Assurances autoentrepreneur 📋 : RC Pro, dĂ©cennale, protection juridique...

Philippine Jegousse - Le 14/08/2025
Dans cet article :

    Ça y est, vous quittez les chantiers des autres pour bĂątir votre propre avenir. Lancer son activitĂ© en tant qu’autoentrepreneur dans le bĂątiment, c’est aussi plonger dans un ocĂ©an de dĂ©marches, parfois floues. Parmi elles, une question revient toujours : quelles assurances professionnelles sont obligatoires pour un micro-entrepreneur du bĂątiment ? La rĂ©ponse est claire : vous devez souscrire une assurance dĂ©cennale et une responsabilitĂ© civile professionnelle, exigĂ©es par la loi pour protĂ©ger vos clients... et votre activitĂ©. On vous explique tout, simplement !

    Le récap Presto ! Pour un artisan, la meilleure assurance combine RC Pro, décennale, protection juridique et assurance auto professionnelle.

    Quelles assurances sont obligatoires pour un auto-entrepreneur du bĂątiment ?

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    ✅ L’assurance dĂ©cennale : la base lĂ©gale incontournable

    Dans le secteur du bĂątiment, l’assurance dĂ©cennale n’est pas une option : elle est exigĂ©e par la loi pour tout professionnel qui rĂ©alise des travaux pouvant affecter la soliditĂ© d’un ouvrage ou le rendre impropre Ă  sa destination.

    ConcrĂštement, elle est obligatoire dĂšs qu’un artisan indĂ©pendant intervient sur :

    • du gros Ɠuvre (fondations, murs porteurs, charpente...),
    • du second Ɠuvre indissociable (Ă©tanchĂ©itĂ©, isolation par l’extĂ©rieur, chauffage encastrĂ©...),
    • ou sur des Ă©quipements intĂ©grĂ©s Ă  l’ouvrage (canalisations, escaliers en bĂ©ton, menuiseries scellĂ©es...).

    La garantie s’applique pendant 10 ans Ă  compter de la rĂ©ception des travaux. En cas de sinistre durant cette pĂ©riode, la responsabilitĂ© du professionnel est engagĂ©e, mĂȘme sans preuve de faute. C’est l’assureur qui prend alors en charge les rĂ©parations.

    Pour les auto-entrepreneurs, la souscription doit ĂȘtre faite avant le dĂ©marrage du premier chantier, et une attestation d’assurance doit obligatoirement ĂȘtre remise au client avec le devis signĂ©. En l’absence de couverture, le maĂźtre d’ouvrage peut refuser l’intervention.

    Ce que dit la loi :

    Selon l’article L241-1 du Code des assurances, tout constructeur ou assimilĂ© (y compris les micro-entrepreneurs) est tenu de souscrire cette garantie. Le non-respect est passible de 75 000 € d’amende et jusqu’à 6 mois de prison.

    👉 Exemple : un carreleur auto-entrepreneur qui pose du carrelage dans une douche Ă  l’italienne encastrĂ©e est concernĂ©. Si un dĂ©faut d’étanchĂ©itĂ© provoque un dĂ©gĂąt des eaux, c’est l’assurance dĂ©cennale qui prendra en charge les rĂ©parations... sauf s’il n’en a pas souscrit une.


    Quand on gĂšre seul son activitĂ©, chaque coup de pouce compte. Recevoir des demandes de chantier sĂ©rieuses, c’est dĂ©jĂ  un stress en moins.


    đŸ—ŁïžLe tĂ©moignage du Pro : une dĂ©cennale difficile Ă  obtenir au dĂ©part

    KĂ©vin Ohanian, fondateur de Serenys RĂ©novation (78) et inscrit sur Habitatpresto Pro depuis dĂ©but 2025, revient sur les galĂšres qu’il a rencontrĂ©es pour dĂ©crocher une assurance dĂ©cennale couvrant tous ses corps de mĂ©tier.

    "S’il y a bien un sujet qui est trĂšs compliquĂ© quand on crĂ©e sa sociĂ©tĂ©, notamment comme moi qui suis Ă  la tĂȘte depuis peu d’une entreprise tous corps d’état, ce sont les assurances !

    Par exemple, ça a Ă©tĂ© extrĂȘmement difficile de trouver une assurance dĂ©cennale qui couvre l’intĂ©gralitĂ© de mes mĂ©tiers. Du fait que je n’avais pas d’anciennetĂ© et qu’on ne connaissait pas mon potentiel niveau de sinistralitĂ© Ă  venir, on m’a demandĂ© des dossiers trĂšs complets, avec Ă©normĂ©ment de qualifications Ă  fournir pour tous les types de mĂ©tier, mais aussi de nombreuses preuves ou piĂšces justificatives (attestations d’employeurs, diplĂŽmes...).

    Il faut batailler, pouvoir justifier toutes ses expériences professionnelles dans les métiers concernés, sur tel ou tel nombre d'années, et montrer patte blanche pour arriver à ses fins (rires).

    Je paye 7 000 € Ă  l’annĂ©e pour ma garantie dĂ©cennale. C’est en tout cas un Ă©lĂ©ment de rĂ©assurance que je n’hĂ©site pas Ă  montrer et Ă  mettre en avant auprĂšs de mes clients".

