Fortes pluies 🌧️ : comment s'adapter sur les chantiers ?

+ de 35 000 pros ont rempli leur planning avec Habitatpresto Pro ! Pourquoi pas vous ?

Je veux recevoir des demandes de chantiers
✓ Conseillers dédiés
✓ Chantiers qualifiés
✓ Dans vos métiers & secteurs
Fortes pluies 🌧️ : comment s'adapter sur les chantiers ?

Selon un rapport d’Aggreko, 70 % des entreprises du BTP en France enregistrent des retards liés aux conditions météo, et 20 % subissent des pénalités financières. Pluie battante, sols glissants, matériel détrempé : sur un chantier en extérieur, une météo dégradée n’est pas qu’un contretemps, c’est un vrai sujet de sécurité, de planning... et de rentabilité. Peut-on légalement interrompre un chantier à cause de la pluie ? Quelles sont les marges de manœuvre pour les employeurs ? Quelles obligations en matière de sécurité ? Voici comment mieux protéger vos équipes et votre activité !

📈 En chiffres
204 681
Arrêts de travail liés aux intempéries en 2023
CIBTP, 77e campagne
79,8%
Des arrêts dus à la pluie (163 273 arrêts)
CIBTP, 77e campagne
4,19 M
Heures indemnisées pour cause de pluie (69,7%)
CIBTP, 77e campagne

Quels travaux peuvent (ou non) se poursuivre sous la pluie ?

Il ne s’agit pas d’interrompre systématiquement un chantier dès la première averse, mais bien de savoir quels travaux suspendre, lesquels maintenir, et à quelles conditions :

🛑 Travaux à proscrire par temps de pluie

  • Coulage de béton ou chapes : une forte humidité modifie les dosages, dilue la laitance, ralentit le séchage et altère l’adhérence.
  • Enduits extérieurs / façades : risque élevé de cloquage, fissuration ou mauvais accrochage si le support est mouillé.
  • Pose d’isolation thermique par l’extérieur (ITE) : les panneaux, colles et fixations sont sensibles à l’humidité ; l’adhérence est compromise.
  • Travaux électriques extérieurs : tout travail sous tension à l’air libre, sans protection IP65 minimum, expose au risque d’électrocution.
  • Étanchéité / toiture plate ou terrasse : impossible de souder ou poser correctement une membrane sur un support humide.

⚠️ Travaux possibles sous conditions

  • Menuiserie extérieure : possible uniquement si les éléments sont bien protégés de l’eau (stockage sous abri, pose rapide, traitements hydrophobes).
  • Charpente bois : autorisée si le bois est sec, manipulé avec précaution, et que la structure est rapidement mise hors d’eau.
  • Montage d’échafaudages ou structures : réalisable par temps de pluie modérée, avec harnais, planchers antidérapants et vigilance accrue.
  • Maçonnerie de murs pleins : parfois envisageable si l’eau ne ruisselle pas sur les parements et que le mortier est bien dosé.

✅ Travaux sans risque majeur, même en cas de pluie

  • Travaux intérieurs secs : peinture, plomberie, second œuvre dans des pièces déjà hors d’eau.
  • Rangement, nettoyage, préparation de supports : à réaliser en atelier ou en zone couverte.
  • Livraison et réception de matériel sous abri : à condition d’une logistique bien organisée pour éviter l’exposition à l’humidité.

💡 Pour sécuriser vos arbitrages, pensez à intégrer une clause “intempéries” dans vos devis et plannings. Cela facilitera vos échanges avec les clients en cas de décalage.


Intempéries, annulations, retards : compensez ces imprévus avec de nouveaux chantiers qualifiés !

Rattrapez le temps perdu avec Habitatpresto Pro

Comment organiser son planning en période de météo instable ?

