Les copropriétés vous permettent d’avoir régulièrement des chantiers. En effet, elles ont besoin d’interventions régulières au vu du nombre de personnes qui dépendent d’elles. Nouer une relation commerciale avec un syndic vous assure donc une source solide de travail ! De plus, il faut savoir que certaines entreprises du bâtiment travaillent presque uniquement avec des syndicats de copropriétés, car ils représentent près de 95 % de leur chiffre d’affaires. Voici nos conseils pour réussir à trouver des chantiers auprès d’une copropriété !
Pas le temps de prospecter ? Habitatpresto Pro vous trouve des clients à la porte de chez vous !
Ce que dit la loi sur le démarchage des copropriétés
Prospecter une copropriété n’est pas illégal, mais cela ne signifie pas que tout est permis. Avant de contacter un syndic ou d’approcher une résidence, mieux vaut connaître les règles du jeu. Surtout dans un contexte où la confusion est fréquente entre démarchage commercial auprès des copropriétés (autorisé) et démarchage à domicile chez les particuliers (strictement encadré, voire interdit dans certains cas).
Démarchage B2B ou B2C : une différence essentielle
Lorsque vous contactez un syndic de copropriété ou un conseil syndical, vous êtes dans le cadre d’une relation entre professionnels. Il s’agit donc de démarchage B2B. Cette démarche est autorisée, sous réserve de respecter certaines règles :
- respect de la vie privée et du secret des coordonnées collectées,
- envoi d’informations utiles et non trompeuses,
- possibilité claire de se désabonner ou de refuser tout contact ultérieur.
Ce que la loi encadre plus strictement, c’est le démarchage à domicile auprès de particuliers, qui relève du Code de la consommation. Cela concerne par exemple la vente de panneaux solaires ou d’isolation thermique avec signature immédiate. Ici, des mentions obligatoires doivent figurer sur les devis, et un délai de rétractation s’applique.
Peut-on déposer une carte de visite ou une plaquette dans une résidence ?
Non, sauf autorisation expresse. L’accès aux parties communes d’un immeuble (hall, boîtes aux lettres, escaliers) est soumis à l’accord du syndic. Sauf à être invité ou missionné, un artisan ne peut ni y entrer librement, ni y laisser de documents. Cette pratique peut être considérée comme une intrusion ou une publicité sauvage.
Si vous souhaitez vous faire connaître, privilégiez le contact direct avec le syndic ou un membre du conseil syndical via les canaux classiques (mail, téléphone, rendez-vous).
Fichiers de contacts et RGPD : attention à la collecte
Collecter des coordonnées de copropriétés ou de syndics implique une obligation de transparence et de justification. Vous devez pouvoir prouver que :
- les informations ont été obtenues légalement,
- vous avez une base légitime pour contacter la personne (intérêt professionnel),
- la personne peut demander à ne plus être sollicitée.
L’inscription au fichier Bloctel, qui protège les consommateurs contre le démarchage téléphonique abusif, ne s’applique pas aux professionnels. Mais pour éviter toute confusion ou réclamation, il est fortement recommandé d’annoncer clairement votre identité et le but de l’appel.
Préparer son approche commerciale
Les documents à fournir pour être crédible et retenu
Un syndic de copropriété ne s’engage pas à la légère. Il doit garantir aux copropriétaires que les entreprises sélectionnées sont fiables, assurées et compétentes. Pour gagner leur confiance dès le premier contact, il est impératif de préparer un dossier professionnel solide, regroupant tous les justificatifs attendus.
Les incontournables à fournir
Même si certains documents peuvent sembler évidents, leur absence est souvent rédhibitoire. Voici les pièces à inclure systématiquement dans votre présentation :
- Extrait Kbis de moins de 3 mois : il prouve l’existence légale de l’entreprise.
- Attestation de responsabilité civile professionnelle et attestation d’assurance décennale.
- Attestation de vigilance URSSAF : prouve la régularité sociale de votre entreprise.
- Certifications ou labels qualité : RGE, Qualibat, Qualifelec, Handibat, etc.
- Références de chantiers réalisés en copropriété : avec photos, mission, durée, contacts (si autorisé).
