Quel est le tarif d’un plaquiste au m² en 2025 ? Les prix par type de travaux

Des cloisons bien droites, des joints invisibles, un plafond parfaitement lisse… voilà le savoir-faire discret mais essentiel du plaquiste. Faire appel à ce professionnel, c’est garantir une finition soignée pour tous vos travaux en plaques de plâtre, qu’il s’agisse de créer de nouveaux espaces ou de rénover l’existant. Mais combien coûte l’intervention d’un plaquiste au m² ? En moyenne, comptez entre 20 et 40 € tout compris (pose + fournitures), selon le type de travaux à réaliser. Dans cet article, on vous détaille les prix selon les prestations, ainsi que le tarif horaire moyen pour mieux planifier votre budget.

Le prix moyen d’un plaquiste selon les travaux 

Le tarif appliqué par les plaquistes se compte généralement par mètre carré. Le tarif des prestations varie selon le type de travaux mais aussi le type de matériaux (type d’isolation, de cloison, etc.). Voici le budget à prévoir pour les prestations les plus courantes : 

Quel est le tarif au m2 d’un plaquiste ? 

Le tarif au m2 d’un plaquiste dépend du type de chantier et de la surface à travailler. Au m2, le prix d’un plaquiste en auto-entrepreneur sans fourniture peut varier entre 10 et 20 € /m2. Si le tarif englobe la totalité des coûts (la pose et les fournitures) alors le prix oscille entre 20 et 40 € /m2. Il est recommandé de toujours demander un devis détaillé pour estimer le rapport qualité/prix de la prestation. 

Quel est le taux horaire d’un plaquiste ?

Généralement, les tarifs des plaquistes se calculent au m2, en fonction du type de prestation. Cependant, il est intéressant de connaître également le taux horaire de ces professionnels. Comme c’est souvent le cas dans le bâtiment, le taux horaire peut varier d’une région à une autre. En moyenne, le taux horaire d’un plaquiste varie entre 30 et 60 € /heure.  

L'expertise de Yann, plaquiste dans le 47 : 

« Quand vous demandez un prix au m² à un plaquiste, faites gaffe à ce que vous comparez : un bon pro ne vous dira jamais un chiffre sec au m² sans parler du type de prestation. Parce que poser du simple BA13 sur rail métallique, c’est pas le même monde que faire un doublage collé, un plafond autoportant ou une cloison avec isolation acoustique renforcée. Le vrai piège, c’est les devis qui annoncent 25 ou 30 €/m², mais qui ne précisent pas que c’est hors bande, sans enduit, ni ponçage, ni même fourniture de l’isolant ! Le vrai pro, lui, travaille au forfait par type de poste (doublage, cloison, plafond) et inclut la finition demandée : Q2, Q3 ou Q4. Je me souviens d’un chantier à Agen où le client avait signé un devis à 26 €/m² pour 200 m²… sauf qu’au final, il a fallu rajouter 3 jours d’enduit, 2 couches de peinture pour compenser un mauvais ponçage, et changer un rail mal posé. Résultat : plus de 2 000 € de rallonge. Le plaquiste sérieux, lui, annonce tout de suite la gamme de finition et vous donne un prix avec fourniture et pose complète, pas juste du placo cloué au mur. Ce détail-là, il vous évite de mauvaises surprises. »

Quelle TVA est appliquée par les plaquistes ?

Pour bien lire le devis proposé par un plaquiste, il est important de connaître le taux de TVA qu’il applique. Pour les bâtiments de moins de 2 ans, le taux de TVA est de 20%. En revanche, si un bâtiment date de plus de 2 ans, cela permet d’accéder à un taux de TVA de 10%. De plus, s’il s’agit d’un projet d’amélioration de la performance énergétique d’un logement, la TVA est réduite à 5,5%, à condition que le plaquiste soit certifié artisan RGE (Reconnu Garant de l’Environnement). 

Facteurs qui influencent le coût de prestation d’un plaquiste

Les plâtrier-plaquistes sont libres d’appliquer leurs propres tarifs, il est donc important de comparer différents devis pour choisir le professionnel qui vous convient. Les tarifs varient en fonction de ces différents facteurs : 

• La nature de l’intervention : le coût varie selon s’il s’agit d’une simple pose de placo ou de travaux d’aménagement intérieur plus importants ;
• L’état du support : si la surface à travailler est abîmée, cela implique des frais de réparation. C’est pourquoi les tarifs sont plus élevés en rénovation que lorsqu’il s’agit de neuf ;
• Les matériaux utilisés : le prix dépend de la qualité et des caractéristiques des matériaux employés ;
• La zone géographique : le tarif des plaquistes travaillant en ville, notamment en région parisienne, est plus élevé que le tarif des plaquistes oeuvrant en province.

