Prix de pose d'un parquet : tous les tarifs 2025 + types de pose

Vous envisagez de changer votre revêtement de sol pour un beau parquet, mais vous ne savez pas combien cela peut vous coûter ? Bonne question : entre le type de parquet, la mise en place par un professionnel et les caractéristiques propres à chaque matériau, les prix varient fortement allant de 60 à 300 € par m2, pose incluse. Dans cet article, on décrypte en détail tous les tarifs, mais aussi ce qui peut faire grimper (ou baisser) la facture ainsi que les critères à avoir en tête pour faire le bon choix de parquet.

Quel est le prix de pose d'un parquet ? Tous les tarifs au m2 décryptés

💰 Faire poser un parquet par un professionnel coûte entre 50 et 300 € par m2, pose et fournitures comprises. 

Un écart de prix important, qui s’explique par plusieurs facteurs : le type de parquet, la technique de pose choisie, mais aussi l’essence du bois et les finitions demandées. Pour y voir plus clair, voici le détail des tarifs selon chaque critère.

Les prix au m2 selon la technique de pose

La technique de pose influence directement le prix total de votre parquet. Certaines méthodes nécessitent plus de préparation ou de technicité, ce qui impacte forcément le devis final. Voici un aperçu des prix moyens :

*Prix moyens observés pour des parquets de milieu de gamme qu'ils soient stratifiés (fourchette basse), contrecollés ou massifs (fourchette haute).

La pose flottante entre 50 et 100 € : rapide, propre, accessible

La pose flottante est aujourd’hui la plus courante chez les particuliers. Elle consiste à assembler les lames de parquet entre elles, par clipsage ou rainure-languette, sans les fixer au sol. Le revêtement repose alors librement sur une sous-couche isolante. C’est une méthode appréciée pour sa simplicité d’exécution et son confort thermique et phonique raisonnable.

Elle s’adapte parfaitement aux parquets stratifiés et contrecollés spécifiquement conçus pour ce système. En revanche, elle est incompatible avec les parquets massifs ou les pièces très humides. Elle s’applique sur un sol propre et plan : béton, carrelage, ancien parquet ou ragréage.

💰 Pourquoi ce prix ?
C’est la solution la plus rapide et la plus économique à mettre en œuvre. La pose demande peu d’outillage spécifique, pas de temps de séchage, et peu de préparation du support (sauf ragréage si nécessaire). Le tarif reste donc contenu, ce qui en fait l’option la plus abordable.

La pose collée entre 80 et 130 € : un bon compromis entre stabilité et confort

Avec la pose collée, chaque lame de parquet est fixée directement au sol à l’aide d’une colle adaptée. Cette méthode assure une excellente stabilité dans le temps, limite les bruits de pas, et améliore l’isolation phonique. Elle est particulièrement recommandée en cas de chauffage au sol, car elle favorise une bonne transmission de la chaleur.

La pose collée convient aussi bien aux parquets contrecollés qu’à certains parquets massifs (moins de 20 mm d’épaisseur). Elle exige un support parfaitement propre, sec et lisse, comme une chape, une dalle béton ou un ancien carrelage bien préparé.

💰 Pourquoi ce prix ?
Cette technique demande plus de minutie et de temps que la pose flottante. Le professionnel doit gérer l'encollage zone par zone, maîtriser les produits (colle polyuréthane ou MS polymère) et parfois préparer le support. Ces étapes supplémentaires justifient un prix plus élevé. Le résultat est cependant plus durable et plus qualitatif, surtout dans les pièces à fort passage.

La pose clouée entre 100 et 170 € : le choix de la tradition et de la robustesse

La pose clouée est la plus ancienne et la plus technique des trois. Elle consiste à fixer les lames sur des lambourdes ou des solives, à l’aide de pointes crantées ou agrafes spéciales. C’est la méthode la plus fiable pour les parquets massifs épais (généralement ≥ 20 mm), souvent utilisés dans les rénovations de caractère ou les habitations anciennes.

Ce type de pose impose une structure bois (plancher ou lambourdes), ce qui la rend moins adaptée aux constructions neuves. Elle est incompatible avec un chauffage au sol, mais reste incontournable pour les grandes surfaces, les calepinages complexes ou les parquets haut de gamme.