- Notice explicative de vos prestations : une page synthétique pour décrire vos services, garanties, délais.
Montrez que vous connaissez les contraintes du travail en copropriété
Ce n’est pas un environnement comme les autres. La copropriété implique :
- des horaires encadrés pour éviter les nuisances,
- une communication fluide avec le syndic,
- un respect des parties communes,
- une coordination possible avec d’autres intervenants.
Vous pouvez donc ajouter, si disponible :
- un plan d’intervention type pour les milieux occupés,
- des engagements qualité : charte interne, plan de communication,
- ou encore un certificat de formation à l’intervention en copropriété ou à la sécurité.
Complétez votre planning avec des chantiers chez des particuliers, sans démarchage.
Modèles de mails pour démarcher efficacement un syndic
Un mail bien rédigé, clair et professionnel peut suffire à décrocher un rendez-vous. À condition d’adapter son message au contexte. Voici trois exemples types pour vous aider à construire vos propres mails de prospection.
Mail n°1 : premier contact sobre et professionnel
Objet : Proposition de collaboration – [Nom de l’entreprise]
Bonjour,
Je me permets de vous contacter afin de vous présenter mon entreprise [Nom], spécialisée dans les travaux de [ex : ravalement, plomberie, maçonnerie] en copropriété.
Basés à [ville ou secteur], nous intervenons régulièrement sur des chantiers en milieu occupé et sommes à jour de nos assurances professionnelles et certifications.
Si vous êtes à la recherche de nouveaux partenaires fiables, je serais heureux d’échanger avec vous à ce sujet.
Bien cordialement,
[Prénom NOM]
[Fonction]
[Téléphone]
[Email]
[Site web ou lien vers vos références]
Mail n°2 : mise en avant de vos références et garanties
Objet : Travaux en copropriété – Entreprise certifiée RGE à votre service
Bonjour,
En tant qu’entreprise du bâtiment certifiée RGE, nous intervenons depuis plus de [X] ans sur des projets de rénovation et d’entretien en copropriété.
Nous avons récemment réalisé plusieurs chantiers dans votre secteur, notamment [brève description ou nom d’une résidence si autorisé].
Vous trouverez ci-joint nos documents à jour (Kbis, décennale, références) ainsi qu’un exemple de fiche technique synthétique présentant nos prestations.
Nous serions ravis de figurer dans vos contacts pour de futurs appels d’offres.
Restant à votre disposition,
Bien à vous,
[Nom, signature]
Mail n°3 : réponse à un besoin identifié ou à une AG récente
Objet : Suite à l’AG du [date] – Proposition d’intervention pour [type de travaux]
Bonjour,
J’ai pris connaissance de votre appel d’offres concernant les travaux de [type] dans la résidence [nom], ou j’interviens régulièrement sur des copropriétés de même typologie.
Je vous transmets notre proposition de collaboration, accompagnée de nos justificatifs (assurances, certifications, références) et reste disponible pour une visite technique si besoin.
En vous remerciant pour votre attention,
Cordialement,
[Nom, signature]
Le bon pitch lors d’un premier rendez-vous avec un syndic
Un syndic ne choisit pas un artisan au hasard. Lors d’un premier rendez-vous, il évalue bien plus que vos compétences techniques : fiabilité, organisation, communication. C’est le moment clé pour faire bonne impression. Un pitch bien préparé peut faire toute la différence.
Structurez votre présentation en 3 temps
- Présentez votre entreprise :
type de structure, années d’expérience, spécialités, périmètre géographique. - Mettez en avant votre expérience en copropriété :
types de chantiers réalisés, nombre de logements concernés, gestion des contraintes (horaires, communication...). - Montrez que vous êtes prêt et fiable :
Kbis, décennale, certifications à jour, références, planning indicatif.
Conseil : appuyez votre discours sur du concret : documents imprimés, photos, témoignages. Cela marque davantage que de simples promesses verbales.
Ce que les syndics apprécient particulièrement
- Des délais réalistes, sans surpromesses,
- Une posture proactive, mais pas envahissante,
- Un discours clair, sans jargon technique inutile,
- Une volonté d’adapter l’intervention aux contraintes spécifiques de l’immeuble.
