Travail de nuit sur chantier : heures de nuit, obligations et majoration

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Travail de nuit sur chantier : heures de nuit, obligations et majoration

Travailler la nuit peut aider à tenir un délai serré ou permettre d'intervenir sur un site qui est inaccessible en journée... Dans le bâtiment, ces horaires doivent rester exceptionnels, strictement justifiés par les besoins d'un chantier et encadrés pour protéger la santé et la sécurité des équipes. Quand est-il possible d'y recourir ? Quelles règles et obligations respecter pour éviter accidents et contentieux ? Voici comment organiser le travail de nuit sur un chantier sans mettre en danger vos salariés ni votre entreprise du bâtiment.

Qu'est-ce que le travail de nuit ? Définition

Le travail de nuit désigne toute période de travail effectuée entre 21 h et 7 h, conformément au Code du travail. Cette plage horaire peut être modifiée par un accord collectif, mais correspond à une période d'au moins 9 heures consécutives de travail incluant l'intervalle entre minuit et 5 h du matin., comme le précise l'article L3122-2 du Code du travail.

Travail de nuit & Code du travail : que dit la loi ?

Un salarié est considéré comme travailleur de nuit dès lors qu’il effectue :

  • au moins 3 heures de travail effectif de nuit, a minima 2 fois par semaine,
    ou
  • un nombre minimal d’heures de nuit sur une période donnée, fixé par accord collectif (à défaut : 270 heures/an).

Dans le BTP, notamment dans le secteur du bâtiment, le recours au travail de nuit reste encadré car ces horaires tardifs exposent les équipes à plus de risques (fatigue, organisation du chantier plus complexe, interventions en extérieur parfois dangereuses).

Pour être légal, le travail de nuit doit être exceptionnel, c’est-à-dire justifié par :

  • la continuité du service ou de l’activité,
  • une contrainte technique majeure,
  • une nécessité liée à la sécurité ou à la gestion d’un chantier complexe.

Sans justification, il s’agit d’un manquement potentiel à la réglementation.


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⏰ Bâtiment : à partir de quelle heure commence le travail de nuit ?

Dans le bâtiment, le travail de nuit commence officiellement à 21 h et s’achève à 6 h, en l’absence d’accord collectif précisant d’autres horaires. Pour les ETAM, lorsqu’il s’agit d’un recours exceptionnel au travail de nuit, la plage retenue est plus large : de 20 h à 6 h.

Pour un chef d’entreprise, ce cadre n’est pas négociable : un salarié qui travaille dans ces plages horaires est considéré comme travailleur de nuit, avec toutes les obligations que cela implique. La durée maximale quotidienne est strictement limitée : pas plus de 8 heures consécutives pour un travailleur de nuit, afin de prévenir la fatigue et les risques d’accident, particulièrement élevés sur les chantiers.

L'employeur est aussi tenu de respecter les repos légaux :

  • 11 heures de repos quotidien obligatoires entre 2 journées de travail ;
  • 48 heures de repos hebdomadaire, incluant le dimanche et un autre jour consécutif (samedi ou lundi).

Ces règles structurent l’organisation de vos chantiers nocturnes : elles sécurisent vos salariés... et votre responsabilité d’employeur.

📌
Pour aller plus loin :

Journée continue dans le bâtiment : obligations et avantages
Semaine de 4 jours dans le bâtiment : bonne ou mauvaise idée ?

Travail de nuit et repos compensateur : qu'en est-il ?

Le travail de nuit ouvre droit à un repos compensateur obligatoire, distinct du repos quotidien et hebdomadaire. Ce repos vise à compenser l’impact physiologique du travail nocturne.

En pratique :

  • Il prend la forme d’un repos équivalent en durée, attribué dès que le salarié dépasse les seuils prévus par le Code du travail ou l’accord collectif.
  • Les conventions collectives du bâtiment prévoient en général des majorations salariales la nuit, le plus souvent comprises entre 20 % et 50 % selon les tâches et les régions, auxquelles s’ajoute ce repos compensateur.
  • Le repos doit être pris rapidement, pour ne pas être perdus par les salariés et garantir la récupération des collaborateurs. Un retard trop important peut être sanctionné en cas de contrôle.