💰 Pourquoi ce prix ?
La pose clouée est chronophage, exigeante et technique. Elle nécessite une structure bois porteuse, des matériaux supplémentaires (lambourdes, visserie, feutre résilient), et une vraie expertise artisanale. Elle est donc plus onéreuse, mais aussi plus noble. C’est un investissement sur le long terme, pour un parquet qui peut durer plus d’un siècle.

Les prix au m2 selon le type de parquet

Le prix d’un parquet dépend fortement de sa nature. Entre un stratifié et un parquet massif en chêne, les écarts de budget sont considérables. Voici les ordres de prix moyens, pose professionnelle incluse :

Le parquet stratifié : l’apparence du bois, à moindre coût

Techniquement, le stratifié n’est pas un parquet au sens strict du terme. Il s’agit d’un revêtement de sol composé d’un panneau de fibres (HDF) recouvert d’une impression décor bois et d’une résine de protection. Il ne contient donc aucun bois noble en surface.

🔍 Ce qui le caractérise : Très prisé pour son petit prix et sa facilité d’entretien, le stratifié convient aux pièces de vie ou aux chambres, à condition d’éviter les zones humides (sauf produits hydrofuges spécifiques). Il se pose en général de manière flottante, sur une sous-couche isolante.

Le parquet contrecollé : un bon compromis esthétique et technique

Le parquet contrecollé est composé de plusieurs couches : une couche d’usure en bois noble (souvent du chêne ou du hêtre), collée sur des couches de support en bois composite. L’épaisseur de la couche supérieure varie selon la qualité (entre 2,5 mm et 6 mm généralement).

🔍 Ce qui le caractérise : Ce type de parquet allie l’aspect authentique du bois à une stabilité dimensionnelle supérieure à celle du parquet massif. Il peut être posé en flottant ou collé, selon le type de produit et la configuration du sol. Il s’adapte bien aux logements récents ou à la rénovation avec chauffage au sol.

Le parquet massif : noble, durable… mais exigeant

Le parquet massif est constitué d’une seule pièce de bois, d’essence noble, sur toute son épaisseur. C’est le revêtement le plus authentique, le plus prestigieux… et le plus durable. Un parquet massif bien entretenu peut traverser plusieurs générations, être poncé, réparé et rénové.

🔍 Ce qui le caractérise : Il est généralement posé cloué sur lambourdes ou collé en rénovation, mais sa mise en œuvre est plus exigeante. Il est déconseillé dans les pièces humides ou sur plancher chauffant (sauf cas très spécifiques). Il demande aussi un support stable et une maîtrise parfaite du calepinage.

Les prix au m2 selon l'essence de bois

L’essence de bois n’influence pas le coût de la main-d’œuvre, mais elle peut faire varier de manière significative le prix d'achat du parquet. Plus un bois est dense, rare, ou difficile à travailler, plus son prix grimpe. Cela impacte donc directement le budget global, surtout en version parquet massif.

Quel est le prix de pose d'un parquet au m2 sans fourniture ?

Si vous avez déjà acheté votre parquet ou si vous souhaitez le choisir vous-même, vous pouvez faire appel à un professionnel uniquement pour la pose. Dans ce cas, seule la main-d’œuvre est facturée, sans fourniture de matériaux.

💡 Comptez en moyenne entre 25 et 60 € par m² pour la pose seule, selon la technique utilisée.

Si l’artisan facture au temps passé (cas plus rare, sauf pour les petites surfaces ou les réparations), le taux horaire moyen est de 35 à 50 € HT.

Et la TVA dans tout ça ?

Si la pose est réalisée par un artisan dans un logement achevé depuis plus de 2 ans, vous bénéficiez du taux de TVA réduit à 10 % sur la prestation de main-d’œuvre et même la fourniture du parquet si ce dernier est fourni par le professionnel. En revanche, si le logement est neuf ou très récent, c’est le taux normal de 20 % qui s’applique.

Exemple de devis de pose de parquet flottant dans une pièce de 30 m2

Le présent devis concerne la fourniture et la pose d’un parquet contrecollé dans une pièce de vie principale (séjour) d’une surface de 30 m² située au rez-de-chaussée d’une maison individuelle. L’ancien revêtement (carrelage ancien collé sur chape) sera conservé en support, après vérification de sa planéité et de sa stabilité. Le client souhaite un revêtement chaleureux, esthétique et durable, tout en conservant un bon rapport qualité-prix. Après présentation des différentes options, le client a opté pour un parquet contrecollé en chêne naturel brossé, finition vernie mate, pour ses qualités visuelles, sa stabilité dimensionnelle, et sa facilité d’entretien.