Vos doutes, nos réponses sur les tarifs d’un plaquiste

Avant de faire intervenir un plaquiste, il est tout à fait normal de se poser des questions. Coûts, qualité, devis… Voici les réponses aux interrogations les plus fréquentes, expliquées simplement, comme le ferait un bon artisan.

Est-ce que je peux poser du placo moi-même pour économiser ?

🧱 C’est une tentation fréquente ! Poser soi-même une cloison en placo semble accessible, mais la réalité est plus complexe. Un plaquiste professionnel ne fait pas que visser des plaques : il s’assure de la planéité, du respect des joints, de l'intégration des isolants, et du rendu final impeccable. Un défaut de pose peut engendrer des fissures ou des ponts thermiques. David, plaquiste en Gironde, résume souvent à ses clients : “Le placo, c’est comme une chemise bien repassée : si c’est mal fait, tout se voit.”

👉 Pour un petit espace, tentez l’expérience. Pour des cloisons techniques (isolation, humidité), mieux vaut passer par un pro.

Pourquoi les tarifs varient autant d’un plaquiste à l’autre ?

💶 C’est une question fréquente. Les écarts de prix s’expliquent par plusieurs facteurs : zone géographique, complexité du chantier, qualité des matériaux, ou encore statut de l’artisan (auto-entrepreneur, entreprise…). Un plaquiste qui facture 60 €/m² fournit souvent le placo, l’isolant, et assure un travail conforme aux règles de l’art, notamment au DTU 25.41.

🧰 Conseil : exigez toujours un devis détaillé pour comparer poste par poste. Cela permet de mieux comprendre ce qui justifie le tarif.

Est-ce qu’un plaquiste peut aussi s’occuper de l’isolation thermique ?

✅ Oui, et c’est même fréquent. Le plaquiste est souvent celui qui met en œuvre les doublages isolants (placo + laine de verre ou laine de roche). Il peut aussi être certifié RGE, ce qui vous ouvre droit à une TVA réduite à 5,5 % pour les travaux d’amélioration énergétique. Une information à vérifier avant de signer !

📎 Si l’objectif est une rénovation thermique sérieuse, vérifiez que le plaquiste connaît les performances des matériaux (R, épaisseur, lambda…).

Le devis inclut-il toujours les finitions (joints, ponçage) ?

🧐 Pas toujours. Certains devis affichent un prix attractif mais oublient les finitions essentielles : bandes à joint, enduits, ponçage… qui conditionnent l’aspect final. Vérifiez que les postes de “jointoiement” et “ponçage” figurent clairement, avec leur métrage et leur prix (souvent entre 5 et 15 € /m² selon la complexité).

👉 Conseil malin : demandez à voir des photos de chantiers finis pour juger du niveau de finition proposé.

Est-ce plus cher en rénovation qu’en neuf ?

🔧 Oui, et pour une bonne raison. En rénovation, le support est souvent irrégulier, humide, ou abîmé. Cela oblige le plaquiste à adapter son travail : reprises de maçonnerie, renforts, traitement de l’humidité, etc. Ces ajustements demandent du temps et des compétences. C’est pour cela qu’un devis de rénovation est généralement plus élevé qu’en neuf.

📌 Une visite sur place est indispensable pour chiffrer précisément ce type de chantier.

➡️ En résumé, un bon devis de plaquiste, c’est avant tout de la clarté, de la qualité, et une prestation adaptée à votre logement. N’hésitez pas à poser vos questions aux artisans : les meilleurs sauront y répondre avec précision… et pédagogie.

Le Conseil Habitatpresto :

Privilégiez le placo isolant

Si vous faites des travaux de rénovation, privilégiez le placo isolant thermique pour vos cloisons intérieures. À la différence du placo classique, il comprend une couche de matériau isolant qui vous permet de réduire les ponts thermiques. Facile à manipuler et rapide à faire installer, il convient parfaitement pour la rénovation de votre intérieur.

FAQ utile

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Références : 

• Bien choisir votre plâtrier-plaquiste - Qualitel
• Union des Métiers du Plâtre et de l'Isolation UMPI - FFB
• APMP - Les métiers du plâtre
• Comment Calculer les Quantités et Le Coût du Placo et de l'Isolation d'une Maison - Youtube
• Image principale par Dominique VERNIER via Adobe Stock