Un sol impraticable, des livraisons reportées, une équipe en attente faute de conditions sûres : les fortes pluies désorganisent rapidement un chantier. Sans anticipation, chaque jour perdu se répercute sur le planning global, les autres corps d’état et la relation avec le client peut se tendre. Voici comment anticiper efficacement les jours de pluie sur vos chantiers :

Adaptez vos plannings aux prévisions météo

  • Consultez des sources météo professionnelles comme Météo France Pro ou Tameteo Pro : elles offrent une fiabilité à 3-5 jours, utile pour anticiper.
  • Bloquez les interventions sensibles aux intempéries (coulage, étanchéité, ITE...) sur des créneaux “verts”.
  • Réservez les journées pluvieuses aux tâches abritées : finitions intérieures, maintenance d’outillage, rangement de zone ou préparation de commandes.
  • Prévoyez une marge de sécurité de quelques jours sur les travaux en extérieur, surtout pour les corps d’état exposés (maçonnerie, couverture, ravalement...). L’idée n’est pas d’allonger artificiellement les délais, mais d’anticiper l’imprévisible sans devoir refaire un planning chaque semaine.

Soyez souple dans l’affectation des équipes

  • Créez des binômes polyvalents capables de basculer d’un chantier à un autre ou de prendre en charge des tâches secondaires en intérieur.
  • Maintenez un canal de communication fluide avec vos chefs de chantier : groupe WhatsApp, Trello partagé, planning cloud type Google Agenda.

Appuyez-vous sur vos historiques

  • Analysez vos retards des années précédentes pour identifier les semaines “à risque” météo dans votre région.
  • Intégrez une marge de sécurité dans vos prévisions annuelles (5 à 10 jours glissants en période automne-hiver selon les départements).

📍 À noter : le Code du travail n’interdit pas de travailler sous la pluie, mais impose à l’employeur une obligation de sécurité. En cas de météo dangereuse (pluie battante, sol glissant, éclairs à proximité...), un chef de chantier peut interrompre l’activité pour protéger ses ouvriers. Mieux vaut l’avoir prévu dans le planning plutôt que de gérer un arrêt en urgence.

Des clauses d’intempéries à intégrer dès le devis

Une clause météo dans vos devis permet d’encadrer les retards dus à des conditions climatiques défavorables. Elle rappelle au client qu’une journée perdue pour intempérie – selon les critères du Code du travail intempéries BTP – ne peut être tenue pour responsable par l’entreprise.

Vous pouvez ajouter, par exemple :

« En cas d’intempéries rendant les conditions de travail dangereuses ou techniquement irréalisables, la durée du chantier pourra être réévaluée. »

Pensez aussi à mentionner que les relevés d’intempéries fournis par la Fédération Française du Bâtiment peuvent servir de justificatif.

🤝 Adapter la coordination avec les sous-traitants

Un planning flexible vous permet aussi de mieux répartir les interventions des sous-traitants. Un délai météo non prévu peut avoir un effet domino sur les entreprises qui suivent. Mieux vaut prévoir des zones tampons, notamment lors des enchaînements de postes sensibles (ex. : fin de gros œuvre / début ITE).


Certaines interventions peuvent se faire malgré une météo capricieuse : profitez-en pour signer plus de chantiers !

Activez les chantiers compatibles avec la météo

Intempéries et indemnisation : comment déclarer un arrêt de chantier ?

Quand les conditions météo rendent le travail dangereux ou techniquement impossible, l’arrêt de chantier pour intempéries n’est pas qu’un réflexe de sécurité. C’est un droit encadré, qui permet de limiter les pertes de salaire pour les ouvriers... à condition de suivre la bonne procédure.

Que peut décider l'employeur en cas de fortes pluies ?

Ce n'est pas nouveau, la météo peut s'avérer très contraignante pour les professionnels du BTP, avec des chantiers qui peuvent rapidement être stoppés et prendre du retard. En cas de phénomène météorologique dangereux, il est primordial de ne prendre aucun risque et de s'assurer que les ouvriers travaillant en extérieur sont en sécurité.

Ainsi, dans le cas de fortes pluies orageuses, un employeur peut décider d'interrompre un chantier de façon temporaire, après avoir consulté les membres du comité social et économique (CSE), soit les délégués du personnel. La décision peut aussi être prise par son représentant sur un chantier. Quoi qu'il en soit, l'employeur est tenu de garantir la sécurité et la santé de ses salariés.

