Rénovation d’une maison de 150 m² : 3 exemples de devis expliqués

Avant de rénover une maison de 150 m², une question revient souvent : combien ça va coûter ? Entre l’excitation du changement et la crainte des dépassements de budget, difficile de savoir par où commencer. Imaginez ces pièces que vous rêvez de transformer, ces murs à rafraîchir, cet espace à moderniser… Pour vous aider à y voir clair, cet article décrypte trois exemples de devis de rénovation complets, poste par poste. Vous y découvrirez les prix moyens, les choix de matériaux, et les pièges à éviter pour comparer les offres des artisans en toute sérénité.

Devis n°1 : rénovation complète d’une maison ancienne de 150 m²

Contexte du projet

Une famille de quatre personnes vient d’acheter une maison individuelle de 150 m² des années 1980, située en périphérie urbaine. L’objectif : moderniser entièrement l’habitation avant d’y emménager, tout en améliorant son confort thermique et la qualité de l’air. L’isolation était insuffisante, les menuiseries vieillissantes et les installations électriques et sanitaires obsolètes. Le couple souhaitait une rénovation complète et cohérente, mais avec un budget maîtrisé autour de 110 000 € TTC.

Détail du devis (version synthétique)

Ce qu’il faut retenir

Ce projet de rénovation complète atteint environ 750 €/m² TTC, un budget cohérent pour une maison à rénover intégralement avec un bon niveau de prestation. La part la plus importante du devis (près de 50 %) concerne la main-d’œuvre et les finitions intérieures : plâtrerie, peinture et revêtements de sols. Le chantier a été planifié sur 4 à 5 mois, avec une coordination assurée par le même professionnel, évitant les retards de sous-traitance.

Ce devis illustre bien l’équilibre entre rénovation technique et esthétique. Le professionnel n’a pas simplement “refait la déco” : il a d’abord sécurisé les installations électriques et sanitaires, avant d’intervenir sur l’enveloppe (menuiseries, isolation, chauffage). C’est typiquement la logique d’un artisan expérimenté : traiter les fondations du confort avant les finitions.

Lors de la préparation, le pro a notamment conseillé de remplacer le chauffage électrique d’origine par une pompe à chaleur air/eau couplée à des radiateurs acier. Cette décision a augmenté le budget initial d’environ 4 000 €, mais elle permettra au foyer de diviser sa facture énergétique par deux dès la première année.

Autre point fort : la gestion de la ventilation. L’installation d’une VMC hygro B garantit une meilleure qualité d’air et limite les risques d’humidité dans les pièces d’eau. Enfin, le choix de menuiseries PVC et aluminium performantes (Uw ≤ 1,7) assure à la fois isolation, luminosité et durabilité.

Et si votre projet diffère ? Voici comment ce devis peut vous guider

Même si votre maison n’a pas exactement les mêmes caractéristiques, ce devis reste une base de comparaison précieuse. Il permet de comprendre comment se répartit un budget de rénovation complète entre les différents postes techniques (électricité, chauffage, menuiseries, finitions) et ce qui influence réellement le coût global. Par exemple, si votre logement est plus récent ou déjà partiellement rénové, certaines dépenses — comme la maçonnerie ou la plomberie — seront moins importantes. À l’inverse, une maison plus ancienne, mal isolée ou présentant des défauts structurels fera grimper la part des travaux “invisibles” (réseaux, gros œuvre, isolation).

Vous pouvez vous en inspirer pour bâtir votre propre cahier des charges :

• Quels postes sont indispensables dans votre cas ?
• Avez-vous besoin d’une rénovation légère, complète ou structurelle ?
• Où pouvez-vous ajuster la gamme de matériaux pour équilibrer le budget ?
• Quelle part de vos dépenses doit aller aux travaux invisibles (électricité, isolation, plomberie) ?
• Quels investissements (chauffage, isolation, ventilation) garantissent un vrai retour sur le long terme ?
• Souhaitez-vous prioriser le confort, les économies d’énergie ou la revalorisation du bien ?
• Et surtout, quel niveau d’accompagnement attendez-vous de votre artisan : simple exécution ou conseil global ?