    Quelle assurance décennale choisir en tant qu'auto-entrepreneur ? Les questions clef pour écarter les mauvais assureurs

    Pour sĂ©lectionner la meilleure assurance dĂ©cennale pour votre entreprise, voici les points Ă  clarifier avec l’assureur :

    1. Le contrat couvre-t-il toutes mes activités réelles ?

    → Demandez : “Est-ce que les travaux que je rĂ©alise (fondations, murs, dalles, extensions...) sont bien tous mentionnĂ©s dans les activitĂ©s dĂ©clarĂ©es au contrat ?”

    Certaines formules excluent des tĂąches courantes ou les limitent Ă  certaines techniques.

    2. Quel est le niveau de franchise appliqué ?

    → Demandez : “Quel est le montant de la franchise en cas de sinistre ? Est-ce fixe ou variable selon les dommages ?”
    La franchise peut aller de 500 € Ă  plus de 2 000 € : un critĂšre qui pĂšse sur votre trĂ©sorerie en cas d’imprĂ©vu.

    3. Quelles sont les exclusions du contrat ?

    → Demandez : “Y a-t-il des exclusions particuliĂšres liĂ©es aux matĂ©riaux utilisĂ©s, aux chantiers en site occupĂ© ou Ă  certaines zones gĂ©ographiques ?”
    Méfiez-vous des contrats qui excluent sans le dire certains types de chantiers, notamment en rénovation ou en extension.

    4. En cas de sinistre, à qui dois-je m’adresser ?

    → Demandez : “Ai-je un interlocuteur dĂ©diĂ© ? Quel est le dĂ©lai moyen de traitement des dossiers ?”
    Une assurance efficace, c’est aussi un service client rĂ©actif capable de vous accompagner dans les dĂ©marches.

    5. Puis-je ajuster le contrat si mon activité évolue ?

    → Demandez : “Si j’élargis mes prestations ou si mon chiffre d’affaires augmente, est-ce que je peux modifier mes garanties facilement ?”
    Une assurance rigide peut vite devenir inadaptée, surtout si vous vous diversifiez.

    6. Quelles sont les conditions de résiliation ?

    → Demandez : “Puis-je rĂ©silier Ă  l’échĂ©ance annuelle sans pĂ©nalitĂ© ? Quelles dĂ©marches sont nĂ©cessaires ?”
    Un contrat difficile Ă  quitter peut vous bloquer avec une offre qui ne vous convient plus.

    Enfin, orientez-vous de prĂ©fĂ©rence vers un assureur spĂ©cialisĂ© dans le BTP, habituĂ© aux contraintes du terrain. Il saura anticiper les risques spĂ©cifiques Ă  votre mĂ©tier, et vous proposer un contrat sans zones d’ombre.

    đŸ§Ÿ Ne signez pas un contrat Ă  l’aveugle !
    11 % du prix de votre assurance sert uniquement Ă  payer le courtier ou l’assureur, sans garantir une meilleure couverture, selon les donnĂ©es de l'ACPR.
    👉 D’oĂč l’importance de lire les conditions gĂ©nĂ©rales et de comparer les plafonds, franchises et exclusions, pas seulement le tarif affichĂ©.

    ✅ La responsabilitĂ© civile professionnelle (RC Pro) est obligatoire : ne passez pas Ă  cĂŽtĂ©

    Impossible d’y couper : en tant qu’auto-entrepreneur du bĂątiment, la responsabilitĂ© civile professionnelle est une assurance obligatoire. Et pour cause : elle vous couvre en cas de dommages causĂ©s Ă  des tiers pendant ou aprĂšs un chantier.

    Un coup de perceuse qui transperce une canalisation, une baie vitrĂ©e brisĂ©e en dĂ©plaçant une Ă©chelle, un client blessĂ© Ă  cause d’un sol fraĂźchement carrelĂ© et mal signalĂ©... Ces situations ne sont pas rares, et les consĂ©quences peuvent ĂȘtre lourdes.

    La RC Pro prend en charge :

    • les dommages corporels (blessure ou accident impliquant un tiers),
    • les dommages matĂ©riels (bien cassĂ© ou endommagĂ©),
    • les dommages immatĂ©riels (ex. : perte financiĂšre due Ă  un retard de livraison),
    • les frais de dĂ©fense si vous ĂȘtes poursuivi en justice (expertise, avocat...).

    👉 Bon à savoir :
    si vous dĂ©butez votre activitĂ©, jetez un Ɠil Ă  votre contrat d’assurance habitation. Certaines garanties peuvent inclure une couverture partielle en RC Pro. Ce n’est pas courant, mais cela vaut le coup de vĂ©rifier.

    💾 Combien coĂ»te une assurance professionnelle en micro-entreprise du bĂątiment ?

    💰 Combien coĂ»te une assurance dĂ©cennale pour un auto-entrepreneur du bĂątiment ?

    Le coĂ»t d’une assurance dĂ©cennale varie considĂ©rablement selon l’activitĂ© exercĂ©e et le niveau de risque associĂ©. Pour un auto-entrepreneur, c’est souvent l’assurance la plus coĂ»teuse, mais aussi la plus indispensable dĂšs que l’on intervient sur la structure du bĂąti.