Pour l’employeur, c’est un impératif : en cas de travail nocturne, une majoration de salaire ne suffit pas. Le repos compensateur est une obligation légale, mise en place pour préserver la santé des salariés travaillant la nuit.

Combien de repos compensateur pour le travail de nuit ?

Le Code du travail ne fixe pas un nombre d’heures ou de jours standard de repos compensateur spécifique au travail de nuit : cette contrepartie doit être définie par un accord collectif ou d’entreprise.

À titre d’exemple, certaines conventions prévoient qu’un total de 270 à 539 heures de nuit effectuées sur l'année ouvre droit à 1 jour de repos supplémentaire, de 540 à 810 heures à 2 jours et plus de 810 heures de nuit travaillées sur l'année à 3 jours de repos. Ainsi, pour les entreprises du bâtiment, il convient de consulter la convention collective applicable et l’accord d’entreprise pour connaître précisément la durée du repos compensateur.

Accord d'entreprise pour travail de nuit : est-ce obligatoire ?

Oui, pour instaurer du travail de nuit sur un chantier, un accord collectif est nécessaire. L’employeur ne peut pas décider unilatéralement d’organiser le travail de nuit.

Ce cadre peut être :

  • un accord de branche,
  • un accord d’entreprise,
  • ou, à défaut, une autorisation administrative, mais uniquement en l’absence totale d’accord collectif applicable.

👉 Les conventions collectives du bâtiment ne prévoient pas explicitement le recours au travail de nuit exceptionnel, au niveau national. À défaut d'accord collectif, l’employeur peut néanmoins passer provisoirement à un travail de nuit à condition de consulter le Comité social et économique (CSE) et d’obtenir l’autorisation de l’Inspection du travail. Par ailleurs, le Médecine du travail doit être consultée avant toute mise en œuvre de cette nouvelle organisation du travail.

L’accord est indispensable car il doit préciser :

  • les motifs rendant le travail de nuit indispensable,
  • la plage horaire retenue,
  • les contreparties : majorations, repos compensateur, protections particulières,
  • les mesures d’accompagnement : transport, sécurité, suivi médical renforcé.

Sans accord préalable, les horaires de nuit peuvent être requalifiés, avec à la clé :

  • des rappels de salaires,
  • des sanctions administratives,
  • des risques en cas d’accident du travail.

Pour les chefs d’entreprise du bâtiment, c’est un point stratégique : formaliser un accord protège autant l’entreprise que les équipes, surtout sur les chantiers où les contraintes imposent de travailler hors horaires classiques.

Recours au travail de nuit sur chantier : dans quels cas est-ce possible ?

Le travail de nuit n’est possible que dans des situations bien précises où la sécurité, la continuité de l’activité ou les contraintes techniques l’imposent réellement.

Intervenir lorsqu'un chantier ne peut pas être interrompu

Certains travaux exigent une continuité totale : coulage de béton à forte contrainte technique, opérations de levage sensibles, travaux sur installations énergétiques ou réseaux critiques. Lorsque l’arrêt du chantier compromettrait la qualité, la sécurité ou la solidité d'un bâtiment ou d'un ouvrage, le travail de nuit peut être justifié.

Assurer la continuité d’un service essentiel

Quand les travaux ont lieu sur des infrastructures vitales - voiries, réseaux d’eau, chauffage urbain, électricité, systèmes de sécurité - l’intervention nocturne limite l’impact pour les usagers. Dans ces situations, le travail de nuit est considéré comme nécessaire à la continuité d’un service d’utilité publique.

Limiter les nuisances et sécuriser l’environnement du chantier

Dans les zones densément fréquentées (centres-villes, zones commerciales, axes routiers), certains travaux ne peuvent pas être réalisés en journée sans mettre en danger les riverains ou perturber fortement la circulation. Travailler la nuit permet de réduire les risques d’accident, d’éviter les embouteillages et de sécuriser les manœuvres d’engins.