Devis n°2 : rénovation globale et énergétique d'une maison de 150m²

Contexte du projet

Cette maison des années 1970 située à Bordeaux faisait face à des problèmes typiques des logements anciens : isolation quasi inexistante, fenêtres simple vitrage, chauffage électrique énergivore et installation électrique vieillissante. L’objectif était clair : rénover en profondeur tout en améliorant la performance énergétique du bien.

Pour ce faire, le chantier a intégré plusieurs volets : isolation complète des murs et des combles, remplacement des menuiseries, modernisation des réseaux électriques, pose d’un système de chauffage central par pompe à chaleur air/eau et installation d’une VMC double flux pour garantir une meilleure qualité d’air. Le tout, dans une démarche respectueuse de l’environnement avec des peintures et revêtements écologiques.

La coordination a été assurée par une entreprise du bâtiment spécialisé en rénovation énergétique, avec l’appui d’un architecte d’intérieur. La durée totale des travaux a été estimée à 7 mois, pour un budget global d’environ 139 000 € TTC.

Détail du devis (version synthétique)

• Total HT : 115 873.50 €
• TVA (20%) : 23 174.70 €
• Total TTC : 139 048.20 €

Acompte à la signature (30%) : 41 714.46 €

Ce qu’il faut retenir

Ce projet illustre parfaitement ce qu’on appelle une rénovation performante, où chaque poste contribue à la fois au confort et aux économies d’énergie. Avec un budget d’environ 925 €/m² TTC, on se situe dans une fourchette haute mais cohérente pour un chantier intégrant une isolation par l’extérieur, une pompe à chaleur et une refonte complète de l’installation électrique.

La moitié du budget est consacrée aux travaux énergétiques : isolation, chauffage, menuiseries et ventilation. Ce sont eux qui garantissent une baisse durable des factures et un meilleur DPE. L’autre moitié regroupe les finitions intérieures, dont les peintures écologiques et le parquet, qui valorisent le bien sur le plan esthétique.

Le résultat attendu : une maison saine, bien ventilée et confortable toute l’année, avec des économies d’énergie pouvant atteindre jusqu’à 50 % selon la configuration initiale. Ce type de rénovation ouvre également droit à des aides financières (MaPrimeRénov’, primes CEE, éco-PTZ), qui peuvent couvrir une partie du coût global du projet.

Et si votre projet diffère ? Voici comment ce devis peut vous guider

Même si votre logement n’a pas la même surface ni les mêmes besoins, ce devis reste un excellent point de repère pour comprendre comment se répartit un budget de rénovation énergétique complète. Il montre aussi l’intérêt de penser le projet dans sa globalité : isolation, chauffage, ventilation et finitions doivent fonctionner ensemble pour offrir un vrai confort durable.

Vous pouvez vous en inspirer pour définir vos priorités :

• Quels postes ont le plus d’impact sur vos factures de chauffage ?
• Votre logement a-t-il besoin d’une isolation complète ou ciblée ?
• Souhaitez-vous intégrer des matériaux écologiques ou naturels ?
• Quel équilibre recherchez-vous entre performance énergétique et design intérieur ?
• Pouvez-vous bénéficier d’aides pour alléger votre investissement initial ?

Ce type de rénovation demande un accompagnement professionnel rigoureux, mais le gain de confort et la valorisation du bien justifient pleinement l’investissement.

Devis n°3 : rénovation légère d'une maison de 150m²

Contexte du projet

Ce devis correspond à un chantier de rafraîchissement intérieur complet dans une maison familiale de 150 m². Après plusieurs années sans travaux, les propriétaires souhaitaient remettre leur logement au goût du jour sans toucher aux réseaux techniques ni à la structure. Objectif : moderniser les pièces de vie et redonner de la luminosité, le tout avec un budget maîtrisé.