Exemple de pitch – Entreprise spécialisée en travaux de placo
Bonjour, je suis [Nom, fonction], gérant de l’entreprise [Nom de l’entreprise], basée à [ville ou secteur].
Nous sommes spécialisés dans les travaux de plâtrerie et d’aménagement intérieur, notamment la pose de cloisons, de doublages et de plafonds suspendus en milieu occupé.
Cela fait [X] ans que nous intervenons en copropriété, aussi bien sur des rénovations partielles (dégâts des eaux, sinistres, reprises de gaines techniques) que sur des projets globaux comme l’isolation phonique des parties communes ou la remise aux normes de cages d’escalier.
Nous sommes habitués à travailler en étroite coordination avec les syndics, à respecter les contraintes d’accès, les horaires réglementaires, et à communiquer clairement avec les occupants.
Tous nos documents sont à jour : décennale spécifique placo, Kbis, attestation URSSAF, et références de chantiers récents en copro. Je peux également vous transmettre un petit dossier avec photos et avis clients si vous le souhaitez.
Nous sommes disponibles pour des interventions ponctuelles comme pour des projets plus structurés, et pouvons réaliser rapidement un devis clair, avec des variantes si besoin.
L’objectif, pour nous, c’est d’être un partenaire réactif, fiable et transparent dans le suivi des travaux.
Exemple de pitch – Entreprise spécialisée en travaux de placo
Bonjour, je suis [Nom, fonction], gérant de l’entreprise [Nom de l’entreprise], basée à [ville ou secteur].
Nous sommes spécialisés dans les travaux de plâtrerie et d’aménagement intérieur, notamment la pose de cloisons, de doublages et de plafonds suspendus en milieu occupé.
Cela fait [X] ans que nous intervenons en copropriété, aussi bien sur des rénovations partielles (dégâts des eaux, sinistres, reprises de gaines techniques) que sur des projets globaux comme l’isolation phonique des parties communes ou la remise aux normes de cages d’escalier.
Nous sommes habitués à travailler en étroite coordination avec les syndics, à respecter les contraintes d’accès, les horaires réglementaires, et à communiquer clairement avec les occupants.
Tous nos documents sont à jour : décennale spécifique placo, Kbis, attestation URSSAF, et références de chantiers récents en copro. Je peux également vous transmettre un petit dossier avec photos et avis clients si vous le souhaitez.
Nous sommes disponibles pour des interventions ponctuelles comme pour des projets plus structurés, et pouvons réaliser rapidement un devis clair, avec des variantes si besoin.
L’objectif, pour nous, c’est d’être un partenaire réactif, fiable et transparent dans le suivi des travaux.
Prospecter les syndics, c’est long. Et si vous répondiez à des demandes concrètes de particuliers ?
Contacter et convaincre les syndics
6 manières d’entrer en contact avec les syndics de copropriété
Attention, les syndics de copropriété ne sont pas des clients habituels que vous pouvez attirer seulement avec une bonne communication. Voici comment réussir votre prospection auprès des syndics de copropriétés.
⚠️
Important :
Beaucoup de personnes confondent syndic et syndicat de copropriété. Le syndic est le représentant légal du syndicat de copropriété. Alors que le syndicat de copropriété, ou conseil syndical, est un ensemble de propriétaires qui font l’intermédiaire entre le syndic et la copropriété en général.
1. Demandez un entretien avec le syndic
Il est votre cible numéro 1, à l’origine des appels aux artisans. Demandez à prendre directement rendez-vous avec lui pour exprimer votre motivation. Vous pourrez ensuite lui prouver votre professionnalisme et vos compétences dans le métier.
Vous n’arrivez pas à joindre le syndic ? Tentez votre chance auprès du conseil syndical. En effet, ils sont chargés de trouver des artisans qui peuvent réaliser des travaux dans leurs résidences. Ce sont donc des personnes qui peuvent être intéressées par votre profil !
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2. Envoyez un mail convaincant
Autre moyen d’entrer en contact avec un syndic : le mail. Écrivez un courriel convaincant dans lequel vous exposez vos compétences et vos motivations et envoyez-le aux copropriétés qui vous intéressent au niveau géographique.
