Quand un chantier prend du retard, qu’un client exige une livraison rapide ou tout simplement en cas de pic d'activité, les entreprises du bâtiment n’ont souvent pas d’autre choix que de demander à leurs équipes d’effectuer des heures supplémentaires. Mais alors, quelle majoration s'applique aux heures effectuées en supplément ? Qu'est-ce que le contingent annuel d'heures supplémentaires ? Est-il possible de remplacer la rémunération des heures supplémentaires par un repos compensateur ? Quel est le régime de défiscalisation en 2025 ? Ouvrier, ETAM ou cadre, avez-vous les mêmes avantages concernant les heures sup' ? Que vous soyez employeur ou salarié, on décrypte vos droits !
Définition et cadre légal des heures supplémentaires dans le BTP
Une heure supplémentaire correspond à toute heure de travail effectuée au-delà de la durée légale fixée à 35 heures par semaine pour un salarié à temps plein. Dans le BTP, cette règle s’applique de la même manière que dans les autres secteurs, mais avec certaines spécificités liées aux conventions collectives.
Ces heures doivent :
- être demandées ou acceptées par l’employeur (même de manière implicite, par exemple si un salarié reste terminer une tâche urgente à la demande d’un chef de chantier),
- être comptabilisées chaque semaine : le décompte s’effectue du lundi 0 h au dimanche 24 h, sauf accord collectif définissant une autre période.
⚠️ Important :
Un salarié ne peut pas décider seul de réaliser des heures supplémentaires. Par exemple, un ouvrier qui reste volontairement sur le chantier après 18 h sans validation de son chef ne peut pas exiger leur paiement, sauf si l’entreprise les a tolérées de manière répétée.
En pratique, les heures supplémentaires sont un outil de flexibilité pour les entreprises du bâtiment. Elles permettent d’absorber un pic d’activité (livraison d’un gros chantier, aléas météo rattrapés, absence de collègues). Mais elles doivent rester encadrées pour ne pas dépasser les durées maximales de travail :
- 10 heures par jour
- 48 heures sur une semaine (ou 44 heures en moyenne sur 12 semaines)
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📈 Majoration des heures supplémentaires : les règles à retenir en 2025
Dans le bâtiment, les heures supplémentaires ne sont pas seulement payées au tarif horaire normal : elles sont majorées. Cette hausse de rémunération compense l’effort demandé aux salariés au-delà des 35 heures. Ces majorations s’appliquent automatiquement sauf si un accord collectif prévoit un autre taux, mais il ne peut pas être inférieur à 10 %.
De la 36ᵉ à la 43ᵉ heure sup' | |
50 % |

Repos compensateur
Dans certains cas, la rémunération peut être remplacée (en tout ou partie) par un repos compensateur majoré. Par exemple, 10 heures supplémentaires à +25 % peuvent donner droit à 12 h 30 de repos au lieu d’un paiement. Ce système est parfois préféré dans le BTP pour gérer la fatigue des équipes et limiter les coûts immédiats pour l’entreprise, tout en respectant la loi.
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Comment calculer les heures supplémentaires dans le BTP ?
Le calcul des heures supplémentaires se fait chaque semaine (du lundi 0 h au dimanche 24 h, sauf accord collectif précisant une autre période).
La formule est simple :
Formule de calcul des heures supplémentaires
Nombre d’heures effectuées – 35 heures = heures supplémentaires
Ensuite, on applique la majoration correspondante :
- +25 % de la 36ᵉ à la 43ᵉ heure
- +50 % à partir de la 44ᵉ heure
Exemple 1 : semaine à 39 h
Un ouvrier travaille 39 heures dans la semaine :
- 35 h au taux normal
- 4 h supplémentaires → 4 h à +25 %
👉 Il sera payé l’équivalent de 36 h (35 h + 4 x 1,25).
Exemple 2 : semaine à 42 h
Un conducteur d’engins effectue 42 heures :
- 35 h normales
- 7 h supplémentaires → 7 h à +25 %
👉 Cela correspond à 43,75 h payées.
Exemple 3 : semaine à 45 h
Un électricien sur chantier fait 45 heures :
- 35 h normales
- 8 h supplémentaires → 8 h à +25 %
- 2 h supplémentaires → 2 h à +50 %
👉 Soit un total de 47,5 h rémunérées.