    En moyenne, le tarif annuel se situe entre 600 € et 2 000 €, selon le mĂ©tier :

    • Autour de 600 Ă  900 € pour les activitĂ©s de second Ɠuvre Ă  risque modĂ©rĂ© (plĂątrerie, peinture, pose de cloisons).
    • Entre 1 500 et 2 000 € pour des mĂ©tiers de gros Ɠuvre comme la maçonnerie, la couverture ou l’étanchĂ©itĂ©.
    Exemple concret : un maçon auto-entrepreneur qui réalise des fondations, des murs porteurs ou des extensions de maison est en premiÚre ligne en cas de sinistre. Fissures, affaissement ou mauvaise tenue dans le temps peuvent engager sa responsabilité pendant 10 ans. Sans garantie décennale, il doit tout assumer sur ses fonds propres.

    Ce qui influence le montant de votre prime

    Le prix dépend de plusieurs éléments :

    • Le type de travaux rĂ©alisĂ©s : plus ils impactent la soliditĂ© ou l'Ă©tanchĂ©itĂ©, plus la cotisation augmente.
    • Votre expĂ©rience professionnelle et votre anciennetĂ© dans le mĂ©tier.
    • Votre chiffre d’affaires annuel prĂ©visionnel : il permet Ă  l’assureur d’estimer l’exposition au risque.

    Attention aux contrats trop bon marché. Certaines offres limitent les garanties ou excluent des types de chantiers courants (terrasses, murs en parpaing, coffrage...). Mieux vaut payer un peu plus pour une couverture fiable !


    600 Ă  2 000 € d’assurance par an ? Rentabilisez-les avec des projets ciblĂ©s, dĂšs ce mois-ci.


    💰 Quel est le prix moyen d'une assurance responsabilitĂ© civile professionnelle (RC Pro) ?

    Le tarif dépend de trois éléments principaux :

    • Votre activitĂ© exacte (tous les mĂ©tiers ne prĂ©sentent pas le mĂȘme niveau de risque),
    • La taille de votre entreprise (mĂȘme si vous travaillez seul, le risque n’est pas nul),
    • Votre chiffre d’affaires (il permet Ă  l’assureur d’estimer l’exposition au sinistre).

    En moyenne, prĂ©voyez entre 100 € et 400 € par an pour une RC Pro.
    Les professions dites “peu risquĂ©es” comme la peinture, le montage de cloisons ou l’amĂ©nagement intĂ©rieur se situent dans la fourchette basse. À l’inverse, les mĂ©tiers plus exposĂ©s comme la charpente, la couverture ou la maçonnerie dĂ©passent souvent les 300 € annuels.

    Une fausse bonne idĂ©e serait d’opter pour le contrat le moins cher sans vĂ©rifier les plafonds d’indemnisation, les franchises, ni les exclusions. Certaines formules “low cost” ne couvrent pas correctement :

    • les chantiers rĂ©alisĂ©s Ă  l’extĂ©rieur,
    • les dommages causĂ©s par des engins ou outils professionnels,
    • ou les interventions en hauteur ou dans des zones occupĂ©es.
    Exemple : un peintre qui travaille rĂ©guliĂšrement en extĂ©rieur ou sur Ă©chafaudage lĂ©ger doit s’assurer que ses interventions sont bien couvertes, y compris en cas de chute de matĂ©riel sur un tiers.

    🧐 Comment bien lire son contrat d’assurance pro quand on est auto-entrepreneur ?

    Tous les contrats d’assurance ne se valent pas, et les mauvaises surprises viennent rarement du tarif... mais des petites lignes. Pour un auto-entrepreneur du bĂątiment, mal lire son contrat, c’est prendre le risque d’ĂȘtre exclu de toute indemnisation en cas de pĂ©pin.

    Avant de signer, il est indispensable de vĂ©rifier trois blocs essentiels : les garanties incluses, les activitĂ©s couvertes, et les conditions gĂ©ographiques ou contractuelles du contrat. Voici ce qu’il faut passer au crible.

    Objectif : éviter les mauvaises surprises, exclusions ou garanties manquantes.

    đŸ§Ÿ Garanties incluses, franchises et plafonds : ce qu’il faut vĂ©rifier

    Un contrat peut paraĂźtre complet... jusqu’à ce que survienne un sinistre. Pour Ă©viter de devoir payer de votre poche, il faut analyser en dĂ©tail :

    • Les garanties rĂ©ellement incluses : tous les contrats RC Pro ou dĂ©cennaux ne couvrent pas les mĂȘmes postes. VĂ©rifiez que les dommages corporels, matĂ©riels et immatĂ©riels sont bien listĂ©s.
    • Les franchises : une franchise de 1 500 € peut rendre l’indemnisation inutile sur des petits sinistres. Soyez attentif au montant, mais aussi aux cas oĂč elle s’applique.
    • Les plafonds d’indemnisation : si votre contrat couvre jusqu’à 150 000 € mais que le prĂ©judice dĂ©passe 250 000 €, le reste est Ă  votre charge. Ce plafond doit ĂȘtre en cohĂ©rence avec le type de chantiers que vous rĂ©alisez.
    • Les exclusions : certaines clauses excluent par exemple les travaux en toiture, les travaux sur site occupĂ©, ou les malfaçons consĂ©cutives Ă  des erreurs de conception. Ces lignes doivent ĂȘtre lues attentivement.