📘 Ce que dit la "loi intempéries" sur le travail sous la pluie

La loi intempéries ne fixe pas de seuil de pluie universel, mais l’article L4121-1 du Code du travail impose à tout employeur de garantir la sécurité de ses salariés sur chantier. Cela signifie que des travaux extérieurs exposés à la pluie peuvent être suspendus si les conditions deviennent dangereuses : risque de glissade, électrocution, chute, ou autre.

Cette obligation s’applique notamment aux travaux en hauteur, en zone non abritée ou avec matériel électrique. En cas d’accident, l’absence de mesure peut engager la responsabilité pénale du dirigeant.

Pour se justifier, un chef de chantier peut s’appuyer sur les relevés d’intempéries publiés par la Fédération Française du Bâtiment ou Météo France. Ils servent de preuve en cas de déclaration de journée d’intempérie ou pour exercer un droit de retrait si les conditions ne garantissent plus la sécurité des équipes.

Quelles sont les conditions pour bénéficier du régime des intempéries BTP ?

Pour que la Caisse des Congés Intempéries BTP prenne en charge l’indemnisation :

  • L’arrêt doit concerner des travaux en extérieur réellement empêchés par la météo.
  • Il doit être décidé par l’employeur pour préserver la sécurité des salariés (pluie, vent fort, gel...).
  • Les ouvriers concernés doivent être déclarés à la caisse CIBTP, et avoir suffisamment cotisé.

Comment déclarer une journée d’intempérie ?

La demande doit être faite via l’extranet de la Caisse des Congés Intempéries BTP. Elle inclut :

  • Un arrêt de chantier daté, précisant le motif météorologique.
  • Les noms des salariés concernés.
  • Un justificatif météo fiable (ex : relevés d’intempéries FFB ou bulletin de Météo France).

Chaque “journée intempérie Code du travail” peut ainsi être indemnisée selon les règles en vigueur, à condition de respecter les délais et formalités.

Bon à savoir pour éviter les erreurs

  • Seules les entreprises du BTP cotisant à la caisse peuvent en faire la demande.
  • Le salarié ne peut pas se déclarer lui-même en intempérie.
  • En cas de contrôle, l’absence de preuve peut entraîner un redressement.

👉 Un arrêt bien tracé, une météo bien justifiée, et un dépôt en ligne dans les temps : c’est la clé pour faire valoir vos droits et ne pas pénaliser vos équipes.

Pluie sur un chantier : un salarié peut-il refuser de travailler ?

Comme peuvent l'être la chaleur ou le froid, la pluie n'est pas considérée comme un cas de force majeure susceptible de dispenser un salarié de venir travailler. Néanmoins, des pluies d'une intensité exceptionnelle peuvent, dans certains cas, être imprévisibles. Des pluies diluviennes peuvent alors causer d'importants dégâts et conduire à des conséquences dramatiques.

Comme le stipule le Code du Travail, "sont considérées comme intempéries, les conditions atmosphériques et les inondations lorsqu'elles rendent dangereux ou impossible l'accomplissement du travail eu égard à la santé et à la sécurité des salariés, soit à la nature ou à la technique du travail à accomplir".

Ainsi, un salarié qui arrive en retard ou qui est dans l'impossibilité de se rendre sur son lieu de travail suite à de fortes intempéries, comme des chutes de neige ou des inondations, ne peut pas être sanctionné par l'entreprise. Dans tous les cas, un employé doit faire preuve de bonne foi et prévenir son employeur le plus tôt possible.

💡
Bon à savoir :
À ce titre, les articles L.4131-1 à 4 du Code du Travail précisent qu’un salarié peut exercer son droit de retrait si ce dernier estime que la situation de travail "présente un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé".


Vous rencontrez des difficultés pour remplir votre carnet de commandes ? Rejoignez-nous vite !

De nouveaux chantiers vous attendent


Comment expliquer un retard de chantier à son client ?

Un chantier décalé par la pluie, ça arrive. Mais pour votre client, ce n’est pas toujours évident à accepter. Pour éviter tensions, litiges ou retards de paiement, la transparence et la traçabilité sont vos meilleurs alliés.

Documenter les aléas météo dès qu’ils surviennent

La première chose à faire en cas d’intempérie est de consigner l’événement. Cela passe par :

  • Des photos du site montrant les conditions météo ou les zones inaccessibles.
  • Le relevé météo du jour (Météo France, FFB...).
  • Une note interne ou un compte rendu journalier précisant les travaux interrompus.