Cas particulier : contrat à 39 h
Dans le BTP, de nombreux contrats prévoient 39 heures hebdomadaires. Dans ce cas :
- les 4 heures au-delà de 35 h sont automatiquement payées chaque mois avec une majoration de 25 %,
- seules les heures effectuées au-delà de 39 h sont comptées comme « supplémentaires » à ajouter.
Puisque vous êtes en train de compter vos heures supplémentaires, profitez en pour regarder si votre salaire est correct grâce à nos articles dédiés (salaires moyens par métier ; grille de salaire ETAM ; grille salaire cadres BTP) ou s'il est temps de demander une augmentation et pour bien négocier, pensez à calculer votre taux horaire.
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Le contingent annuel d’heures supplémentaires dans le BTP
Le contingent annuel correspond au nombre maximum d’heures supplémentaires qu’un salarié peut effectuer au cours d’une année civile. Au-delà de ce seuil, l’employeur doit appliquer des obligations supplémentaires, comme la consultation du CSE et l’octroi de repos compensateurs.
Le cadre légal
Par défaut, le Code du travail fixe ce contingent à 220 heures par an et par salarié. Dans le secteur du bâtiment, les conventions collectives prévoient des plafonds spécifiques :
- 180 heures/an pour les horaires non annualisés
- 145 heures/an pour les horaires annualisés
👉 À noter
Le contingent d'heures supplémentaires devait initialement passer à 300 heures et à 265 heures si la durée du travail est annualisée. Ces majorations, prévues dans le cadre des nouvelles conventions collectives nationales des ouvriers du bâtiment du 7 mars 2018, ont temporairement vu le jour au 1ᵉʳ juillet 2018. Elles ont finalement été suspendues depuis janvier 2019, par la Cour d'appel de Paris.
Dépassement du contingent
Il est possible de dépasser le contingent, mais cela entraîne des obligations :
- consultation préalable des représentants du personnel (CSE ou délégués du personnel),
- chaque heure au-delà du contingent donne droit à une contrepartie obligatoire en repos.
Exemple : un salarié d’une entreprise de plus de 20 salariés effectue 15 heures au-delà du contingent annuel. Ces 15 heures sont rémunérées avec leur majoration (+25 % ou +50 %) et ouvrent droit à 15 heures de repos compensateur.
Spécificités BTP
- Ouvriers et ETAM : mêmes contingents, mais les ETAM font souvent l’objet de litiges liés aux heures non payées.
- Cadres : les forfaits jours ou forfaits heures annuels échappent au dispositif, et les cadres dirigeants sont exclus.
En pratique, le dépassement du contingent est fréquent dans le bâtiment. Cela peut être lié à un besoin exceptionnel de travail supplémentaire, par exemple pour achever une phase critique d’un projet ou renforcer la sécurité d’un ouvrage. Un climat contraignant (fortes pluies, canicule, gel) peut aussi imposer de rattraper le temps perdu en allongeant les journées de travail. Enfin, les entreprises doivent parfois composer avec des contraintes imprévisibles : retard d’approvisionnement, panne de matériel, ou imprévu technique qui bloque l’avancement. Dans tous ces cas, le dépassement du contingent doit rester encadré pour éviter tout litige et respecter la santé des équipes.
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Cas pratiques selon le statut : ouvriers, ETAM, cadres
Ouvriers du BTP
Pour les ouvriers, le principe est simple : toute heure effectuée au-delà de 35 h devient une heure supplémentaire, majorée de +25 % puis de +50 % selon le volume hebdomadaire. Le contingent annuel est limité à 180 h (145 h si le temps de travail est annualisé).
Attention toutefois à ne pas confondre les indemnités de trajet ou de repas avec des heures supplémentaires : ces indemnités compensent des frais liés au déplacement ou au chantier, mais ne rémunèrent pas du temps de travail. Seules les heures réellement effectuées au-delà de 35 h ouvrent droit à une majoration.
Autre point important : le respect des plafonds légaux. Un ouvrier peut accepter de travailler plus, mais l’entreprise reste responsable de ne pas dépasser 10 h par jour ni 48 h par semaine, avec une moyenne maximale de 44 h sur 12 semaines consécutives. Exemple concret : un maçon qui enchaîne deux semaines à 47 h doit être payé en heures supplémentaires, mais l’employeur doit surtout vérifier que la moyenne de 44 h sur 12 semaines reste respectée, faute de quoi il s’expose à une sanction.