Lexique utile

• Cloison sèche : Une cloison sèche désigne une paroi non porteuse, souvent constituée de plaques de plâtre (type Placo®) fixées sur une ossature métallique. Régie par le DTU 25.41, elle permet la création d'espaces intérieurs modulables à moindre coût, tout en facilitant l'intégration des réseaux techniques.
• DTU 25.41 : Le DTU 25.41 encadre la mise en œuvre des ouvrages verticaux en plaques de plâtre sur ossature métallique. Il garantit la conformité aux règles de stabilité, de résistance mécanique et de performance acoustique dans les constructions neuves ou en rénovation.
• Faux plafond : Un faux plafond est une structure suspendue sous le plafond principal, souvent en plaques de plâtre. Il permet de masquer les gaines techniques, d’améliorer l’isolation acoustique ou thermique et d’intégrer des luminaires. Sa mise en œuvre est régie par le DTU 58.1.
• Joint de dilatation : Le joint de dilatation est un espace technique intégré entre deux surfaces de plâtre pour absorber les variations dimensionnelles dues à l’humidité ou aux mouvements structurels. Il est essentiel pour prévenir les fissurations dans les cloisons et plafonds.
• Jointoiement : Le jointoiement désigne l’ensemble des opérations visant à reboucher et lisser les interstices entre plaques de plâtre à l’aide de bandes et d’enduit. Il conditionne la qualité de finition des parois et doit respecter les niveaux de finition définis par les normes NF P 72-203.
• Laine de verre : La laine de verre est un matériau isolant thermique et acoustique, utilisé en doublage derrière les plaques de plâtre. Elle est classée A1 en réaction au feu selon la norme EN 13501-1 et contribue à l’éligibilité aux aides à la rénovation énergétique (TVA 5,5 %, CEE).
• Parement BA13 : Le parement BA13 est une plaque de plâtre standard d’épaisseur 13 mm avec bords amincis, utilisée pour la réalisation de cloisons ou plafonds. Conforme à la norme NF EN 520, elle constitue la base de la majorité des ouvrages en plaque de plâtre.
• Placo hydrofuge : Le Placo hydrofuge est une plaque de plâtre traitée contre l’humidité (norme H1 selon la norme NF EN 520), utilisée dans les pièces humides comme les salles de bains. Il est indispensable pour assurer la durabilité des cloisons en milieu humide.
• Placo isolant : Le Placo isolant est un complexe constitué d’une plaque de plâtre collée à un isolant thermique (laine de verre, polystyrène, etc.). Ce système préfabriqué optimise la performance énergétique et facilite la pose en doublage intérieur.
• Pont thermique : Un pont thermique est une zone de discontinuité dans l’isolation d’une paroi qui entraîne une perte de chaleur. Le recours à des plaques de plâtre isolantes permet de limiter ces défauts, conformément aux exigences de la RE 2020.
• Réalisation en plafond autoportant : Un plafond autoportant est une structure en plaques de plâtre fixée sans suspension intermédiaire, entre deux murs porteurs. Elle répond à des contraintes de portée et de charge précisées dans les préconisations du fabricant.
• RE 2020 : La RE 2020 est la réglementation environnementale qui impose des seuils stricts de performance énergétique et d’empreinte carbone pour les constructions neuves. Elle impacte les choix de matériaux et d’isolants intégrés derrière les plaques de plâtre.
• RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) : Le label RGE certifie qu’un artisan respecte les critères techniques et administratifs permettant l’éligibilité aux aides publiques pour les travaux de rénovation énergétique. Il est requis pour bénéficier d’une TVA réduite à 5,5 %.
• Structure métallique (rails et montants) : La structure métallique désigne l’ossature en acier galvanisé (type rails R48, R70, montants M48, M70) sur laquelle sont fixées les plaques de plâtre. Elle garantit la rigidité des cloisons et plafonds selon les normes du DTU 25.41.
• Suspente acoustique : Une suspente acoustique est un accessoire de fixation amortissant destiné à découpler mécaniquement un faux plafond du plancher supérieur. Elle améliore l’isolation phonique en réduisant la transmission des bruits d’impact.
• Taux de TVA réduit (5,5 % / 10 %) : Les taux de TVA réduits s’appliquent aux travaux d’amélioration de l’habitat selon la nature du bâtiment et du chantier. Pour des travaux d’isolation intérieure réalisés par un artisan RGE, la TVA peut être abaissée à 5,5 %, conformément à l’article 278-0 bis du CGI.
• Taux horaire d’un plaquiste : Le taux horaire désigne le coût de main-d’œuvre par heure d’intervention. En 2024, il varie de 30 à 60 €/h selon la complexité du chantier, la région, et le statut de l’artisan (auto-entrepreneur, entreprise certifiée, etc.).
• Thermo-acoustique : Un système thermo-acoustique combine des performances d’isolation thermique et phonique, essentiel dans les doublages de cloisons en placo dans les zones de vie. Il participe au confort intérieur et à la conformité aux exigences de la RE 2020.
• Trappe de visite technique : Une trappe de visite technique est une ouverture discrète intégrée dans une cloison ou un faux plafond pour accéder aux réseaux encastrés (électricité, plomberie). Elle doit respecter les prescriptions de sécurité et d’accessibilité.
• Travaux en rénovation vs neuf : Les travaux en rénovation nécessitent souvent des réparations de support et des adaptations, impliquant un surcoût par rapport à un chantier en neuf, où les supports sont neufs et les contraintes moindres.

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