Ces éléments serviront de preuve si le client conteste le retard ou s’il faut ajuster la date de livraison.

Prévoir une clause météo dans le devis

Anticiper dans vos devis, c’est vous protéger. Une clause d’intempéries bien formulée peut stipuler :

  • Que les jours d’arrêt pour intempéries sont décomptés du planning initial.
  • Qu’un report de la date de fin est possible sans pénalité en cas de conditions météorologiques rendant les travaux impossibles.

Exemple de formulation : “Les conditions météorologiques exceptionnelles (pluie, gel, vent fort) peuvent entraîner un arrêt momentané du chantier. Ces jours seront déduits du délai global d’exécution prévu au devis.”

Adopter une communication claire avec le client

Expliquez dès le démarrage du chantier que certains événements comme la pluie peuvent perturber l’avancement, sans compromettre la qualité finale. Et si un retard se profile :

  • Alertez rapidement le client (mail, SMS, appel).
  • Appuyez votre explication avec des éléments concrets (photos, bulletins météo).
  • Proposez un ajustement du planning en conservant la même exigence de résultat.

👉 La pluie n’est pas un prétexte, c’est une réalité de chantier. En l’expliquant avec méthode et preuves à l’appui, vous protégez votre relation client.

Fortes averses sur chantier : risques d'accident & consignes de sécurité

Un accident sur chantier sous la pluie n’est jamais un simple fait divers. Il peut engager lourdement la responsabilité pénale de l’entreprise, notamment si les conditions de sécurité n’ont pas été strictement respectées. Dans le Code du travail, le devoir de prévention est clair : un dirigeant doit prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter les risques prévisibles. La pluie en fait partie.

Situations à risque fréquentes

  • Travaux en hauteur avec surface glissante : chutes graves possibles.
  • Glissades au sol sur terrain boueux ou échafaudages humides.
  • Risque électrique lors d’interventions extérieures sous tension ou de branchements non étanches.
  • Effondrement de tranchées sur sols détrempés : danger mortel en cas d’ensevelissement.

Intempéries sur un chantier : 9 consignes de sécurité à respecter

De fortes pluies peuvent parfois se transformer en dégradation orageuse. Si les éléments se déchaînent et que les pluies intenses sont combinées à des orages, des rafales de vent et de la grêle, il est impératif de se mettre en sécurité, en adoptant les bons comportements, plus particulièrement si le chantier se situe en zone inondable.

Dès les premières alertes et pendant le phénomène climatique, voici 9 consignes de sécurité à respecter pour ne pas risquer de vous mettre en danger :

  1. Stoppez le chantier et faites évacuer vos salariés dès les signes avant-coureurs de l'orage : les grutiers et ouvriers travaillant en hauteur, notamment ceux évoluant sur des échafaudages, sont particulièrement exposés. Ils doivent, dans l'idéal, se réfugier le plus loin possible des installations de grande taille et isolées ;
  2. Mettez-vous à l'abri dans un bâtiment en dur ou réfugiez-vous dans un véhicule ou un engin de chantier ;
  3. Évitez de sortir si le chantier sur lequel vous travaillez est couvert, sauf si le niveau de l'eau vous y contraint ou si les secours vous le demandent ;
  4. Ne vous abritez pas sous les arbres et ne vous réfugiez surtout pas dans un sous-sol ou un parking ;
  5. Stationnez vos véhicules hors de portée de la montée des eaux ;
  6. Ne vous engagez pas, même en voiture, sur une voie immergée ou située à proximité d'un cours d'eau ;
  7. Coupez l'eau, le gaz et l'électricité et débranchez les appareils électriques ;
  8. Rangez, dans la mesure du possible, le matériel et les équipements sensibles au vent ;
  9. Si le chantier se situe en extérieur, évitez d'utiliser votre téléphone ou autres appareils électroniques.