ETAM (employés, techniciens, agents de maîtrise)
Les ETAM bénéficient des mêmes droits que les ouvriers, mais ce sont eux qui génèrent le plus de litiges. Pourquoi ? Parce qu’une partie de leur travail est « invisible » : préparation de planning, commandes de matériaux, suivi administratif... Autant d’heures rarement pointées, mais qui restent du temps de travail effectif.
En cas de contestation, les ETAM peuvent s’appuyer sur des éléments indirects. La jurisprudence accepte par exemple des emails envoyés tard le soir, des SMS ou encore des connexions au logiciel de suivi de chantier comme preuves d’heures effectuées. Un chef d’équipe qui commence chaque jour 30 minutes plus tôt pour organiser ses équipes peut donc légitimement réclamer ce temps s’il devient régulier.
Cadres du BTP
Pour les cadres, la situation dépend du type de contrat :
- Forfait jours : les heures ne sont pas comptées en heures supplémentaires, mais l’employeur doit garantir le respect des repos quotidiens (11 h) et hebdomadaires (35 h). En cas de manquement, la responsabilité de l’entreprise peut être engagée.
- Forfait heures annuel : fréquent chez les conducteurs de travaux ou ingénieurs d’études, il suppose un suivi précis des heures. S’il est absent, le salarié peut demander la requalification et obtenir le paiement d’heures supplémentaires.
- Cadres dirigeants : exclus du dispositif car leur autonomie et leur niveau de responsabilité impliquent une liberté d’organisation totale.
👉 Exemple concret : un ingénieur d’études au forfait heures qui dépasse régulièrement son volume annuel faute de contrôle. En cas de litige, l’absence de suivi par l’entreprise peut entraîner un rappel massif de salaires.
Rémunération des heures sup’ : transparence obligatoire sur la bulletin de paie
Les heures supplémentaires sont rémunérées chaque mois avec le salaire habituel. Elles ne peuvent pas être reportées pour un paiement en fin d’année. De plus, elles doivent apparaître clairement sur le bulletin de paie. L’employeur doit préciser :
- le nombre d’heures effectuées au taux normal,
- le nombre d’heures supplémentaires,
- le ou les taux de majoration appliqués (+25 % ou +50 %).
Un salarié doit donc pouvoir vérifier facilement combien d’heures supplémentaires lui sont payées chaque mois.
En cas d’oubli ou de mauvaise déclaration des heures supplémentaires sur le bulletin de paie, l’entreprise s’expose à plusieurs conséquences. Le salarié peut d’abord demander un rappel de salaire et obtenir le paiement des heures manquantes, même plusieurs mois après. Si le désaccord persiste, le litige peut être porté devant les prud’hommes, avec à la clé des dommages et intérêts. Enfin, lors d’un contrôle, l’URSSAF peut sanctionner l’entreprise par un redressement pour non-respect des obligations sociales.
Régime fiscal et social des heures supplémentaires
Quand on parle d’heures supplémentaires, on pense souvent « surcoût » pour l’entreprise. En réalité, le régime fiscal et social mis en place depuis plusieurs années en fait un outil bien plus intéressant qu’il n’y paraît.
Ce que gagnent les salariés
Chaque heure effectuée au-delà de 35 h est valorisée :
- elle est exonérée d’impôt sur le revenu (dans la limite de 7 500 € par an),
- et bénéficie d’une réduction de cotisations sociales.
Résultat : un salarié garde davantage en net que sur une prime classique.
👉 Exemple : un ouvrier qui cumule 3 000 € bruts d’heures supplémentaires touche presque la totalité en net, là où une prime équivalente serait bien plus taxée.
🎉 Plafond d'exonération revu à la hausse : un gain direct sur le pouvoir d'achat
Depuis août 2022, le plafond d’exonération est passé de 5 000 € à 7 500 € par salarié et par an. Concrètement, vos collaborateurs peuvent réaliser davantage d’heures sans impôt supplémentaire, ce qui augmente directement leur pouvoir d’achat. Pour l’entreprise, c’est un argument fort pour fidéliser et mobiliser ses équipes dans les périodes de tension.
Ce que gagnent les employeurs
Les entreprises du bâtiment profitent elles aussi d’un coup de pouce. Chaque heure supplémentaire ouvre droit à une déduction de 1,50 € sur les cotisations patronales URSSAF. Ce dispositif, d’abord limité aux structures de moins de 20 salariés, est désormais élargi jusqu’à 249 salariés.