    👉 Un contrat bien rĂ©digĂ© doit aussi mentionner les dĂ©lais de dĂ©claration d’un sinistre. PassĂ© un certain dĂ©lai, votre garantie peut sauter, mĂȘme si vous ĂȘtes de bonne foi.


    Un bon contrat ne suffit pas : encore faut-il l’amortir avec de vrais projets.


    🔍 ActivitĂ©s effectivement couvertes : attention au code APE et aux libellĂ©s

    L’un des piĂšges les plus frĂ©quents dans les contrats d’assurance pro, c’est le dĂ©calage entre l’activitĂ© dĂ©clarĂ©e et l’activitĂ© rĂ©ellement exercĂ©e. En cas de sinistre, si l’assureur constate que vous avez rĂ©alisĂ© un chantier non couvert par le libellĂ© du contrat, il peut refuser l’indemnisation.

    Cela concerne en particulier les auto-entrepreneurs qui cumulent plusieurs savoir-faire ou interviennent sur des postes variĂ©s (ex. : maçonnerie + pose de carrelage + petits travaux d’étanchĂ©itĂ©). Il ne suffit pas de dĂ©clarer “travaux de second Ɠuvre” ou de s’appuyer sur son code APE : ce code est indicatif, mais il n’a aucune valeur contractuelle vis-Ă -vis de l’assurance.

    Ce qu’il faut faire :

    • VĂ©rifiez que chaque activitĂ© rĂ©ellement exercĂ©e est bien mentionnĂ©e noir sur blanc dans le contrat.
    • PrĂ©cisez toutes les activitĂ©s, mĂȘme occasionnelles (ex. : terrasse bĂ©ton, pose de clĂŽture scellĂ©e...).
    • En cas d’évolution de vos prestations, prĂ©venez votre assureur pour mettre Ă  jour votre contrat.
    Exemple : un auto-entrepreneur assuré uniquement pour la maçonnerie générale qui intervient aussi sur un chantier de dallage extérieur non déclaré pourra se voir refuser la garantie décennale si un affaissement survient.

    Un bon assureur vous posera d’ailleurs des questions prĂ©cises sur les types de chantiers que vous rĂ©alisez, leur frĂ©quence, et les techniques employĂ©es. MĂ©fiez-vous des contrats “trop simples” Ă  souscrire en ligne sans Ă©change prĂ©alable.

    🌍 Zones gĂ©ographiques, sous-traitance, dommages en cascade : les points Ă  valider

    Un contrat d’assurance professionnelle ne se limite pas Ă  ce que vous faites. Il dĂ©finit aussi oĂč vous intervenez, avec qui, et quelles responsabilitĂ©s vous portez. Or ces Ă©lĂ©ments sont souvent sous-estimĂ©s Ă  la signature.

    Voici les points Ă  contrĂŽler attentivement :

    ✅ Zone gĂ©ographique d’intervention

    Certains contrats limitent la couverture Ă  la France mĂ©tropolitaine. Si vous travaillez occasionnellement en Corse, DOM-TOM, ou dans un pays frontalier (Belgique, Luxembourg, Suisse...), il faut que cela soit clairement inclus. À dĂ©faut, l’assureur pourra refuser d’indemniser un sinistre sur un chantier rĂ©alisĂ© hors zone contractuelle.

    ✅ Cas de la sous-traitance

    MĂȘme si vous ĂȘtes auto-entrepreneur, il peut vous arriver de faire appel Ă  un autre professionnel, ponctuellement. Dans ce cas :

    • certains contrats exigent de dĂ©clarer chaque sous-traitant Ă  l’assureur,
    • d’autres ne couvrent pas les dommages causĂ©s par un intervenant externe non dĂ©clarĂ©.

    ⚠ Si vous sous-traitez un poste (ex. : pose d’un escalier bĂ©ton confiĂ©e Ă  un autre pro), vĂ©rifiez que vous restez couvert en cas de dĂ©faut sur son travail.

    ✅ Dommages en cascade ou responsabilitĂ©s croisĂ©es

    Certains contrats excluent les sinistres dits “en chaĂźne” (ex. : un dĂ©faut de chape qui entraĂźne un problĂšme de revĂȘtement, puis un dĂ©gĂąt des eaux). Or, dans le bĂątiment, ces situations sont courantes. Il est essentiel que le contrat :

    • couvre les consĂ©quences indirectes d’un dommage initial,
    • ne limite pas la garantie aux seuls “actes directs” de votre intervention.

    Un bon contrat doit penser au scĂ©nario catastrophe... avant qu’il ne se produise.

    🚗 Faut-il une assurance auto spĂ©cifique pour ses dĂ©placements pros ?

    DĂšs que vous utilisez un vĂ©hicule dans le cadre de votre activitĂ© professionnelle, la question de l’assurance se pose. Contrairement Ă  une idĂ©e reçue, l’assurance auto personnelle ne couvre pas automatiquement les trajets professionnels, ni le transport de matĂ©riel. Et en cas d’accident pendant un dĂ©placement liĂ© Ă  un chantier, cela peut coĂ»ter trĂšs cher.

    Véhicule personnel ou utilitaire : quelle couverture suffit vraiment ?