Les éléments qui vont varier le prix

Plusieurs postes annexes peuvent faire grimper le devis final. Certains sont techniques, d’autres esthétiques, mais tous ont un impact direct sur le budget. Voici les principaux à anticiper lors de votre projet.

Ragréage : une étape souvent sous-estimée mais indispensable

Un parquet, quel qu’il soit, a besoin d’un support parfaitement plat et stable. Si votre sol présente des irrégularités, fissures ou différences de niveau, l’artisan devra réaliser un ragréage avant la pose. Il s’agit d’appliquer un enduit autonivelant pour aplanir la surface.

💰 Prix : 25 à 45 € / m², pose comprise.

Finitions : vernis, huile ou brossage, ce sont les détails qui font la différence

Les finitions influencent à la fois l’esthétique et la résistance de votre parquet. Certaines essences sont livrées brutes, d’autres préfinies en usine. Dans le cas d’un parquet massif à finir sur place, il faudra prévoir une ou plusieurs étapes supplémentaires : ponçage, vernis, huilage, teinte, voire brossage pour souligner les veines du bois.

💰 Prix : 10 à 25 € / m², selon le traitement choisi.

Dépose de l’ancien revêtement : un coût à ne pas oublier

Avant de poser un nouveau parquet, il faut souvent retirer le revêtement existant (moquette, carrelage, stratifié, lino…). Cette dépose prend du temps et génère des déchets à évacuer.

💰 Prix : 10 à 25 € / m², selon le support.

Sous-couche et pare-vapeur : pour un confort et une durabilité accrus

La sous-couche est indispensable en pose flottante ou collée. Elle assure l’isolation phonique, thermique, et protège parfois de l’humidité (pare-vapeur). Son prix dépend de ses performances.

💰 Prix : 8 à 12 € / m² pose comprise.

Plinthes et seuils : pour une finition propre et soignée

Souvent négligés au moment du devis, les plinthes et barres de seuil sont pourtant essentielles pour un rendu net et durable. Le prix varie selon le matériau (MDF, bois massif, alu) et le style choisi.

💰 Prix : 6 à 15 € / mètre linéaire, pose comprise.

Motifs de pose : à l’anglaise, en chevrons ou en point de Hongrie ?

Le motif de pose impacte directement la complexité du chantier. Une pose à l’anglaise est simple et linéaire, tandis qu’une pose en chevrons ou en points de Hongrie demande rigueur, calepinage précis et nombreuses découpes.

💰 Surcoût de 20 à 40 % par rapport à une pose droite.

Entretien : quel prix pour un parquet qui dure ?

Un parquet bien entretenu, c’est un sol qui reste beau, sain et solide dans le temps. Mais tous les parquets n’ont pas les mêmes exigences. Voici les principaux traitements à prévoir, leur coût, leur fréquence et ce qu’ils impliquent concrètement.

Ponçage de rénovation : 25 à 40 € / m2

💡 Type de parquet concerné : parquet massif ou contrecollé avec couche d’usure ≥ 3 mm
🔁 Fréquence : tous les 15 à 25 ans
⏱️ Durée de l’intervention : 2 à 5 jours selon la surface

Le ponçage permet de remettre un parquet ancien à nu, en éliminant rayures et irrégularités. Il est suivi d’un nouveau traitement (huile ou vernis). Cette opération est réservée aux parquets épais. Les stratifiés ne doivent jamais être poncés, les contrecollés, eux, ne peuvent l'être que 1 à 2 fois maximum.

Huilage de parquet : 10 à 30 € / m2

💡 Type de parquet concerné : parquet massif ou contrecollé huilé
🔁 Fréquence : tous les 1 à 2 ans
⏱️ Durée de l’intervention : 1 à 2 jours avec séchage

L’huilage consiste à nourrir le bois en profondeur avec une huile végétale spécifique comme l’huile de lin ou l’huile dure à base de résines naturelles. Ce traitement protège le parquet tout en gardant un aspect naturel, sans film en surface. Il doit être renouvelé régulièrement, surtout dans les pièces de passage.