3. Passez un appel téléphonique
C’est sûrement le premier moyen auquel vous pensez pour contacter un syndic. Attention tout de même, vous devez être averti qu’il est difficile de réussir à s’adresser à quelqu’un d’autre qu’au secrétariat lorsque vous passez un appel. Préparez donc des arguments convaincants pour espérer avoir le syndic à l’autre bout du fil.
4. Laissez une carte de visite
La carte de visite est un très bon moyen de marquer les esprits mais aussi d’augmenter vos chances d’être recontacté. En effet, si le syndic hésite entre deux artisans, il rappellera certainement celui dont les coordonnées lui sont facilement accessibles !
5. Proposez un devis pour un appel d’offres
C’est le syndic qui lance les appels d’offres et qui promeut les devis à l’assemblée des copropriétaires. Si vous repérez un appel d’offres concernant des travaux pour une copropriété, travaillez bien votre devis et établissez le meilleur qui soit afin d’être repéré à l’assemblée générale des copropriétaires et d’être rappelé pour d’autres chantiers par la suite !
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6. Utilisez votre réseau
Demandez à un confrère de vous recommander si un syndic exprime un besoin pour des travaux pour lesquels vous êtes qualifié. Une telle entité a besoin de tous les corps de métier, vous ne serez donc pas forcément en concurrence avec vos contacts professionnels !
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Quelle relation entretenir avec ses concurrents directs ?
Les questions que posent (souvent) les copropriétés
Signer un chantier avec une copropriété ne repose pas uniquement sur un devis. Les syndics et conseils syndicaux évaluent aussi la capacité du professionnel à s’adapter à leur environnement collectif. Attendez-vous à des questions précises : elles sont légitimes, parfois pointues, et peuvent faire la différence entre vous et un concurrent.
- “Avez-vous une assurance décennale ?”
Fournissez une attestation claire, avec la mention des activités garanties. Idéalement, accompagnez-la d’un rappel des garanties couvertes. - “Avez-vous déjà travaillé en copropriété ?”
Donnez des exemples : nombre de logements concernés, durée du chantier, spécificités gérées (nuisances, communication, coordination…). - “Combien de temps dureront les travaux ?”
Indiquez une durée estimative, les marges de flexibilité, et les étapes clés. - “Comment allez-vous limiter les nuisances pour les résidents ?”
Mentionnez les horaires, les protections mises en place, l’affichage, un interlocuteur chantier joignable… - “En cas de problème ou malfaçon, que se passe-t-il ?”
Expliquez votre politique de SAV, les délais de reprise, et les recours garantis par votre assurance. - “Êtes-vous certifié RGE ou Qualibat ?”
Si oui, précisez pour quels types de travaux. Sinon, valorisez votre expérience et vos références. - “Quel est votre délai de disponibilité ?”
Donnez une estimation sincère, et soulignez votre capacité à organiser un planning optimisé. - “Quels sont vos tarifs moyens ?”
Ne donnez pas un prix au m² sans contexte. Expliquez ce qui influe sur vos tarifs.
Comment les copropriétés choisissent leurs entreprises
Décrocher un chantier en copropriété, ce n’est pas seulement proposer un bon prix. C’est comprendre comment fonctionne le processus de sélection, qui décide, sur quels critères, et à quel moment. Si vous maîtrisez ces rouages, vous aurez un net avantage sur vos concurrents.
Syndic ou conseil syndical : qui décide vraiment ?
Le syndic de copropriété est l’interlocuteur principal. Il est chargé de :
- lancer les appels d’offres,
- recueillir les devis,
- soumettre les propositions aux copropriétaires en assemblée générale.
Mais dans la pratique, c’est souvent le conseil syndical qui oriente les choix. Ce groupe de copropriétaires actifs se charge :
- d’identifier les besoins,
- de comparer les offres,
- de recommander une entreprise à l’assemblée.
Conseil : nouer une relation avec un membre influent du conseil syndical peut valoir autant qu’un devis bien ficelé.