👉 Exemple concret : une PME réalise 5 000 heures supplémentaires dans l’année. À la clé : 7 500 € de charges sociales en moins, soit de quoi financer un mois de salaire d’un ouvrier qualifié.
Pourquoi c’est stratégique pour le BTP
Ces mesures ne sont pas qu’un détail fiscal. Elles permettent :
- d’absorber les pics d’activité sans exploser les coûts,
- de renforcer la motivation des salariés, qui voient un vrai bénéfice net sur leur fiche de paie,
- de préserver la trésorerie des entreprises, souvent sous pression avec les délais serrés et les aléas météo.
En clair : bien gérées, les heures supplémentaires deviennent un outil de compétitivité pour les entreprises du bâtiment.
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⚖️ Litiges et preuves des heures supplémentaires
Les litiges autour des heures supplémentaires sont fréquents dans le BTP, surtout avec les ETAM et les cadres intermédiaires dont les horaires sont moins visibles que ceux des ouvriers sur chantier. La clé, en cas de contestation, repose sur la preuve.
La règle du Code du travail
L’article L.3171-4 du Code du Travail prévoit un principe de partage : le salarié doit présenter des éléments « suffisamment précis » (emails envoyés tard le soir, plannings signés, fiches d’heures, tableaux récapitulatifs), et l’employeur doit ensuite apporter ses propres justificatifs (pointages, relevés de chantier, planning officiel). Le juge se prononce sur la base de ces deux versions et évalue souverainement le nombre d’heures dues.
Jurisprudence récente
La Cour de cassation a rappelé en 2024 que le salarié n’a pas besoin d’apporter une preuve exhaustive : de simples éléments crédibles suffisent. Exemple : des tableaux récapitulatifs, même incomplets, ou des courriels envoyés à des heures inhabituelles ont été jugés recevables comme preuves d’heures supplémentaires. (Sources : Cass. soc. 28-2-2024 n° 22-23.047 ; Cass. soc. 28-2-2024 n° 22-22.506 )
Risques pour l’entreprise
En cas de défaut de suivi des horaires, une entreprise du BTP peut se voir contrainte de régler un rappel de salaires important sur plusieurs mois, être condamnée aux prud’hommes et perdre en crédibilité auprès de ses équipes. Ces litiges pèsent autant sur la trésorerie que sur le climat social dans l’entreprise.
Conseils pratiques pour les PME et grandes entreprises du BTP
Mettez en place un suivi fiable du temps de travail
Gérer les heures supplémentaires sans litige passe d’abord par un suivi fiable du temps de travail. Mettez en place un pointage robuste (badgeuse, fiches d’heures signées, application métier) et gardez les justificatifs de chantier (plannings, ordres de mission, comptes rendus). En cas de contestation, ces éléments feront foi au regard de la loi.
Clarifiez la règle en interne
Les heures au-delà de 35 h doivent être demandées ou validées par l’entreprise, puis comptées chaque semaine. Rappelez les limites (10 h/jour, 48 h/semaine, 44 h en moyenne sur 12 semaines) et les taux de majoration heures supplémentaires BTP (+25 % puis +50 %). Formez les chefs de chantier à valider explicitement les heures avant clôture de paie afin d’éviter les régularisations tardives et les réclamations.
Anticipez les pics d’activité
Si un dépassement du contingent d'heures supplémentaires devient probable, préparez l’avis du CSE et organisez la contrepartie obligatoire en repos au-delà du contingent. Dans le bâtiment, les plafonds conventionnels (ex. 180 h ou 145 h si annualisé) doivent être suivis de près ; gardez un tableau de suivi annuel par salarié.
Optimisez la paie et la trésorerie
Affichez clairement sur le bulletin le calcul des heures supplémentaires effectuées (heures, taux, montants) et, si un accord le prévoit, utilisez le repos compensateur pour gérer la fatigue des équipes. Côté coût, pensez aux dispositifs sociaux et fiscaux utiles (exonération IR pour le salarié dans la limite de 7 500 € et déduction patronale par heure) afin de rendre l’effort « heures sup » soutenable en période de tension.