    Vous utilisez votre voiture personnelle pour aller sur les chantiers, transporter vos outils ou rencontrer des clients ? Cela constitue une utilisation professionnelle, mĂȘme si le vĂ©hicule n’est pas floquĂ© ni dĂ©diĂ© Ă  votre activitĂ©.

    Dans ce cas, vous avez trois options :

    • Conserver votre contrat auto personnel, mais en y ajoutant une extension d’usage “trajets professionnels”. C’est souvent insuffisant dans le bĂątiment.
    • Passer Ă  une assurance auto professionnelle, plus adaptĂ©e si vous transportez rĂ©guliĂšrement du matĂ©riel ou effectuez plusieurs trajets par jour liĂ©s Ă  votre activitĂ©.
    • Assurer un utilitaire en tant que vĂ©hicule professionnel : c’est indispensable si vous possĂ©dez un fourgon, une camionnette ou un camion-benne.

    Ce qu’il faut demander à l’assureur :

    • “L’usage professionnel est-il bien mentionnĂ© sur mon contrat ?”
    • “Mon vĂ©hicule est-il couvert en cas d’accident pendant une tournĂ©e de chantiers ?”
    • “Y a-t-il une clause excluant le transport d’outils ou de matĂ©riaux ?”

    Une simple omission dans votre contrat peut suffire Ă  annuler toute prise en charge en cas d’accident. Mieux vaut le vĂ©rifier Ă  froid, que de le dĂ©couvrir aprĂšs un sinistre.


    Votre camion est prĂȘt. Votre assurance est prĂȘte. Il ne manque plus que des chantiers.


    🧰 Les garanties complĂ©mentaires Ă  envisager (vol de matĂ©riel, contenu du coffre...)

    Une assurance auto professionnelle de base ne suffit pas toujours Ă  couvrir la rĂ©alitĂ© d’un usage “chantier”. Or, les vĂ©hicules des artisans sont rĂ©guliĂšrement visĂ©s par les vols, et leur contenu peut valoir plusieurs milliers d’euros.

    Voici les garanties complémentaires à envisager pour éviter les mauvaises surprises :

    🔒 Garantie du contenu transportĂ©

    Couvre les outils, matériaux, équipements stockés dans le coffre ou la benne.
    → À demander : “Mon contrat couvre-t-il le matĂ©riel en cas de vol dans le vĂ©hicule, mĂȘme la nuit ou en stationnement ?”

    ⚠ Certains contrats excluent les vols entre 22 h et 6 h ou exigent que les objets soient hors de vue ou dans un compartiment fermĂ© Ă  clĂ©.

    🔧 Garantie bris ou dĂ©tĂ©rioration du matĂ©riel transportĂ©

    Couvre les dommages aux outils ou matĂ©riaux en cas d’accident ou de freinage brutal.
    → Exemple : une perceuse tombĂ©e d’une Ă©tagĂšre mal fixĂ©e ou un sac de ciment Ă©ventrĂ© dans le coffre ne sont pas couverts par dĂ©faut.

    đŸ› ïž Garantie vol et vandalisme du vĂ©hicule

    Couvre non seulement le véhicule, mais aussi les dégùts liés à une tentative d'effraction.
    → À demander : “Les vitres cassĂ©es ou serrures forcĂ©es sont-elles indemnisĂ©es mĂȘme si rien n’est volĂ© ?”

    đŸŒ§ïž Garantie intempĂ©ries / catastrophe naturelle

    Indispensable si vous stockez du matériel dans le véhicule ou si celui-ci reste stationné en extérieur sur des chantiers.

    ⚖ L’assurance protection juridique : utile ou accessoire pour un auto-entrepreneur ?

    Quand un litige Ă©clate, ce n’est pas toujours le montant en jeu qui coĂ»te le plus cher, mais la procĂ©dure pour se dĂ©fendre. C’est lĂ  qu’intervient l’assurance protection juridique : une garantie souvent mĂ©connue, pourtant prĂ©cieuse pour les professionnels du bĂątiment, surtout lorsqu’ils travaillent seuls et sans service juridique dĂ©diĂ©.

    Que couvre une protection juridique pro dans le bĂątiment ?

    La protection juridique vous accompagne en cas de litige professionnel : elle vous aide à comprendre vos droits, tente une résolution amiable, et prend en charge les frais si une procédure est engagée.

    Elle peut notamment couvrir :

    • les conflits avec un client qui refuse de payer,
    • un litige avec un fournisseur (matĂ©riaux non conformes, livraison en retard...),
    • un diffĂ©rend avec l’administration (URSSAF, impĂŽts, autorisations...),
    • la dĂ©fense en cas de plainte d’un tiers (nuisance de chantier, accident, atteinte au voisinage...).

    Cette garantie prend en charge tout ou partie des frais d’expertise, d’avocat et de procĂ©dure, selon les plafonds prĂ©vus au contrat.

    👉 À poser à votre assureur :

    • “Les litiges contractuels avec mes clients sont-ils bien inclus ?”
    • “Suis-je couvert pour un litige avec un fournisseur ou un sous-traitant ?”
    • “Quel est le plafond de prise en charge par dossier ?”
    • “Puis-je ĂȘtre accompagnĂ© dĂšs la phase de nĂ©gociation, avant mĂȘme qu’un procĂšs ne soit lancĂ© ?”