Respecter des délais contractuels impossibles à tenir en horaires classiques

Lorsqu’un retard mettrait en péril un marché, un phasage précis ou un engagement contractuel, le travail de nuit peut être exceptionnellement autorisé. Il doit toutefois être encadré, justifié et validé par un accord collectif ou une autorisation administrative.

Réaliser des interventions impossibles en présence du public ou des occupants

Dans les bâtiments occupés - hôpitaux, écoles, commerces, bureaux - certaines opérations doivent être réalisées en dehors des heures d’ouverture pour éviter tout danger pour les occupants : travaux électriques, interventions sur réseaux incendie, déménagements techniques, maintenance lourde. Le travail nocturne devient alors la seule option viable.

Gérer les opérations urgentes ou à caractère imprévu

Une fuite majeure, un affaissement, un équipement hors service ou un sinistre nécessitent parfois une intervention immédiate, de nuit, pour sécuriser les lieux. Dans ce cadre, le travail nocturne est possible car il répond à une nécessité absolue de sécurité.


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❌ Est-il possible de refuser de travailler de nuit ?

Un salarié peut refuser de travailler de nuit si son contrat de travail ne prévoit pas ces horaires ou si aucune organisation nocturne n’a été définie par un accord collectif. L’employeur ne peut pas imposer un passage en horaires de nuit sans justification solide, ni consultation préalable. Le refus ne constitue alors ni faute ni motif de sanction.

En revanche, si le travail de nuit est déjà inscrit dans le contrat, ou s’il est rendu indispensable par un accord collectif encadrant l’activité nocturne, le salarié doit s’y conformer, sauf motif légitime (santé, situation familiale, grossesse, contre-indication médicale).

⚠️
Important :
Pour les entreprises du bâtiment, l’essentiel est donc d’anticiper, de formaliser clairement la nécessité du travail de nuit et d’en informer le plus tôt possible les équipes pour éviter les litiges.

Est-il possible pour un mineur de travailler la nuit ?

Non, dans le bâtiment comme dans tous les secteurs d'activité, le travail de nuit est interdit pour les mineurs. Les jeunes de moins de 18 ans ne peuvent pas travailler de nuit, notamment entre minuit et 4 heures du matin. Sauf dérogation très encadrée, accordée à titre exceptionnel, dans certains secteurs spécifiques... mais jamais dans le BTP, où les risques sont trop élevés (manutention, machines, chantiers en extérieur, circulation d’engins...).

Pour un chef d’entreprise, c’est une règle stricte : aucun mineur ne doit être affecté à des horaires nocturnes, même pour dépanner sur un chantier ou suivre son tuteur de stage ou maître d'apprentissage. En cas de contrôle ou d’accident du travail, la responsabilité de l’employeur serait engagée immédiatement.

Entreprise du bâtiment : comment gérer le travail de nuit ?

Le travail de nuit reste exceptionnel dans le bâtiment. Quand il devient nécessaire - contraintes de circulation, urgences, interventions en site occupé - l’enjeu est simple : protéger vos salariés et éviter toute dérive organisationnelle. Quelles actions mettre en place pour sécuriser vos équipes dès la préparation du chantier ?

Évaluer les risques avant de valider le recours au travail de nuit

Le passage en horaires nocturnes doit s’appuyer sur une analyse précise : circulation des engins, visibilité réduite, coactivité, bruit, exposition accrue à la fatigue. L’INRS rappelle que la somnolence multiplie par 3 le risque d’accident sur la voie publique. Cette évaluation doit être intégrée au DUERP (document unique d'évaluation des risques professionnels) et partagée avec l’équipe encadrante avant toute décision.