Vitrification / Vernis : 30 à 55 € / m2 (ponçage inclus)

💡 Type de parquet concerné : parquet massif ou contrecollé brut
🔁 Fréquence : tous les 10 à 15 ans
⏱️ Durée de l’intervention : 2 à 4 jours

La vitrification dépose un vernis protecteur sur le bois, très résistant à l’usure. Elle nécessite généralement un ponçage préalable sur parquet brut. Adaptée aux zones très fréquentées, elle facilite aussi le nettoyage quotidien.

Cirage de parquet : 12 à 30 € / m2

💡 Type de parquet concerné : parquet massif ancien ciré
🔁 Fréquence : tous les 6 mois à 1 an
⏱️ Durée : 1 jour

Le cirage consiste à appliquer une cire d’abeille ou une cire liquide pour nourrir et faire briller le bois. C’est une technique traditionnelle qui donne un rendu chaud et patiné, mais elle est plus salissante, glissante, et sensible à l’humidité. Elle nécessite également un lustrage régulier et reste réservée aux parquets déjà traités de cette manière.

👉 À éviter sur les parquets vitrifiés ou huilés : les finitions ne sont pas compatibles.

Quel parquet poser selon la pièce et votre budget ? 3 cas de figure 

Vous hésitez entre stratifié, contrecollé ou massif ? Le bon choix dépend autant de la pièce de la maison que de votre budget. Voici trois situations typiques, avec nos conseils concrets pour éviter les erreurs et viser juste dès le départ.

Dans un salon de 40 m² : parquet contrecollé, confort et durabilité

Le conseil de la rédaction : parquet contrecollé chêne, pose collée

Le salon est un espace de passage intensif, où le sol doit conjuguer résistance, esthétique et facilité d’entretien. Le parquet contrecollé est le bon compromis : il offre le charme du bois massif en surface, tout en garantissant une bonne stabilité dimensionnelle. Privilégiez une épaisseur de 14 mm, avec 3 à 4 mm de couche d’usure, pour pouvoir poncer et rénover si nécessaire.

💰 Budget moyen pose incluse : 3 600 à 5 000 €

👉 La pose collée est conseillée pour une meilleure isolation phonique et une durabilité optimale, surtout sur une grande surface.

Dans une salle de bain de 5 m² : parquet exotique ou bambou, la solution anti-humidité

Le conseil de la rédaction : parquet massif en teck ou bambou densifié, pose collée

Oui, on peut poser du parquet dans une salle de bain, à condition de bien choisir ! Le teck, naturellement hydrofuge, ou le bambou densifié résistent très bien à l’humidité. Privilégiez une pose collée, avec un pare-vapeur et une finition huilée pour repousser l’eau.

💰 Budget moyen pose incluse : 700 à 1 000 €

👉 À éviter : le stratifié ou le contrecollé non traité, trop sensibles à l’eau.

Image générée avec l'intelligence artificielle

Dans une chambre de 12 m² : stratifié haut de gamme, joli et économique

Le conseil de la rédaction : parquet stratifié clipsable avec sous-couche intégrée

La chambre est peu soumise aux chocs ou à l’humidité. Un stratifié de bonne qualité suffit largement, à condition de choisir un modèle résistant à l’usure (classe AC4 ou AC5). Pose flottante, rapide et propre, sur sous-couche phonique.

💰 Budget moyen pose incluse : 900 à 1 100 €

👉 Bonus : certains stratifiés haut de gamme imitent le bois à la perfection, sans les contraintes d’entretien.

Comment choisir son type de parquet ? Les 6 critères à prendre en compte

1. L’épaisseur et la couche d’usure

👉 Plus un parquet est épais, plus il est robuste et durable.
Un parquet contrecollé de 14 mm avec 3 mm de couche d’usure permet un ou deux ponçages dans sa vie. Le massif (18 à 23 mm) peut en supporter plusieurs. Le stratifié, lui, ne se ponce pas du tout.

2. Le niveau de passage dans la pièce

👉 Salon, entrée, couloir = forte sollicitation.
Dans les zones à fort passage, misez sur des parquets résistants (massif ou contrecollé haut de gamme). Pour les chambres, un stratifié AC4 suffit.

3. L’humidité de la pièce

👉 Toutes les essences ne supportent pas l’humidité.
Salle de bain, cuisine ou rez-de-chaussée mal ventilé ? Évitez le massif classique. Préférez un bois exotique (teck, bambou) ou un contrecollé traité, avec pose collée + pare-vapeur.