Les critères les plus scrutés par les copropriétés
Les copropriétés ne choisissent pas uniquement le moins-disant. Elles évaluent une entreprise sur plusieurs points, souvent dans cet ordre :
- Réputation locale ou bouche-à-oreille
- Clarté et professionnalisme du devis
- Documents fournis (assurances, certifications)
- Réactivité et qualité des échanges
- Expérience prouvée en copropriété
La lisibilité de votre offre et la capacité à rassurer sont aussi importantes que le montant proposé.
Être présent à l’AG : un vrai levier
Quand c’est possible, assister à l’assemblée générale où seront discutés les devis vous permet de :
- présenter brièvement votre proposition,
- répondre aux questions en direct,
- vous démarquer humainement.
Toutes les copropriétés ne l’autorisent pas, mais si vous êtes invité, saisissez l’opportunité.
Démarchez les syndics si vous voulez… mais trouvez aussi des clients sans frapper à chaque porte.
Se positionner sur les projets de travaux
Plan pluriannuel de travaux : comment se positionner en tant qu’entreprise du bâtiment
Le plan pluriannuel de travaux (PPT) est devenu un outil central dans la gestion des copropriétés. Depuis la loi Climat et Résilience, il est obligatoire pour les copropriétés de plus de 15 ans, à partir de 2023 ou 2025 selon la taille. Pour les entreprises du bâtiment, cela ouvre la voie à des chantiers anticipés, budgétés, et souvent groupés par lots.
Comprendre le fonctionnement du PPT
Le PPT est un document technique qui établit :
- une programmation des travaux à mener sur 10 ans,
- un budget estimatif associé,
- un ordre de priorité selon l’état du bâti, les obligations légales (sécurité, accessibilité…), et les performances énergétiques.
Il est élaboré sur la base d’un diagnostic technique global (DTG) ou d’un audit énergétique.
Pourquoi intervenir en amont est stratégique
Lorsque vous arrivez après coup, les entreprises ont parfois déjà été identifiées. Il est donc crucial de se rendre visible en amont, dès l’élaboration du PPT :
- en se rapprochant du syndic pour proposer un diagnostic gratuit ou une estimation technique,
- en collaborant avec des bureaux d’études ou architectes qui réalisent le DTG,
- en proposant des solutions techniques conformes aux exigences du PPT (isolation, étanchéité, rénovation thermique, accessibilité…).
Se positionner comme partenaire, pas comme simple exécutant
Sur un PPT, les syndics recherchent des professionnels :
- capables de travailler en équipe avec d’autres corps d’état,
- capables de tenir les délais et le budget sur plusieurs années,
- et surtout capables d’accompagner la copropriété dans sa montée en qualité énergétique ou réglementaire.
Adoptez une posture de conseil autant que d’exécutant. Cela fait toute la différence au moment du choix.
Projets en neuf : appels d’offres et positionnement stratégique
Les travaux en copropriété ne concernent pas uniquement la rénovation. Dans le neuf, de nombreuses résidences sont livrées clés en main par des promoteurs, puis prises en gestion par des syndics. Pour les entreprises du bâtiment, ces projets représentent des opportunités récurrentes, à condition de comprendre les circuits décisionnels.
Où trouver les appels d’offres liés à des résidences neuves ?
Les chantiers de construction neuve suivent généralement un processus formel, encadré par :
- un promoteur immobilier (logements en VEFA),
- une maîtrise d’œuvre (architecte ou bureau d’études),
- parfois une entreprise générale qui sous-traite à d’autres corps d’état.
Les appels d’offres ne passent donc pas par le syndic, mais par :
- des plateformes de mise en concurrence (BOAMP, Marchés Online, Spigao…),
- des relations directes avec des promoteurs ou maîtres d’œuvre locaux.
Astuce : créez une base de contacts promoteurs de votre région et proposez votre entreprise comme sous-traitant ou cotraitant sur des lots spécifiques.
Ce que recherchent les promoteurs et maîtres d’œuvre
Sur les chantiers neufs, les critères prioritaires sont :
- la capacité à tenir les délais imposés par le planning global,
- le respect des normes techniques et environnementales (RE2020, PMR...),
- la régularité administrative (Kbis, URSSAF, assurances à jour),
- et parfois des qualifications spécifiques selon les lots (Qualibat, Qualifelec…).