Les interventions se sont concentrées sur les finitions intérieures : peinture, sols, menuiseries et éclairage. Aucun gros œuvre ni changement d’équipements n’a été nécessaire, ce qui a permis de limiter la durée du chantier à environ 3 à 4 semaines pour un budget total de 26 950 € TTC.

Détail du devis (version synthétique)

Ce qu’il faut retenir

Avec un coût global d’environ 180 €/m² TTC, ce projet illustre bien ce qu’on appelle une rénovation légère : un chantier rapide, centré sur le confort visuel et le rafraîchissement des surfaces. Les principaux postes concernent la peinture des murs et plafonds (près de 40 % du budget) et le remplacement des revêtements de sols dans les pièces principales.

Ce type d’intervention permet de valoriser immédiatement un bien avant une mise en location ou une revente, ou simplement de retrouver un intérieur plus agréable sans s’engager dans une rénovation lourde. La main-d’œuvre représente la part la plus importante du devis, notamment pour la préparation des surfaces, souvent sous-estimée mais indispensable à un rendu durable.

Les finitions, comme la pose de luminaires neufs ou la rénovation des portes intérieures, apportent la touche finale et participent au confort quotidien. L’ensemble reste accessible financièrement, sans nécessiter d’aides particulières, puisqu’il ne s’agit pas de travaux énergétiques.

Et si votre projet diffère ? Voici comment ce devis peut vous guider

Si vous souhaitez simplement rafraîchir votre logement sans gros travaux, ce devis constitue une bonne base de référence. Il montre qu’une rénovation bien organisée peut transformer l’ambiance d’une maison en quelques semaines, sans modifier la structure ni les installations techniques.

Vous pouvez vous en inspirer pour ajuster votre projet :

• Souhaitez-vous repeindre toutes les pièces ou seulement les plus utilisées ?
• Quel type de revêtement de sol correspond le mieux à vos usages (PVC, stratifié, parquet) ?
• Vos menuiseries intérieures nécessitent-elles un remplacement complet ou un simple relooking ?
• Avez-vous prévu un rafraîchissement avant la vente ou pour améliorer votre confort au quotidien ?
• Préférez-vous un chantier rapide avec des finitions standard ou un rendu plus haut de gamme ?

Une rénovation légère bien pensée, confiée à un artisan expérimenté, peut changer totalement la perception d’un intérieur sans exploser le budget. C’est souvent le premier pas avant une rénovation plus globale à moyen terme.

Combien coûte réellement la rénovation d’une maison de 150 m² en 2025 ?

Avant de contacter les artisans ou d’élaborer votre plan de financement, il est essentiel d’évaluer avec précision le coût global du projet. Le montant des travaux dépendra du type de rénovation envisagé, de l’état initial du bien et du niveau de performance recherché.

Prix moyen au m² selon le type et l’ampleur de la rénovation

Le prix d’une rénovation varie fortement selon la complexité du chantier, la qualité des matériaux et les finitions souhaitées. En 2025, on estime qu’une rénovation de maison coûte entre 200 et 2 200 € par m², selon la profondeur des travaux engagés. Voici une estimation plus détaillée des coûts moyens pour une maison de 150 m² :

👉 À retenir :
Le prix au m² n’est qu’une base indicative. Plus la maison est ancienne, mal isolée ou nécessite des interventions structurelles, plus le coût augmente. L’état initial du bâtiment et les objectifs de performance énergétique influencent fortement la facture finale.

Les 7 facteurs qui font varier le coût d’une rénovation

Même si deux maisons font la même surface, les écarts de prix peuvent être considérables. Voici les principaux éléments qui impactent le coût total, avec des conseils pour mieux les anticiper.