👷 Le Conseil du Pro : organisez-vous différemment pour limiter les heures sup’
Pour éviter de multiplier les heures supplémentaires, certaines entreprises du BTP expérimentent la semaine de 4 jours ou la journée continue. La première réduit les trajets et offre un vrai jour de repos, mais impose des journées plus longues à organiser. La seconde, en limitant la pause déjeuner, permet de finir plus tôt et d’améliorer le rythme sur chantier. Dans les deux cas, le respect des temps de pause reste essentiel, et ces aménagements peuvent devenir un levier efficace pour gagner en productivité tout en améliorant la qualité de vie des équipes.
Pour mieux organiser vos semaines et alléger les journées de vos équipes, sélectionnez les bons chantiers, au bon moment, et au bon endroit.
Références :
- Heures supplémentaires : définition, calcul, majoration et rémunération, Juritravail
- Les heures supplémentaires : définition et limites, Ministère du Travail
- Du nouveau sur la preuve des heures supplémentaires, Voltaire Avocats
- Convention collective nationale des employés, techniciens et agents de maîtrise du bâtiment du 12 juillet 2006, Légifrance
- Fiche convention collective des ouvriers employés par les entreprises du bâtiment occupant jusqu’à 10 salariés, Ministère du Travail
- L'image principale de cet article a été créée par intelligence artificielle. Elle sert uniquement à illustrer et peut comporter des imperfections.
❓Les questions fréquentes
Comment sont payées les heures supplémentaires dans le BTP ?
Dans le BTP, les heures supplémentaires sont rémunérées avec une majoration. Elle est de 25 % de la 36e à la 43e heure, puis de 50 % à partir de la 44e heure. Certaines conventions collectives peuvent prévoir des aménagements spécifiques, mais ces pourcentages sont la base légale.
Quelle est la réglementation des heures supplémentaires ?
Le Code du travail fixe un plafond de 220 heures supplémentaires par an (contingent légal). Les heures au-delà nécessitent l’accord de l’inspection du travail ou la validation par accord collectif. Dans le BTP, les entreprises doivent aussi tenir compte des règles spécifiques prévues par les conventions collectives régionales.
Quelle est la formule pour calculer les heures supplémentaires ?
La formule est :
Heures effectuées – Durée légale (35h) = Heures supplémentaires
Exemple : un salarié fait 42 heures dans une semaine.
→ 42h – 35h = 7 heures supplémentaires.
Les 8 premières heures sont majorées à 25 %, les suivantes à 50 %.
Comment compter les heures dans le BTP ?
Dans le BTP, les heures de travail effectif se comptent à partir de l’arrivée sur le chantier ou dans l’atelier. Les conventions collectives imposent de noter précisément les heures sur des fiches ou logiciels de pointage, car elles servent de base au calcul des salaires et heures supplémentaires.
Le temps de trajet chantier est-il inclus dans le temps de travail ?
Non, le trajet domicile-chantier n’est pas considéré comme du temps de travail effectif. En revanche, le passage obligatoire par le dépôt ou le local de l’entreprise avant d’aller sur chantier peut être inclus. Le temps de trajet peut donner lieu à des indemnités de trajet prévues par la convention collective du BTP.
Quelle est la formule pour les heures de travail ?
La formule générale est :
Heures normales (35h) + Heures supplémentaires majorées = Temps de travail payé
Cette base de calcul s’applique aux bulletins de paie du BTP pour distinguer heures normales, heures sup et indemnités de trajet éventuelles.
Est-ce que les heures supplémentaires sont payées en fin d'année ?
Non, elles sont payées chaque mois, en même temps que le salaire. L’entreprise doit les indiquer clairement sur le bulletin de paie, avec le taux de majoration appliqué. Seuls certains accords permettent une récupération en repos (repos compensateur).
Comment calculer les heures supplémentaires ?
Pour calculer les heures supplémentaires :
1. Comptabilisez les heures réellement effectuées dans la semaine.
2. Retirez les 35 heures légales.
3. Appliquez la majoration : +25 % de la 36e à la 43e heure, puis +50 % ensuite.
Exemple : 45 heures travaillées = 10 heures sup (8h à +25 %, 2h à +50 %).
Comment se passe le paiement des heures supplémentaires ?
Le paiement est intégré directement dans le salaire mensuel. Les heures supplémentaires apparaissent sur une ligne distincte du bulletin de paie, avec le nombre d’heures et le taux appliqué. Certaines entreprises du BTP utilisent aussi des repos compensateurs en alternative au paiement direct.
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