📌
Prolongez votre lecture autour de ces articles :
Comment se protéger de l'orage et de la foudre sur un chantier ?
Grand froid et chantiers du BTP : réglementation & solutions

Ce que dit la jurisprudence

Plusieurs cas ont conduit à des condamnations de chefs d’entreprise pour mise en danger de la vie d’autrui ou manquement à l’obligation de sécurité. La météo ne justifie en rien l’absence de protection ou le maintien d’une activité dangereuse. En cas de contrôle, l’absence de décision écrite d’arrêt de chantier peut peser lourd.

Consignes à formaliser

  • ☑️ Inscrire dans le PPSPS ou le plan de prévention des critères objectifs d’arrêt (pluie continue, vent fort...)
  • ☑️ Sensibiliser les chefs d’équipe à l’évaluation terrain quotidienne
  • ☑️ Prendre des photos et consigner les conditions dans un rapport journalier

👉 Une consigne simple : si le risque augmente avec la météo, le chantier doit être sécurisé, adapté ou arrêté. Ce réflexe peut éviter bien plus qu’un accident : il peut éviter une mise en cause judiciaire.

Comment travailler sous la pluie ? Les équipements indispensables

Dès lors qu'il occupe un poste de travail en extérieur, que ce soit à terre ou en hauteur, comme sur un échafaudage, un salarié du bâtiment et de la construction est régulièrement confronté aux intempéries. Travailler de façon prolongée sous la pluie peut rapidement causer un coup de froid, voire une pneumonie.

Pour réduire au maximum le facteur d'inconfort au travail lorsqu'il pleut et ne pas risquer de tomber malade, il est indispensable de se couvrir de la tête jusqu'aux pieds, en portant des vêtements de pluie imperméables ou déperlants. À ce titre, les employeurs se doivent de mettre à disposition de leurs collaborateurs des anoraks et des vêtements de travail anti-pluie.

travail_vetement_pluie-chantier_btp

En cas de fortes pluies sur un chantier, anorak et vêtements imperméables sont indispensables !

Pour maintenir le corps chaud et sec, il est impératif de s'équiper d'une combinaison anti-pluie et coupe-vent conçue en polyester, en nylon ou en élasthanne, avec une doublure intérieure en polaire et une capuche. Au-delà de cette tenue de travail confortable qui permet de se protéger contre la pluie, le froid et le vent, chaque employé est tenu d'avoir en sa possession un blouson, une parka, une veste de travail, des pantalons de pluie, mais aussi des chaussures de sécurité hydrofuges.

Lorsqu'ils sont portés le soir, de nuit ou avec un temps couvert, les vêtements doivent être dotés de bandes réfléchissantes ou peuvent être entièrement rétro-réfléchissants.

⚠️
Important :
Ces équipements de protection individuelle (EPI) contre la pluie doivent être conformes à la norme EN 343, qui offre une efficacité contre les intempéries et les précipitations. Les vêtements de travail peuvent aussi répondre à la norme textile EN 342, qui assure, en parallèle, une protection contre le froid.


Recevez des offres sérieuses de chantiers et développez votre activité avec Habitatpresto Pro !

Trouvez rapidement de nouveaux chantiers

Matériaux et outils : comment les protéger en cas de fortes pluies ?

Une averse peut ruiner un lot de plaques de plâtre, gonfler des isolants, détériorer des conditionnements ou oxyder des pièces métalliques. Et les conséquences se chiffrent vite : pertes financières, malfaçons, retards... Voici les bonnes pratiques à adopter !

Stockage et protection des matériaux sensibles

  • Colles, enduits, isolants, plaques de plâtre : stocker en hauteur (palettes), sous abri ou sous bâche étanche bien arrimée.
  • Matériaux livrés en avance : limiter les livraisons trop anticipées si le chantier n’est pas prêt à les accueillir.
  • Évitez le contact direct avec le sol même sous abri : remontées d’humidité = risque de dégradation.

Outils et équipements électriques

  • Ne jamais laisser des outils électroportatifs à l’extérieur même sous un avant-toit.
  • Utiliser des coffres de chantier étanches et identifiables pour le petit matériel.
  • Démonter ou bâcher les machines fixes si pluie annoncée pendant plusieurs jours.

Bâchage : ce qu’il faut savoir

Le simple film plastique ne suffit pas. Pour une protection efficace :

  • Privilégier des bâches armées (type 250 g/m² minimum).
  • Les arrimer solidement avec tendeurs ou sangles.
  • Prévoir un écoulement de l’eau pour éviter les poches de stagnation qui peuvent déchirer la bâche ou détremper ce qu’elle couvre.