1. L’état initial du bien

C’est le premier critère à analyser. Une maison ancienne présentant des fissures, des planchers déformés ou une installation électrique vétuste nécessitera des travaux plus lourds. Les rénovations structurelles (fondations, murs porteurs, toiture) sont les plus coûteuses et peuvent représenter jusqu’à 40 % du budget global.

2. La nature et l’étendue des travaux

Entre un simple rafraîchissement intérieur et une réhabilitation complète, le coût peut être multiplié par quatre. Comptez environ 50 % du budget pour les postes techniques comme l’électricité, la plomberie, le chauffage et l’isolation.

3. Le choix des matériaux et des finitions

Un parquet stratifié n’aura pas le même coût qu’un parquet massif chêne huilé. De même, une cuisine équipée haut de gamme ou une robinetterie design peuvent faire grimper la facture de 20 à 40 %. Un bon compromis consiste à combiner matériaux nobles dans les pièces principales et solutions économiques dans les zones secondaires.

4. Le coût de la main-d’œuvre

La main-d’œuvre représente en moyenne 40 à 60 % du coût total d’un chantier. Elle varie selon la région (plus élevée en Île-de-France ou sur la Côte d’Azur) et la spécialisation des artisans. Faire appel à des entreprises locales et comparer plusieurs devis reste la meilleure stratégie pour maîtriser son budget.

5. Les honoraires, études et imprévus

Les frais annexes sont souvent sous-estimés : honoraires d’architecte, bureau d’études, contrôles techniques, ou encore autorisations administratives. Prévoyez une marge de sécurité de 10 à 15 % pour pallier les imprévus (amiante, humidité, murs fragilisés, etc.).

6. Les objectifs de performance énergétique

Si vous visez une rénovation énergétique globale (label BBC, RE2020, etc.), l’investissement initial sera plus élevé, mais vous réaliserez des économies à long terme sur les factures d’énergie. Comptez un surcoût de 15 à 25 %, souvent partiellement compensé par les aides publiques (MaPrimeRénov’, Certificats d’Économies d’Énergie...).

7. La complexité architecturale et l’accessibilité du chantier

Une maison à étages, difficile d’accès ou nécessitant des échafaudages spécifiques augmente les coûts logistiques. Les maisons de village, par exemple, demandent souvent plus de temps de manutention et de préparation, ce qui peut ajouter 5 à 10 % au devis global.

💡 Astuce
Ne sous-estimez jamais la marge d’imprévu, car les mauvaises surprises sont fréquentes lors des rénovations : murs abîmés, réseaux à refaire, délais rallongés ou hausse du prix des matériaux. En ajoutant 10 à 15 % de budget supplémentaire, vous vous protégez contre les surcoûts et garantissez la sérénité de votre projet.

Comment bien analyser un devis de rénovation avant de vous engager

Avant de signer un devis, il est essentiel de savoir ce que vous payez réellement. Un bon devis ne se résume pas à un prix global : il doit détailler chaque poste de dépense, pour vous permettre de comparer plusieurs offres et éviter les mauvaises surprises. Voici les réflexes indispensables pour lire, comprendre et choisir sereinement.

Les bons réflexes avant de signer (et les erreurs à éviter)

1. Demandez plusieurs devis pour trouver le meilleur rapport qualité/prix

Avant même de décortiquer les chiffres, vérifiez le sérieux de l’entreprise. Demandez toujours plusieurs devis (au moins trois) pour pouvoir comparer les prestations, les matériaux et les prix.

2. Vérifiez la fiabilité de l’entreprise

Assurez-vous que le professionnel dispose bien d’une assurance décennale et d’une responsabilité civile professionnelle valides, et n’hésitez pas à consulter ses avis clients ou des photos de chantiers récents.

