifiée par caméra thermique.
- Caméra thermique : Outil de diagnostic non destructif permettant de repérer des zones humides, ponts thermiques ou infiltrations. Utilisée en phase de diagnostic après sinistre pour cibler l’assèchement.
- Mur non respirant : Paroi recouverte d’un revêtement étanche (ex : peinture glycéro, enduit ciment), empêchant l’évaporation de l’humidité. Peut aggraver les dégâts après inondation si non retiré.
- Barrière anti-remontées capillaires : Résine ou membrane injectée dans les murs pour bloquer l’humidité ascensionnelle. Mise en œuvre selon des procédés encadrés (CPT, avis techniques CSTB). Coût élevé mais impact structurel.
- Étanchéité à l’air : Degré de non-perméabilité à l’air des parois. Un air trop confiné aggrave la rétention d’humidité. Une VMC ou un déshumidificateur peut être requis pour compenser une faible étanchéité.
- Purge technique : Vidange et nettoyage des réseaux (eaux usées, pluviales) après inondation. Permet de prévenir les remontées d’odeurs ou contaminations. Mentionnée dans certains CCTP post-sinistre.
- Système de drainage périphérique : Réseau de canalisations enterrées autour de la maison pour évacuer les eaux excédentaires. Recommandé si l’inondation est liée à une nappe ou un ruissellement constant.
- Dallage sur terre-plein : Type de plancher directement coulé sur le sol, souvent concerné par des remontées d’humidité après sinistre. Peut nécessiter des reprises partielles selon le taux d’humidité résiduelle.
- Revêtement à base de chaux : Enduit respirant souvent utilisé en rénovation post-inondation. Permet une meilleure évacuation de l’humidité. Compatible avec les matériaux anciens ou poreux.
- Traitement salpêtre : Neutralisation chimique des sels minéraux responsables d’efflorescences blanches sur les murs. Nécessaire pour éviter la réapparition d’humidité après assèchement.
- Décollement d’enduit : Pathologie fréquente après sinistre, causée par la pression de la vapeur d’eau dans les murs. Signale une humidité résiduelle non traitée. Peut compromettre la tenue des finitions.
- Taux de renouvellement d’air (TRA) : Indicateur exprimé en volumes/heure, mesurant le renouvellement de l’air intérieur. Un TRA insuffisant aggrave les problèmes d’humidité. Corrigé par une VMC adaptée.
- Assainissement des matériaux : Phase de nettoyage, désinfection et traitement des supports contaminés (bois, plâtre). Obligatoire avant toute réhabilitation post-inondation pour garantir la salubrité.
- Isolant hydrophobe : Matériau isolant conçu pour ne pas absorber l’eau (ex : polystyrène extrudé). Recommandé en rénovation de zones sujettes aux inondations. Améliore la durabilité.
- Indice de perméabilité à la vapeur (Sd) : Indique la capacité d’un matériau à laisser passer la vapeur d’eau. Un Sd trop élevé peut piéger l’humidité. Ce paramètre guide le choix des revêtements après sinistre.
- Désamiantage préventif : Intervention imposée si l’eau a touché des matériaux contenant de l’amiante (flocages, dalles). L’humidité peut dégrader ces matériaux et libérer des fibres. Normé par le Code du travail.
- Fiche de sinistre : Document de suivi du sinistre mentionnant les degrés d’humidité, les actions d’assèchement et les matériaux touchés. Sert de base aux rapports d’expertise ou aux assurances.
- Plancher hourdis : Type de plancher constitué d’éléments creux (hourdis) entre poutrelles. Peut emprisonner l’eau après inondation. L’assèchement nécessite souvent des percements localisés.
- Norme NF P74-201 : Norme encadrant les essais d’humidité dans les bétons et chapes. Sert de référence pour valider le taux admissible avant reprise des revêtements.
Références :
- L'assurance dégâts des eaux - INC
- INONDATIONS : GUIDE DE REMISE EN ETAT DES Bâtiments - Ministère de la transition écologique
- Après une inondation, que faire dans sa maison ? - Youtube
- Image principale réalisée avec l'aide de l'IA pour mieux vous inspirer
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