La rigueur documentaire est primordiale pour figurer dans une sélection restreinte. Votre fiche d’entreprise doit être complète, synthétique et professionnelle.
Sous-traitance : un levier d’entrée stratégique
Vous n’avez pas les reins pour répondre à un marché global ? Visez la sous-traitance :
- Repérez les entreprises générales déjà titulaires de marchés,
- Proposez vos services sur un lot ciblé (plomberie, peinture, maçonnerie…),
- Mettez en avant votre disponibilité, votre mobilité et votre autonomie.
Un partenariat bien mené peut déboucher sur d'autres chantiers, ou sur une intégration régulière au réseau de l’entreprise principale.
Projets de rénovation en copropriété : comment les capter efficacement
La rénovation représente la majorité des travaux engagés en copropriété. Qu’il s’agisse d’un ravalement, d’un remplacement de chaudière collective ou de la rénovation énergétique de l’enveloppe, ces chantiers sont souvent coûteux, longs à décider, mais réguliers. Pour les entreprises du bâtiment, ils constituent un levier de croissance à forte valeur ajoutée.
Quels sont les travaux les plus courants en rénovation de copropriété ?
Les projets varient selon l’âge du bâtiment, sa taille et les priorités définies par le syndic ou le conseil syndical. Les plus fréquents sont :
- Ravalement de façade avec ou sans isolation thermique par l’extérieur (ITE),
- Réfection de toiture,
- Mise aux normes des parties communes (sécurité incendie, accessibilité PMR),
- Remplacement de chaufferie ou d’équipements collectifs,
- Traitement de l’humidité ou des infiltrations,
- Installation de ventilation, VMC ou isolation des combles.
Bon à savoir : de nombreuses copropriétés cherchent à réduire leurs charges via des travaux d’efficacité énergétique, avec ou sans aides publiques.
À quels interlocuteurs s’adresser pour se positionner ?
Contrairement au neuf, la rénovation implique un trio d’acteurs clés :
- le syndic de copropriété, qui initie et supervise les démarches,
- le conseil syndical, qui donne un avis décisif sur les devis,
- parfois un maître d’œuvre ou architecte, pour les chantiers de grande ampleur.
Pour maximiser vos chances :
- proposez d’intervenir sur une visite technique en amont de l’appel d’offres,
- fournissez des solutions techniques alternatives selon les budgets,
- démontrez votre capacité à travailler en milieu occupé.
Adapter son offre aux contraintes budgétaires et aux attentes collectives
Les copropriétés n’ont pas toutes les mêmes capacités financières. Il est donc important de :
- proposer des devis structurés par tranches de travaux ou par lots,
- mettre en avant les économies à long terme (gain énergétique, entretien allégé),
- et montrer que vous savez communiquer simplement avec des non-professionnels.
Besoin de remplir les périodes creuses entre deux gros chantiers ?
Relancer sans harceler : bonnes pratiques pour rester dans la course
Envoyer un devis ne suffit pas. Dans le cadre des copropriétés, les délais de décision sont longs et les interlocuteurs très sollicités. Relancer fait partie du jeu, à condition de le faire avec méthode. Trop insister peut vous fermer des portes ; bien relancer peut au contraire vous démarquer comme un professionnel rigoureux.
Quand relancer un syndic après un premier contact ?
Tout dépend du type d’approche :
- après un mail de prospection, attendez 7 à 10 jours,
- après un devis transmis, relancez 2 à 3 semaines plus tard,
- après un échange oral ou une visite, relancez dans les 48 à 72 heures.
L’objectif n’est pas de forcer une réponse, mais de rappeler votre sérieux et de rester visible dans un contexte concurrentiel.
Comment relancer sans devenir intrusif ?
Voici quelques principes simples :
- soyez bref, professionnel et orienté solution,
- reformulez l’objet de votre relance en apportant une valeur,
- évitez les relances “à vide” type “avez-vous eu le temps de lire ?”.
Bon timing : J+7, J+21, puis un dernier contact vers J+30 si aucune réponse.