Témoignage client : j'ai demandé plusieurs devis, je vous raconte comment j'ai choisi mon pro

3. Lisez chaque ligne du devis, pas seulement le total

Même sans connaissances techniques, il est possible d’éviter certaines erreurs fréquentes. Ne vous fiez pas uniquement au prix global : lisez toujours le contenu ligne par ligne pour vérifier ce qui est inclus (fournitures, main-d’œuvre, finitions, enlèvement des gravats…). Regardez si les surfaces indiquées correspondent bien à la réalité, et demandez des précisions si besoin : un artisan sérieux prendra toujours le temps d’expliquer.

4. Anticipez les imprévus et les variations de prix

Prenez aussi le temps de faire un rapide état des lieux de votre maison avant la visite : humidité, fissures, anciennes installations électriques… Ces éléments influencent directement le contenu et le coût du devis.

Pensez également à vérifier les conditions de révision de prix : certains matériaux peuvent augmenter entre la signature et la fin du chantier. Et surtout, gardez une marge de sécurité de 10 à 15 % pour les imprévus : mur abîmé, sol à renforcer, ou installation à mettre aux normes.

Enfin, assurez-vous que le devis mentionne bien les assurances, la durée de validité et l’échéancier de paiement. Un acompte supérieur à 40 % à la signature ou l’absence d’assurance doivent toujours vous alerter.

5. Vérifiez si vos travaux ouvrent droit à des aides

Si vos travaux visent à améliorer le confort ou les performances énergétiques de la maison (isolation, chauffage, menuiseries, etc.), pensez à vérifier votre éligibilité aux aides comme MaPrimeRénov’, les Certificats d’Économie d’Énergie (CEE) ou encore l’éco-prêt à taux zéro. Ces dispositifs peuvent réduire de plusieurs milliers d’euros votre budget final.

6. Respectez les règles locales avant de modifier l’aspect extérieur de votre maison

Changer la couleur d’une façade, poser des fenêtres en PVC à la place du bois ou refaire une toiture peut nécessiter une autorisation de la mairie. Consultez le Plan Local d’Urbanisme (PLU) ou demandez conseil à votre artisan pour être sûr de respecter les règles avant de démarrer.

Lire et comprendre un devis poste par poste

Quand vous recevez votre devis, ne vous arrêtez pas au montant total TTC. Chaque ligne compte : c’est là que se cachent les écarts entre deux artisans. Un devis de rénovation complète pour une maison de 150 m² comprend généralement les postes suivants :

💡 Astuce :
un devis clair indique les quantités, le prix unitaire et le total HT/TTC pour chaque ligne.

Décomposition typique des coûts d’une rénovation complète

Voici la répartition moyenne observée sur une rénovation complète de maison de 150 m². Ces pourcentages peuvent varier selon la complexité du chantier, le choix des matériaux et la localisation géographique.

👉 À noter
Si un devis affiche une part de main-d’œuvre inférieure à 35 % ou supérieure à 65 %, interrogez l’entreprise. Cela peut révéler une sous-traitance non déclarée ou une surfacturation des matériaux.

Comment comparer plusieurs devis efficacement ?

Comparer deux devis ne consiste pas à choisir le moins cher. Pour une comparaison juste, vérifiez que les prestations sont équivalentes (même type de matériaux, même surface traitée, mêmes finitions). Soyez attentif aux écarts de surface (100 m² isolés sur l’un, 150 m² sur l’autre ?) et à la qualité des produits mentionnés. Un devis sans marque ni référence de matériel n’est pas complet.

Pensez aussi à contrôler les mentions légales : SIRET, assurance décennale, durée de validité et conditions de paiement. Un acompte supérieur à 40 % à la signature doit toujours vous alerter.

En bref

Prenez le temps de comparer, vérifier et poser vos questions. Un devis bien compris, c’est une rénovation sans stress et sans dépassement de budget. Vous n’avez pas besoin d’être expert pour faire les bons choix : il suffit d’être attentif et de vous entourer de professionnels de confiance.

Quelles aides peuvent réduire le coût de vos travaux ?