Informer et préparer les équipes concernées

Communiquez clairement sur les risques spécifiques du travail nocturne : fatigue, baisse de vigilance, perturbation du sommeil, risques liés aux déplacements, risque d'accident de trajet... Donnez des consignes concrètes : gestes sûrs en situation de visibilité réduite, gestion des EPI réfléchissants, pauses régulières, hydratation, gestion du froid, vigilance accrue à proximité des engins, retour sécurisé après un chantier de nuit (covoiturage...). Un briefing systématique avant chaque prise de poste permet de rappeler les zones à risques et les tâches interdites de nuit.

📈 En chiffres
11 %
Travailleurs en France, issus de nombreux secteurs d'activité, concernés par le travail de nuit
Dares, 2024
1 à 2h
De sommeil perdu chaque jour pour les travailleurs de nuit, soit près d'une nuit de moins par semaine
INRS, 2023
Risque avéré
Le travail de nuit a un impact sur la somnolence, l'appartition du diabète ou de maladies cardiovasculaires
Anses

Revoir l'organisation du chantier

Travailler de nuit impose de réadapter la logistique : des zones de circulation éclairées et sécurisées, des moyens de communication fiables, la présence d’au moins 2 salariés pour éviter l’isolement et un accès chantier parfaitement balisé. L’objectif est de réduire toutes les tâches nécessitant une forte précision ou un port de charge important, périodes où la vigilance baisse naturellement.

Garantir un éclairage sécurisé et homogène

Un éclairage insuffisant reste l’un des premiers facteurs d’accident en travail nocturne. Prévoyez un éclairage fixe ou mobile répondant aux niveaux recommandés (200 à 300 lux selon les tâches). Les zones de stockage, de découpe et de circulation doivent être parfaitement visibles. Sur un chantier résidentiel, mieux vaut multiplier les points lumineux que de compter sur un projecteur unique qui crée des zones d’ombre.

Adapter les horaires et prévenir la fatigue

Légalement, un salarié de nuit ne doit pas dépasser 8 heures consécutives (hors dérogation) et bénéficie d’un suivi médical renforcé. Sur le terrain, privilégiez des séquences courtes, des pauses régulières et une rotation des équipes pour éviter la dette de sommeil. Les fins de poste sont les périodes les plus sensibles : la vigilance peut baisser dangereusement.

Prévoir un encadrement attentif et réactif

Le travail de nuit ne peut pas reposer sur une équipe laissée seule. Un référent ou un chef d’équipe doit être présent pour superviser, ajuster le planning, gérer les imprévus et assurer la traçabilité des incidents. Cette présence limite les prises de risques liées à la fatigue ou à la pression temporelle.

Évaluer et préparer le suivi post-intervention

Une fois le chantier terminé, prévoyez un court débriefing et retour d'expérience : incidents évités, fatigue des équipes, points de vigilance et contraintes rencontrées, améliorations et ajustements à prévoir. Ajustez ensuite vos procédures internes pour gagner en sécurité et en efficacité.

Combien est payé le travail de nuit ? Impact sur le salaire

Dans le bâtiment, la rémunération du travail de nuit dépend du statut du salarié et de l’existence – ou non – d’un accord d’entreprise.

Les ouvriers du bâtiment

Pour les ouvriers, aucune majoration légale ou conventionnelle n’est exigée pour les heures de nuit effectuées à titre exceptionnel. L’employeur peut fixer des contreparties par accord d’entreprise ou, à défaut, par décision unilatérale. En tout état de cause, le Code du travail impose un repos compensateur et des temps de pause adaptés. Pour éviter toute différence de traitement en interne, il est néanmoins conseillé d’aligner les majorations sur celles appliquées aux ETAM.

Les ETAM du bâtiment

Pour les ETAM, la règle est claire : les conventions collectives du bâtiment et des travaux publics prévoient une majoration de 100 % pour les heures de nuit réalisées de manière occasionnelle. Si ces heures tombent en plus dans le champ des heures supplémentaires, le salarié bénéficie d’un repos compensateur équivalent.

Le travail de nuit est-il considéré comme un facteur de pénibilité ?