    Litiges fréquents avec les clients ou fournisseurs : exemples réels

    MĂȘme en micro-entreprise, les conflits arrivent vite — parfois pour des montants modestes, mais avec des consĂ©quences lourdes.

    Quelques cas concrets :

    • Client qui refuse de payer en invoquant une “finition non conforme” alors que rien n’a Ă©tĂ© signalĂ© Ă  la rĂ©ception.
    • Fournisseur qui livre des matĂ©riaux dĂ©fectueux, mais refuse la reprise aprĂšs utilisation ou bien fournisseur qui ne livre pas.
    • Client qui menace de dĂ©poser plainte pour malfaçon, alors que les travaux ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s selon les rĂšgles de l’art... mais sans devis signĂ©.

    Dans ces cas, la protection juridique permet d’ĂȘtre conseillĂ©, puis dĂ©fendu si nĂ©cessaire. Sans cette garantie, c’est Ă  vous de payer l’avocat, les frais de mise en demeure, voire les expertises.

    Quel coût pour ce type de couverture ?

    Le tarif d’une protection juridique professionnelle dĂ©pend du niveau de garanties, du chiffre d’affaires et de la nature de votre activitĂ©.

    Pour un auto-entrepreneur du BTP, il faut compter entre 80 € et 250 € par an en moyenne. Cette assurance peut ĂȘtre souscrite :

    • seule, auprĂšs d’un assureur spĂ©cialisĂ©,
    • ou intĂ©grĂ©e Ă  un contrat RC Pro ou multirisque, ce qui revient souvent moins cher.

    VĂ©rifiez bien les plafonds de remboursement par litige, le nombre d’interventions annuelles autorisĂ©es et les frais rĂ©ellement couverts (ex. : certains contrats excluent les frais d’huissier ou les litiges infĂ©rieurs Ă  500 €).

    🧰 Quelles sont les autres assurances utiles à envisager ?

    Certaines assurances ne sont pas obligatoires, mais elles peuvent faire toute la diffĂ©rence en cas d’imprĂ©vu. En tant qu’auto-entrepreneur, ces garanties complĂ©mentaires vous permettent de sĂ©curiser votre matĂ©riel, vos chantiers et votre trĂ©sorerie, sans alourdir excessivement vos charges fixes. Voici celles Ă  connaĂźtre.

    🔧 Garantie de bon fonctionnement (biennale)

    AppelĂ©e aussi garantie biennale, elle couvre pendant 2 ans aprĂšs la rĂ©ception des travaux les Ă©quipements dissociables de l’ouvrage qui prĂ©sentent un dĂ©faut ou un dysfonctionnement.

    Elle concerne par exemple :

    • les robinets, radiateurs, climatiseurs,
    • les portes intĂ©rieures, fenĂȘtres, volets roulants,
    • tout Ă©lĂ©ment installĂ© qui peut ĂȘtre retirĂ© sans dĂ©tĂ©riorer le bĂąti.

    MĂȘme si vous ĂȘtes bien assurĂ© en dĂ©cennale, la garantie biennale prend le relais pour ces Ă©quipements spĂ©cifiques. Elle est souvent incluse dans les contrats d'assurance dĂ©cennale, mais pas toujours activĂ©e par dĂ©faut : Ă  vĂ©rifier dans votre police.

    đŸ—ïž Garantie de parfait achĂšvement

    Souvent nĂ©gligĂ©e, cette garantie oblige l’artisan Ă  corriger toutes les malfaçons signalĂ©es dans l’annĂ©e qui suit la rĂ©ception du chantier, quelle que soit leur gravitĂ©.

    Elle ne passe pas par l’assureur dans un premier temps, car elle relĂšve de votre responsabilitĂ© directe. Mais une couverture en responsabilitĂ© civile peut s’avĂ©rer utile en cas de dĂ©saccord avec le client ou de refus d’intervention.

    Exemple : le client constate un dĂ©faut d’alignement d’un carrelage mural. MĂȘme s’il est esthĂ©tique et sans impact structurel, il peut vous obliger Ă  le refaire dans le cadre de cette garantie.

    đŸ§± Assurance multirisque professionnelle (matĂ©riel, locaux, engins, pertes)

    Cette assurance regroupe plusieurs garanties utiles au quotidien, en particulier si vous avez :

    • un local de stockage,
    • des machines ou outillages de valeur,
    • un bureau ou atelier indĂ©pendant,
    • ou mĂȘme un stock de matĂ©riaux chez vous ou sur chantier.

    Elle peut couvrir :

    • les incendies, inondations, vols, actes de vandalisme,
    • les dommages aux matĂ©riels et engins de chantier,
    • la perte d’exploitation liĂ©e Ă  un sinistre.

    À demander : “Le contenu de mon fourgon ou de mon local est-il bien assurĂ©, mĂȘme en cas de vol ou d’intempĂ©ries ?”

    📉 Assurance perte d’exploitation

    Souvent sous-estimĂ©e, cette garantie est prĂ©cieuse si votre activitĂ© s’arrĂȘte brutalement Ă  cause d’un sinistre (incendie, dĂ©gĂąt des eaux, vol de matĂ©riel critique...).

    Elle permet de compenser les charges fixes que vous continuez Ă  supporter :

    • loyers, cotisations, remboursements de crĂ©dit pro,
    • salaires (si vous avez un salariĂ© ou une aide),
    • frais gĂ©nĂ©raux divers.