En 2025, plusieurs dispositifs publics permettent de réduire fortement le coût d’une rénovation énergétique, parfois jusqu’à la moitié du montant total. Pour en bénéficier, vos travaux doivent être réalisés par un artisan certifié RGE et concerner un logement principal construit depuis plus de deux ans.

MaPrimeRénov'

La plus connue reste MaPrimeRénov’, l’aide phare de l’État. Elle finance les travaux d’isolation, de chauffage ou de ventilation, et peut couvrir jusqu’à 30 000 € de dépenses pour un gain de deux classes énergétiques, voire 40 000 € pour un gain de trois classes ou plus. En 2025, cette version “rénovation d’ampleur” est toutefois réservée aux ménages très modestes dont le logement est classé E, F ou G.

Les primes CEE

À ces montants peut s’ajouter la prime CEE, versée par les fournisseurs d’énergie. Elle complète MaPrimeRénov’ et récompense les économies d’énergie réalisées grâce à vos travaux : isolation, changement de chauffage, pose d’une VMC performante... Le montant varie selon vos revenus et la nature du chantier.

La TVA à 5,5%

Enfin, la TVA à taux réduit de 5,5 % s’applique sur la plupart des travaux de rénovation énergétique réalisés dans des logements de plus de deux ans. Seules les chaudières à gaz en sont désormais exclues, avec un taux relevé à 10 %.

Concrètement, pour une rénovation énergétique complète estimée à 40 000 €, les aides peuvent représenter jusqu’à 18 000 €, ramenant le reste à charge à environ 22 000 €.

➡️ Pour connaître toutes les conditions et les aides complémentaires (éco-PTZ, Anah, aides locales), consultez notre guide complet des aides à la rénovation 2025.

🔍 Le vrai du faux sur la rénovation d’une maison de 150 m²

Le Conseil Habitatpresto :

Analysez les zones grises du devis, pas seulement les chiffres

Ne vous fiez pas uniquement aux montants : lisez entre les lignes. Les plus grandes différences entre deux devis ne se voient pas dans les totaux, mais dans ce que l’on appelle les zones grises — ces mentions discrètes mais cruciales qui changent tout sur la facture finale :

- “hors fourniture” : le matériel n’est pas inclus, donc à acheter en plus.
- “selon état des lieux” : le prix est susceptible d’évoluer après ouverture du chantier.
- “pose simple” : cela n’inclut pas la préparation du support ni la dépose de l’existant.

Ces petites lignes sont souvent à l’origine des dépassements de budget et des malentendus.

FAQ utile

Références

• Par où commencer les travaux de rénovation ? https://agirpourlatransition.ademe.fr/particuliers/commencer-travaux-renovation
• Les étapes pour bien rénover toute votre habitation https://www.qualitel.org/particuliers/travaux-renovation/habitation/
• Observatoire des coûts de la rénovation énergétique des logements Grand Est https://www.grand-est.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/synthese_obs_couts_ed2024.pdf
• Image principale par WONG SZE FEI via Adobe Stock