4. Les labels et certifications

👉 Des gages de qualité, mais aussi de santé et d’écologie.

• PEFC, OFG ou FSC pour du bois issu de forêts gérées durablement
• A+ pour limiter les émissions de COV
• Classe d’usage (AC3, AC4, AC5) pour le stratifié

5. La couleur et les finitions

👉 Clair pour agrandir l’espace, foncé pour donner du caractère.
Le chêne naturel reste un classique indémodable, mais les teintes grisées, blanchies ou noires sont très présentes dans les intérieurs modernes. Pensez aussi à la finition : brossé pour souligner le grain, verni pour le brillant, huilé pour le mat et le toucher bois.

6. La compatibilité avec un chauffage au sol

👉 Tous les parquets ne sont pas compatibles.

Si votre logement est équipé d’un chauffage au sol basse température, il est essentiel de choisir un parquet adapté. Oubliez le parquet massif épais, qui risque de freiner la diffusion de chaleur et de se déformer avec les variations de température.

Préférez un parquet contrecollé, plus stable, avec une épaisseur totale inférieure à 15 mm et une pose collée en plein, qui favorise un bon transfert thermique. Vérifiez aussi que le produit est explicitement indiqué comme compatible chauffage au sol sur l’étiquette.

Les erreurs fréquentes quand on pose un parquet soi-même

Poser un parquet, beaucoup pensent pouvoir le faire… jusqu’à ce que les premières lames grincent, que le motif parte de travers ou que les plinthes ne ferment plus. Voici les erreurs les plus souvent commises par les particuliers qui ont voulu se passer d'artisans :

❌ Un support irrégulier laissé tel quel

C’est l’erreur n°1 : poser un parquet directement sur un sol qui n’est pas parfaitement plat. Même quelques millimètres de différence peuvent causer des grincements, des lames qui se désolidarisent ou une usure prématurée. Or, beaucoup sous-estiment l’importance d’un ragréage, ou ne savent pas le réaliser correctement.

❌ Un calepinage mal pensé

Le calepinage, c’est le schéma de pose : dans quel sens poser les lames ? Comment répartir les coupes pour éviter les pertes ? Faut-il commencer par le mur le plus droit ou celui le plus visible ?

Beaucoup s’y lancent sans plan, au risque de se retrouver avec des découpes visibles, des lames mal alignées, voire une pose en escalier dans les grandes pièces. Résultat : un parquet qui semble bancal dès le premier regard.

❌ Une technique de pose mal choisie

Entre pose flottante, collée ou clouée, il ne suffit pas de suivre un tutoriel : il faut choisir la bonne méthode pour le bon support et le bon parquet. Une pose flottante sur un sol irrégulier ? Le parquet bougera. Une pose collée mal exécutée ? Bonjour les traces de colle visibles et les lames qui sonnent creux. Ce choix technique ne s’improvise pas.

❌ Oublier le joint de dilatation

Le bois bouge. Toujours. Avec la chaleur, l’humidité, les saisons. Un oubli courant : ne pas laisser d’espace de dilatation entre les lames et les murs. Résultat : le parquet se gondole, se soulève, ou crée des tensions au niveau des plinthes et des seuils. Une erreur souvent visible… et irréversible.

❌ Mal anticiper les découpes et finitions

Un parquet bien posé, c’est aussi un parquet bien fini. Mais sans l’outillage adéquat (scie plongeante, coupe à 45°, équerre de traçage…), les plinthes bâclées, coins mal découpés et barres de seuil mal fixées peuvent ruiner l’esthétique finale. Une pose mal terminée donne toujours un air “bricolage”.

Le Conseil Habitatpresto :

Faites le choix de la sécurité !

On parle souvent du rendu, du prix ou de la technique… mais on oublie parfois ce qu'apporte aussi l’intervention d’un professionnel : des garanties. En faisant appel à un artisan déclaré, vous bénéficiez non seulement de son savoir-faire, mais aussi de protections concrètes : garantie de parfait achèvement, garantie biennale sur les éléments posés, et assurance décennale si le parquet est scellé ou collé. En cas de défaut ou de souci après la pose, vous n’êtes pas seul, et c’est toute la différence avec une pose improvisée ou confiée à un bricoleur.