    C’est un filet de sĂ©curitĂ© pour Ă©viter la faillite suite Ă  un coup dur. Indispensable si votre activitĂ© repose sur un outillage coĂ»teux ou difficile Ă  remplacer rapidement.

    🚚 Assurance transport et marchandise

    DÚs que vous transportez du matériel, des matériaux ou des marchandises dans le cadre de votre activité, cette assurance devient pertinente.

    Elle couvre :

    • les dĂ©tĂ©riorations ou vols pendant le trajet,
    • les accidents survenus lors du chargement ou dĂ©chargement,
    • les pertes dues Ă  un retard de livraison.

    À envisager si vous achetez vous-mĂȘme les matĂ©riaux pour le client ou si vous transportez du matĂ©riel fragile (ex. : vitrages, radiateurs, meubles de cuisine).

    đŸ—ïž Assurance responsabilitĂ© civile exploitation & aprĂšs travaux

    Elle complĂšte la RC Pro classique.

    • En exploitation, elle couvre les dommages causĂ©s Ă  un tiers pendant votre prĂ©sence sur un site (client blessĂ©, bien dĂ©tĂ©riorĂ© par accident...).
    • En post-travaux, elle vous protĂšge si un sinistre survient aprĂšs la fin du chantier mais hors champ de la dĂ©cennale (ex. : meuble dĂ©crochĂ©, chantier non sĂ©curisĂ©...).
    Exemple : un escalier mal nettoyĂ© aprĂšs chantier entraĂźne une chute. Si la rĂ©ception a dĂ©jĂ  eu lieu et que la dĂ©cennale ne s’applique pas, cette garantie peut Ă©viter une prise en charge personnelle.

    Assuré, équipé, motivé ? Il ne manque plus que le chantier qui vous correspond.


    📍 En cas de doute, qui peut vous conseiller en tant qu’auto-entrepreneur du bñtiment ?

    Objectif : inciter à bien s’entourer, sans tomber dans les piùges des assurances en ligne peu claires.

    đŸ€ Comparer les offres : courtier, assureur spĂ©cialisĂ© BTP ou rĂ©seau pro ?

    Tous les contrats ne se valent pas, et surtout, tous les interlocuteurs ne sont pas compétents pour évaluer vos risques métier. Voici les options à envisager :

    • Les courtiers en assurances : ils comparent pour vous plusieurs offres du marchĂ©. Certains sont spĂ©cialisĂ©s dans les profils indĂ©pendants ou micro-entrepreneurs. Leur intĂ©rĂȘt : trouver le meilleur rapport couverture/prix, et nĂ©gocier les franchises.
    • Les assureurs spĂ©cialisĂ©s BTP : ils connaissent les garanties spĂ©cifiques au bĂątiment (dĂ©cennale, RC Pro chantier, dommages en cascade...). Leur contrat est souvent plus complet, mais parfois un peu plus cher. La diffĂ©rence ? Elle se voit au moment du sinistre.
    • Votre rĂ©seau pro : n’hĂ©sitez pas Ă  demander Ă  d’autres artisans autour de vous quelles compagnies ils ont testĂ©es. Les retours d’expĂ©rience valent souvent plus que des comparateurs en ligne.

    ⚠ À Ă©viter :
    les assurances trop généralistes ou 100 % en ligne avec des formulaires rapides, sans vérification réelle de vos activités. Ces contrats sont rarement adaptés à un métier aussi exposé que le bùtiment.

    📋 Ce qu’un bon assureur doit vous demander avant de vous couvrir

    Avant de vous faire signer quoi que ce soit, un assureur sĂ©rieux doit vous poser plusieurs questions prĂ©cises. MĂ©fiez-vous si ce n’est pas le cas.

    Voici ce qu’il doit vĂ©rifier avec vous :

    • Quelles sont vos activitĂ©s exactes ? (avec dĂ©tails, pas un simple code APE)
    • Quel est votre chiffre d’affaires prĂ©visionnel ?
    • Sur quel type de chantiers intervenez-vous ? (neuf, rĂ©novation, particulier, sous-traitance, etc.)
    • Utilisez-vous du matĂ©riel spĂ©cifique ou des engins ?
    • Transportez-vous des marchandises ou du matĂ©riel pro ?

    S’il vous propose un tarif sans avoir posĂ© ces questions, fuyez : vous risquez de signer un contrat vide de garantie.

    📄 VĂ©rifier ses attestations rĂ©guliĂšrement : bonnes pratiques Ă  adopter

    Un contrat signĂ© ne suffit pas : il faut aussi s’assurer que les attestations sont Ă  jour et conformes Ă  votre activitĂ©.

    Bonnes pratiques :

    • Planifiez un point annuel avec votre assureur ou courtier : vĂ©rifiez les plafonds, les franchises, les activitĂ©s dĂ©clarĂ©es.
    • Gardez vos attestations Ă  portĂ©e de main (format PDF, imprimĂ©es dans le vĂ©hicule, dans votre espace pro en ligne).
    • Mentionnez systĂ©matiquement votre numĂ©ro de police d’assurance sur vos devis et factures. C’est un gage de sĂ©rieux pour les clients et un rĂ©flexe pro indispensable.