Oui, le travail de nuit est officiellement reconnu comme un facteur de pénibilité et d’usure professionnelle depuis 2010. Pour un employeur du bâtiment, cela implique des obligations très concrètes : ce mode d’organisation doit être intégré à l’évaluation des risques et consigné dans le DUER (document unique d'évaluation des risques).

L’entreprise doit aussi prévoir des mesures de prévention adaptées pour limiter l’exposition des salariés à ce rythme de travail : organisation du chantier, rotation des équipes, mise en place de pauses régulières, suivi médical renforcé...

Ce n’est pas une simple formalité : en cas d’accident, de contrôle ou de litige, l’absence de traçabilité ou de prévention peut engager la responsabilité de l’employeur.

Par ailleurs, le travail de nuit entre dans le champ du Compte professionnel de prévention (C2P). Un salarié cumule des points dès lors qu’il réalise au moins 1 heure entre minuit et 5 h, sur 100 nuits ou plus dans l’année. Ces points ouvrent ensuite des droits (formation, temps partiel sans perte de salaire, départ anticipé à la retraite).

⚠️
Important :
Pour les dirigeants d'une entreprise du bâtiment, cela signifie deux choses : le travail de nuit doit être suivi, justifié et encadré et il doit être déclaré, car il génère des droits pour les salariés concernés.

📌
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🔍 Le vrai du faux

Le travail de nuit ne présente pas plus de risques que le travail de jour dans le bâtiment

Faux...
Le travail de nuit est reconnu comme facteur d’usure professionnelle, avec des effets sur la santé (somnolence, troubles du rythme biologique) et un risque accru d’accidents ou d’erreurs.

💡 Prévoir des mesures de prévention spécifiques : rotation des effectifs, pauses régulières, éclairage suffisant, vigilance renforcée dans les heures sensibles.

Le travail de nuit dans le bâtiment dure toujours plus de 8 heures par poste

Faux...
La durée maximale quotidienne pour un salarié de nuit dans le bâtiment est en principe de 8 heures, sauf exception justifiée.

💡 Vérifiez que vos plannings ne dépassent pas cette durée ou qu’un dispositif dérogatoire est bien documenté et appliqué avec les compensations requises.

Tout chantier de nuit déclenche automatiquement des majorations de salaire

Faux...
Cela dépend de la convention collective, d’un accord d’entreprise ou d’une mise en place formelle du travail de nuit : sans ces dispositions, il n’y a pas forcément de majoration automatique.

💡 Lors de la négociation ou de la conception du planning, veillez à ce que les modalités de rémunération et de repos compensateur soient clairement définies.

PME du bâtiment : assurez une continuité entre les équipes sur vos chantiers !

Quand les équipes tournent en horaires décalés, le moindre flou se paie en retards, en reprises et parfois en risques inutiles. Un chef d’entreprise gagne énormément à structurer un "passage de relais" entre équipes pour optimiser les échanges d'informations et faciliter la transmission des consignes : un document simple, daté, rempli en fin de poste, qui indique l’avancement précis, les zones sécurisées, les points de vigilance, les matériels indisponibles et les tâches prioritaires pour la prise de service suivante.

Pourquoi cette formalisation change tout ? Parce qu’elle évite les interprétations hasardeuses à 2 h du matin et sécurise la continuité du chantier. Beaucoup de PME constatent qu’un quart d’heure dédié à ce transfert, intégré dans le planning, réduit nettement les pertes de temps le lendemain. Et si vous travaillez régulièrement la nuit, désigner un référent permet d’absorber les imprévus sans déranger toute la hiérarchie.

Un outil simple, une méthode claire, un rituel constant : c’est souvent ce qui distingue un chantier fluide d’un chantier qui patine.


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👷 Le Conseil du Pro : préparez le terrain et sécurisez les zones à risques !