Lexique utile

• Ame HDF (High Density Fiberboard) : L’âme HDF désigne le cœur en fibres de bois à haute densité utilisé dans les parquets stratifiés. Elle influence directement la résistance à l’impact, la stabilité dimensionnelle et la compatibilité avec les systèmes de clipsage. Sa qualité conditionne la durabilité du revêtement en zones de passage intensif.
• Classe d’usage (EN 685 / ISO 10874) : La classe d’usage est une codification normative qui détermine la résistance du parquet à l’usure selon sa destination (résidentielle ou commerciale). Elle guide le choix du produit selon l’intensité du trafic, garantissant la conformité au cahier des charges.
• Classement UPEC : Le classement UPEC attribué par le CSTB évalue la performance d’un revêtement de sol selon quatre critères (Usure, Poinçonnement, Eau, agents Chimiques). Il est requis pour les ERP ou les locaux humides afin d’assurer la conformité réglementaire.
• COV (Composés Organiques Volatils) : Les COV sont des substances chimiques émises par certains parquets ou colles. Leur taux doit respecter les seuils définis par le marquage A+ ou la norme ISO 16000 pour garantir la qualité de l’air intérieur et éviter les sanctions en cas de contrôle.
• DTU 51.11 : Le DTU 51.11 encadre la pose clouée des parquets sur lambourdes. Il fixe les règles de mise en œuvre (entraxe, fixation, humidité) pour garantir la stabilité mécanique et la durabilité du plancher bois.
• DTU 51.2 : Le DTU 51.2 encadre la pose flottante des parquets contrecollés et stratifiés. Il impose des tolérances de planéité, de dilatation et de sous-couche, assurant la conformité aux normes de confort acoustique et thermique.
• Émissivité thermique : L’émissivité thermique évalue la capacité d’un parquet à transmettre la chaleur d’un plancher chauffant. Un revêtement à faible résistance thermique (inférieure à 0,15 m².K/W) est requis pour ne pas nuire au rendement du chauffage.
• Hydrofugation : L’hydrofugation désigne un traitement de surface ou de masse visant à réduire la porosité du parquet, notamment sur les lames HDF. Elle augmente la résistance à l’humidité en milieu de classe H2 (salle de bains, cuisine).
• Joint de dilatation périphérique : Le joint de dilatation périphérique est un espace libre laissé entre le parquet et les murs pour absorber les variations dimensionnelles. Sa présence est obligatoire selon les DTU pour éviter les déformations ou soulèvements.
• Lame à micro-chanfrein : Une lame à micro-chanfrein présente un léger biseau sur ses bords, facilitant le calepinage et la dissimulation des jeux. Bien qu’esthétique, ce détail influe sur la sensibilité à l’encrassement et doit être pris en compte selon l’usage prévu.
• Pare-vapeur (film polyéthylène) : Le pare-vapeur est une membrane posée sous le parquet flottant pour empêcher les remontées d’humidité par capillarité. Il est requis sur sol béton non chauffant selon le DTU 51.2.
• Peigne à colle (encollage spatulé) : Le peigne à colle est un outil cranté utilisé pour appliquer uniformément la colle lors d’une pose collée. Le choix du crantage (type A, B) est défini par les prescriptions du fabricant pour assurer l’adhérence sur support plan.
• Pose à bâtons rompus : La pose à bâtons rompus est un motif géométrique nécessitant des lames à angles égaux. Elle exige un calepinage rigoureux et un support parfaitement plan. Elle est exclue pour les parquets flottants non clipsables.
• Quart de rond : Le quart de rond est une moulure de finition en bois ou PVC, à section circulaire d’un quart de cercle, utilisée pour couvrir le joint de dilatation entre le parquet et la plinthe.
• Sous-couche acoustique : Une sous-couche acoustique est un matériau intercalé sous le parquet flottant pour améliorer l’isolation aux bruits d’impact. Sa performance est mesurée en ΔLw (dB), et conditionne l’obtention des certifications phoniques en logement collectif.

Références :

• Le classement d'usage des parquets, NF Parquet
• Les 9 labels de qualité de parquet à la loupe, Boutique parquet
• Que faut-il savoir sur le parquet ?, Qualitel
• Que faire en cas de parquet mal posé ? Vos recours expliqués, Défends tes droits

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