Exemples de relances efficaces
Mail après envoi de devis :
Objet : Suite à notre devis pour la résidence [Nom]
Bonjour,
Je me permets de revenir vers vous concernant le devis transmis le [date]. Nous restons disponibles pour toute précision ou ajustement en fonction des attentes du conseil syndical.
Bien cordialement,
[Nom, coordonnées]
Mail après non-réponse à un 1er mail :
Objet : Relance – Proposition de collaboration
Bonjour,
Je vous ai contacté récemment au sujet de notre entreprise spécialisée dans [activité]. Si vos besoins évoluent ou si un créneau est disponible pour échanger, je suis à votre disposition.
Cordialement,
[Nom, signature]
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Du 1er contact client jusqu'à la négociation, en passant par la relance du client et la visite technique au domicile du particulier, vous trouverez dans ce guide gratuit toutes nos astuces qui marchent pour signer plus de chantiers :
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PME du bâtiment : les travaux en copro apportent une stabilité financière
Le marché des copropriétés représente une part importante des projets de rénovation. Ce sont des chantiers budgétés, collectifs et souvent récurrents : un véritable levier de stabilité financière pour une entreprise bien organisée.
En ciblant ces opportunités via Habitatpresto, le Responsable Commercial peut augmenter le portefeuille de clients de l'entreprise. L'implication du Directeur Général dans les relations avec les syndics de copropriété et une préparation technique adaptée par le Responsable Technique augmentent les chances de remporter ces contrats.
En ciblant efficacement le marché des copropriétés, vous élargissez votre portefeuille de clients, augmentez le nombre de contrats et assurez une croissance stable pour votre entreprise.
Références :
- Démarchage à domicile : règles à respecter, Service Public
- BTP : travailler avec un syndic d'immeuble, mode d'emploi, MMA Entreprise
👷 Le Conseil du Pro : osez vous positionner !
Même si les démarches peuvent sembler complexes au départ, les syndics manquent souvent de professionnels fiables, réactifs et bien organisés. En osant faire le premier pas — avec un dossier solide et une approche claire — vous vous positionnez là où beaucoup n’osent pas aller. Et c’est justement ce qui peut faire la différence.
Les questions fréquentes
Comment puis-je interdire le démarchage dans ma copropriété ?
Le conseil syndical peut demander l’interdiction explicite du démarchage dans les parties communes via une décision d’assemblée générale. Cette interdiction doit être inscrite dans le règlement de copropriété et affichée clairement à l’entrée de l’immeuble. L’accès à la résidence est alors restreint aux personnes autorisées (résidents, invités, entreprises mandatées).
Quelles sont les règles à respecter pour le démarchage à domicile dans une propriété privée ?
Le démarchage à domicile est strictement encadré par le Code de la consommation. Il impose un délai de rétractation de 14 jours, des mentions obligatoires sur les devis et factures, et interdit de commencer les travaux pendant ce délai sans accord écrit. L’entreprise doit aussi s’abstenir si le consommateur est inscrit sur Bloctel, sauf en cas de relation préexistante.
Comment puis-je prospecter un syndic de copropriété ?
Vous pouvez contacter un syndic de copropriété par mail, téléphone ou en sollicitant un rendez-vous. Préparez un dossier complet avec vos assurances, références et certifications. Il est aussi possible de proposer vos services suite à un appel d’offres ou de vous faire recommander par un membre du conseil syndical. L’accès physique à la copropriété reste soumis à autorisation.
Est-ce que le démarchage est autorisé ?
Oui, le démarchage est autorisé en France, à condition de respecter les règles en vigueur. Dans un cadre professionnel (B2B), vous pouvez contacter des syndics ou entreprises. En revanche, le démarchage à domicile auprès de particuliers est encadré (mentions légales, rétractation, Bloctel). Et dans les copropriétés, l’accès à l’immeuble doit être autorisé.
Qui a le droit de faire du porte-à-porte ?
Le porte-à-porte est autorisé uniquement si l’accès au logement est libre et que le règlement de copropriété ne l’interdit pas. Les professionnels doivent respecter les horaires décents, ne pas insister en cas de refus, et s’identifier clairement. Dans les immeubles collectifs, il est interdit de franchir les parties communes sans accord du syndic ou du conseil syndical.
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