    💡 Conseil utile :
    si vous utilisez un CRM ou une appli de gestion de chantiers, intĂ©grez un rappel pour vĂ©rifier vos documents chaque annĂ©e. Une attestation expirĂ©e peut vous fermer les portes d’un chantier ou d’un appel d’offres.

    🛑 Les risques si vous n’ĂȘtes pas bien assurĂ© (et pourquoi ça peut vous coĂ»ter trĂšs cher)

    Ne pas ĂȘtre bien assurĂ© dans le bĂątiment, ce n’est pas un simple oubli administratif. C’est une prise de risque majeure qui peut mettre en pĂ©ril votre activitĂ©... dĂšs le premier litige.

    ⚖ Risques juridiques

    L’absence d’assurance dĂ©cennale ou RC Pro est sanctionnĂ©e par l’article L243-3 du Code des assurances : jusqu’à 75 000 € d’amende et 6 mois de prison, mĂȘme en micro-entreprise.

    💰 Risques financiers

    En cas de sinistre, sans couverture valide, vous devez payer de votre poche :

    • rĂ©parations,
    • expertise judiciaire,
    • indemnisation du client,
    • voire frais d’avocat.

    Cela peut vite dĂ©passer plusieurs dizaines de milliers d’euros, surtout en cas de malfaçon structurelle.

    đŸ§± Risques commerciaux

    Sans attestation d’assurance à jour :

    • certains clients refuseront de signer,
    • les appels d’offres vous seront inaccessibles,
    • votre rĂ©putation pro peut en pĂątir durablement.

    En rĂ©sumĂ© : une assurance bien calibrĂ©e protĂšge votre trĂ©sorerie, votre rĂ©putation, et votre droit d’exercer.


    Vous avez sécurisé votre activité cÎté assurance ? Il est temps de remplir aussi votre planning de chantier.


    Références :

    đŸ‘· Le Conseil du Pro : mettez un contrat solide entre vous et les galĂšres !

    En France, le taux de sinistralitĂ© moyen en assurance dĂ©cennale dĂ©passe 129 %, selon les donnĂ©es de l’ACPR. Autrement dit, les assureurs versent plus d’indemnitĂ©s qu’ils ne perçoivent de primes sur ce type de garantie. Cela montre Ă  quel point les sinistres graves sont frĂ©quents... et coĂ»teux. En tant qu’auto-entrepreneur, cela signifie qu’un seul litige peut dĂ©passer largement le montant de votre chiffre d’affaires annuel. D’oĂč l’importance de ne pas souscrire au moins cher, mais au plus pertinent pour votre mĂ©tier.

    Prolongez votre lecture sur les assurances dans le bĂątiment :

    Les questions fréquentes

    Quelle assurance choisir en tant qu'auto-entrepreneur dans le bĂątiment ?

    Un auto-entrepreneur du bùtiment doit souscrire une assurance décennale pour couvrir les dommages sur 10 ans, une responsabilité civile professionnelle (RC Pro), et parfois une garantie biennale. Ces assurances protÚgent contre les malfaçons, accidents ou sinistres causés chez les clients ou sur chantier.

    Quel est le prix moyen d'une assurance professionnelle pour un auto-entrepreneur ?

    Le coĂ»t d'une assurance pro pour auto-entrepreneur varie selon l'activitĂ©. Dans le BTP, le tarif moyen se situe entre 600 € et 2 000 €/an. Ce prix inclut gĂ©nĂ©ralement la RC Pro, la dĂ©cennale et parfois une protection juridique. Le montant dĂ©pend du chiffre d'affaires, du mĂ©tier et des risques.

    Quel est le tarif d'une assurance auto Pro BTP ?

    Le tarif d’une assurance auto professionnelle pour le BTP dĂ©pend du vĂ©hicule, de son usage et des garanties choisies. En moyenne, il faut compter entre 800 € et 1 500 €/an. Ce contrat couvre les dĂ©placements pro, les outils transportĂ©s, les sinistres, et peut inclure une assistance 24/7.

    Quelle est l'assurance obligatoire pour les artisans du BTP ?

    L’assurance obligatoire pour tout artisan du BTP est l’assurance dĂ©cennale. Elle couvre pendant 10 ans les dommages compromettant la soliditĂ© ou l’usage d’un ouvrage. La RC Pro est aussi fortement recommandĂ©e pour couvrir les dĂ©gĂąts corporels, matĂ©riels ou immatĂ©riels causĂ©s Ă  des tiers.

    Quelle est la meilleure assurance pour un artisan ?

    Pour un artisan, la meilleure assurance combine RC Pro, décennale, protection juridique et assurance auto professionnelle. Des compagnies comme MMA, AXA ou SMABTP sont spécialisées BTP. Comparer les offres selon les garanties, le prix et le service client est essentiel pour un bon rapport qualité/prix.

    L'assurance bĂątiment est-elle obligatoire ?

    Oui, dans le secteur du bĂątiment, l’assurance dĂ©cennale est obligatoire pour tous les professionnels effectuant des travaux de construction ou de rĂ©novation. Elle doit ĂȘtre souscrite avant le dĂ©but du chantier. L’absence d’assurance peut entraĂźner des sanctions, voire l’interdiction d’exercer lĂ©galement.


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