Check-list de prévention à afficher sur chantier

  • ✔ Matériaux sensibles stockés à l’abri ou sur palettes
  • ✔ Équipements électriques mis à l’abri chaque soir
  • ✔ Zone de stockage clairement délimitée et protégée
  • ✔ Vérification quotidienne des protections en cas de pluie prolongée

PME du bâtiment : bien s’organiser face aux fortes pluies sur un chantier

Les intempéries sur chantiers, en particulier les fortes pluies, représentent un défi majeur pour une PME du bâtiment. Elles perturbent l’avancement des travaux, fragilisent la sécurité des équipes et peuvent compromettre la qualité finale de l’ouvrage. Pour limiter les impacts, chaque acteur de l’entreprise a un rôle clé à jouer.

Le conducteur de travaux

Mission : Anticiper et coordonner l’organisation du chantier en fonction des conditions météorologiques. Il adapte le planning, reprogramme les interventions sensibles (terrassement, coulage de béton, levage) et veille à maintenir la cohérence globale du projet malgré les aléas climatiques.

Exemple : Lors d’une semaine annoncée pluvieuse, il décale le coulage d’une dalle et mobilise plutôt les équipes sur des travaux intérieurs ou préparatoires.

Risque : Si ce rôle est négligé, le chantier se retrouve désorganisé, avec des retards accumulés, des reprises coûteuses (béton mal pris, infiltrations dans les fondations) et une perte de confiance du client.

Le chef de chantier

Mission : Garantir la sécurité et la continuité opérationnelle sur le terrain. Il évalue chaque matin l’état du chantier (zones boueuses, accès rendus dangereux, matériel exposé) et prend des décisions concrètes : arrêt temporaire d’une zone, mise en place de protections ou réaffectation des équipes.

Exemple : Après une nuit de pluie, il interdit l’accès à une tranchée inondée, met en sécurité les talus et déplace ses ouvriers vers le montage de cloisons à l’abri.

Risque : En l’absence de vigilance, les accidents se multiplient (glissades, engins embourbés, effondrement de tranchées) et la productivité chute brutalement.

Le conducteur d’engins

Mission : Adapter ses pratiques et signaler les dangers immédiats. Les opérateurs sur le terrain jouent un rôle crucial en ajustant leur conduite (ralentir, éviter les zones fragilisées) et en remontant rapidement les incidents (ornières, affaissements, zones glissantes).

Exemple : Un conducteur de pelle informe le chef de chantier que le sol saturé ne supporte plus les manœuvres et qu’il faut renforcer le plancher de roulage.

Risque : Si ces remontées ne sont pas faites, l’entreprise s’expose à des accidents matériels coûteux (engins renversés, chaussées dégradées) et à des interruptions de chantier prolongées.

🔍 Le vrai du faux

Peut‑on repousser les jours de pluie au planning sans en informer le client ?

Faux...
Bidouiller le planning sans communication peut entraîner des désaccords, voire des litiges, notamment si cela impacte d’autres corps de métier ou la date d’achèvement globale. Le client a le droit de savoir ce qui provoque un retard.

💡 Intégrez dès le devis des clauses météo/intempéries, et tenez un journal de chantier ou des preuves météo en cas de retard.

Est‑ce que tous les travaux extérieurs doivent forcément s’arrêter dès qu’il pleut ?

Faux...
Certains travaux peuvent se faire malgré la pluie : des finitions, des aménagements intérieurs, la préparation ou le rangement, des tâches moins exposées aux risques de glissade ou d’endommagement. Le tout est de juger si les conditions sont sûres.

💡 Définissez avec votre artisan/un responsable de chantier des seuils de tolérance (intensité de pluie, vent, état du sol) et un plan alternatif pour les jours pluvieux.

Est‑ce que fortes pluies = toujours surcoût massif pour le chantier ?

Faux...
Si les pluies ne sont pas anticipées, elles engendrent effectivement des coûts supplémentaires (reprise, malfaçons, délai prolongé). Mais si on planifie correctement : marge de sécurité, tâches alternatives, matériel protégé, bonne logistique, on peut limiter ou éviter ces surcoûts.