Un chantier de nuit fonctionne mieux quand les points sensibles sont réglés en amont : éclairage suffisant posé avant la tombée du jour, cheminements dégagés, matériel vérifié, zones interdites clairement balisées. Cette préparation évite les démarrages hésitants, limite les incidents et fait gagner un temps précieux aux équipes. À ce titre, il peut être utile de demander à un responsable ou à un chef de chantier de vérifier en amont l’état des équipements d’éclairage, la stabilité des échafaudages, le niveau de batterie des outils, la signalisation extérieure et les accès véhicules.


❓ Foire aux questions (FAQ)

Combien de nuits d'affilée peut-on travailler par semaine ?

La loi fixe une limite stricte : un salarié de nuit ne peut pas dépasser 8 heures de travail consécutives, sauf dérogation encadrée. La durée hebdomadaire moyenne ne doit pas dépasser 40 heures sur 12 semaines, avec possibilité de monter à 44 heures via accord collectif. Toute organisation doit garantir le repos quotidien de 11 heures et un suivi médical renforcé. Dans le bâtiment, ces règles s’appliquent pleinement, même en cas de chantier urgent.

Travail de nuit en intérim : quelles particularités ?

Un intérimaire bénéficie exactement des mêmes protections que les salariés permanents pour le travail de nuit : durée maximale de travail, repos obligatoire, surveillance médicale, compensation éventuelle prévue par l’entreprise utilisatrice. L’agence d’intérim doit informer le salarié des horaires avant la mission et vérifier son aptitude médicale, notamment en cas d’exposition à des risques spécifiques. Les éventuelles majorations ou contreparties prévues par l’entreprise s’appliquent aussi.

Travail de nuit après 50 ans : quelle réglementation ?

Il n’existe pas de régime spécifique interdisant ou limitant directement le travail de nuit après 50 ans, mais l’exposition est prise en compte dans le Compte professionnel de prévention (C2P). Les points accumulés permettent d’anticiper un passage à un temps partiel sans perte de salaire ou de partir plus tôt à la retraite. En pratique, le médecin du travail peut recommander un aménagement d’horaires ou une affectation réduisant le travail nocturne si l’état de santé le justifie.

Qui peut demander la dispense du travail de nuit ?

Un salarié peut demander à être dispensé de travail de nuit lorsqu'un certificat médical indique que les horaires de nuit sont incompatibles avec son état de santé. Une salariée enceinte peut, par exemple, formuler une demande motivée et obtenir une affectation de jour, sans perte de rémunération. Le médecin du travail joue un rôle central en évaluant les risques, notamment dans le bâtiment où les contraintes physiques sont fortes. L’employeur doit rechercher une solution d’aménagement ou de reclassement adaptée.

Comment compte le travail de nuit pour la retraite ?

Le travail de nuit n’ouvre pas automatiquement de droits supplémentaires pour la retraite, mais il peut générer des points via le Compte professionnel de prévention (C2P) dès lors que le salarié atteint le seuil d’exposition annuel. Ces points peuvent réduire l’âge de départ à la retraite ou permettre une formation et un passage anticipé à un temps partiel.

Est-il possible de travailler le samedi sur un chantier du bâtiment ?

Oui, le travail le samedi est possible dans le bâtiment, à condition de respecter les règles de repos obligatoires. Un salarié ne peut pas enchaîner plus de cinq jours de travail d’affilée et doit bénéficier de deux jours de repos consécutifs par semaine. Ce cadre vise à préserver la santé et la récupération des équipes, tout en laissant une marge d’organisation pour répondre aux contraintes d’un chantier.

Références :

  • "Travail de nuit dans le BTP : comment améliorer les conditions de travail ?", Prévention BTP
  • "Le travail de nuit exceptionnel dans le BTP", Capeb
  • "Travail de nuit : quelles sont les règles ?", FFB
  • "À quel moment parle-t-on de travail de nuit ?", Prévention BTP
  • "Électricien dans le bâtiment et majoration des heures de nuit", INFO-TPE
  • "Travail de nuit : stop aux a priori", INRS
  • "Le travail de nuit", Dares
  • Image principale de l'article ultramansk - Adobe Stock

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