💡 Intégrez dans le budget du chantier une provision pour aléas météo, choisissez des matériaux résistants ou faciles à stocker, et adaptez les méthodes selon les prévisions météo.

👷 Le Conseil du Pro : pensez aux congés intempéries !

Dans le cas d'aléas climatiques exceptionnels, l'employeur peut décider d'interrompre un chantier pour protéger ses salariés des risques encourus. La caisse Congés Intempéries BTP peut alors prendre en charge les indemnités pour chômage intempéries et indemniser l'entreprise. Pensez à transmettre votre attestation d’intempéries ainsi que les déclarations d’arrêt et demandes de remboursement qui justifient l’indemnisation des salariés.

Les questions fréquentes

Le chômage intempéries, qu'est-ce que c'est ?

Le chômage intempéries est un dispositif qui permet aux entreprises du BTP de suspendre temporairement leur activité et de compenser partiellement la perte de salaire de leurs employés en cas de conditions météorologiques défavorables qui empêchent la poursuite en toute sécurité des travaux sur un chantier.

Qui a droit au chômage intempéries dans le bâtiment ?

Tous les salariés des entreprises du BTP, qu'ils soient en CDI, en CDD, apprentis ou encore travailleurs à temps partiel, sont éligibles au chômage intempéries, à condition d'avoir travaillé au moins 200 heures dans les deux mois précédant l’arrêt de travail forcé.

Comment est payée l'indemnité de chômage intempéries ?

Un salarié en arrêt de travail pour cause d'intempérie peut recevoir, sous certaines conditions, une indemnité journalière pour compenser sa perte de salaire. L'indemnité de chômage intempéries est versée par l'employeur à ses collaborateurs à la date habituelle de la paie. Elle n'est pas cumulable avec les indemnités journalières d'accident du travail, de maladie ou de congés payés. L'entreprise est par la suite remboursée par les caisses de congés payés.

L'employeur peut-il licencier un salarié mis en chômage intempéries ?

Hormis en cas de faute grave du collaborateur, l'employeur n'est pas en droit de licencier un salarié durant la période où le chantier sur lequel il travaille est à l'arrêt.

Est-ce qu'un couvreur peut travailler sous la pluie ?

En théorie oui, mais en pratique, cela dépend de l’intensité de la pluie et du type d’intervention. Dès lors que la sécurité du salarié n’est plus garantie, l’employeur doit interrompre les travaux.

Qui paie en cas d'intempérie ?

L'entreprise avance l'indemnité de chômage intempéries à ses salariés, avant d’être remboursée par la caisse de congés payés du BTP, si les conditions sont remplies.

Puis-je aller travailler en vigilance rouge ?

La vigilance rouge n’interdit pas formellement de travailler, mais impose à l’employeur une évaluation renforcée des risques. En cas de danger avéré, il doit suspendre l’activité.

Que signifie le niveau de vigilance rouge pour la forte pluie ?

Il s’agit du niveau d’alerte maximal déclenché par Météo-France. Cela implique un risque élevé pour la sécurité des personnes, en particulier en extérieur.

Qu'est-ce que le chômage technique intempéries pour les salariés du BTP ?

C’est une suspension d’activité décidée par l’entreprise en cas d’intempéries empêchant la poursuite normale et sécurisée des travaux. Les salariés sont indemnisés selon des règles spécifiques au secteur.

Comment justifier une absence pour intempéries ?

L’employeur doit produire une déclaration d’intempérie, accompagnée de preuves comme des relevés météo, un rapport de chantier ou un bulletin d’alerte Météo-France.


Références :

Prolongez votre lecture

Intempéries ⛈️ et froid 🥶

🚧 Sécurité au quotidien sur le chantier

👷 Protections individuelles et collectives

📋 Organisation et management sécurité

Dans la même rubrique

Commentaires

Cet article vous a plu ? Recevez les dernières actualités !

Abonnez-vous à notre newsletter et recevez toutes les actualités du bâtiment.

Derniers articles publiés

Trouvez rapidement des chantiers qualifiés pour votre entreprise
Trouver des chantiers