Lexique utile

• Acrotère : Élément en maçonnerie ou en béton situé en bordure de toiture plate. Il permet de retenir l’étanchéité, de sécuriser les bords et, parfois, de fixer des garde-corps ou des éléments techniques.
• Affaissement différentiel : Phénomène de tassement inégal du sol sous une maison, provoquant des fissures structurelles. Les travaux de reprise en sous-œuvre, comme les micropieux, sont souvent nécessaires pour stabiliser la structure.
• Béton autoplaçant : Type de béton fluide qui se met en place sans vibration, utilisé pour des ouvrages complexes ou des coffrages étroits. Il est idéal pour obtenir une finition lisse sans effort supplémentaire.
• Béton désactivé : Béton décoratif dont la surface a été travaillée pour faire ressortir les granulats. Ce matériau est utilisé pour les allées, terrasses ou bordures esthétiques.
• CPT (Cahier des Prescriptions Techniques) : Document normatif fixant les règles à suivre pour garantir la durabilité des travaux. Il est souvent cité dans les devis pour valider la conformité des méthodes et matériaux utilisés.
• Coulisse : Espace entre deux parois, comme dans une cloison double ou une façade isolée. Elle permet d’insérer des matériaux isolants ou de créer une ventilation pour éviter la condensation.
• DTU (Document Technique Unifié) : Ensemble de normes professionnelles régissant les méthodes et matériaux à utiliser dans le bâtiment. Les artisans et entreprises doivent respecter ces documents pour garantir la qualité et la conformité des travaux.
• Épreuve hydraulique : Test de mise sous pression d’un réseau de plomberie ou de chauffage pour vérifier son étanchéité et détecter d’éventuelles fuites avant la mise en service.
• Étanchéité à l’air : Capacité d’un bâtiment à éviter les infiltrations d’air non contrôlées. Ce paramètre est essentiel pour les rénovations énergétiques, notamment dans le cadre des normes RT2012 ou RE2020.
• Étaiement : Installation provisoire de structures métalliques ou en bois pour soutenir une construction lors de travaux, comme la création d’une ouverture dans un mur porteur.
• Flambement : Déformation latérale d’un élément structurel (IPN, poteau) sous l’effet d’une compression excessive. Ce phénomène est pris en compte dans les calculs de dimensionnement pour éviter tout effondrement.
• Garde-corps normé : Barrière de sécurité installée sur un balcon, un escalier ou une terrasse. Ses dimensions et son installation doivent respecter les normes de hauteur et de solidité.
• Hydrofuge : Traitement chimique appliqué sur les murs, toitures ou matériaux pour les rendre imperméables à l’eau tout en laissant passer la vapeur d’eau. Il est utilisé pour protéger les surfaces des infiltrations.
• Imposte : Partie supérieure fixe ou ouvrante d’une fenêtre ou d’une porte, souvent vitrée. Elle est utilisée pour apporter de la lumière ou une ventilation supplémentaire.
• Joints périphériques : Espace de dilatation laissé entre un revêtement (parquet, carrelage) et les murs pour éviter que les mouvements du sol n’entraînent des fissures ou des déformations.
• Linteau précontraint : Élément en béton renforcé par des câbles tendus avant sa mise en œuvre. Il est utilisé pour répartir les charges au-dessus des ouvertures, comme les fenêtres ou les portes.
• Ossature secondaire : Structure complémentaire à l’ossature principale d’un bâtiment, utilisée pour supporter des cloisons légères ou des finitions. Elle peut être en bois, en métal ou en matériaux composites.
• Pare-vapeur : Film étanche posé dans une paroi isolée pour empêcher la vapeur d’eau intérieure de traverser et de provoquer des condensations à l’intérieur de l’isolant.
• Plenum : Espace situé entre un faux plafond et le plafond principal, utilisé pour faire passer les câbles, gaines de ventilation ou équipements électriques.
• Pont thermique : Zone où l’isolation thermique est moins efficace, causant des pertes de chaleur. Les ponts thermiques apparaissent souvent aux jonctions (murs/planchers, murs/fenêtres) et doivent être corrigés dans une rénovation énergétique.
• Purge des matériaux : Enlèvement des parties détériorées d’un mur, d’un plafond ou d’une dalle avant leur réparation. Cette étape garantit la durabilité des reprises en maçonnerie.
• Réaction au feu : Capacité d’un matériau à résister à la propagation des flammes. Classée de A (incombustible) à F (hautement inflammable), cette propriété est cruciale dans les travaux impliquant des isolants ou des revêtements.
• Reprise en sous-œuvre : Technique consistant à renforcer ou stabiliser les fondations existantes d’un bâtiment. Cela peut inclure des micropieux, des injections de résine ou des massifs en béton.
• Soubassement : Partie inférieure des murs d’un bâtiment, en contact avec le sol. Il doit être renforcé ou traité contre l’humidité pour garantir la pérennité de la structure.
• Tirants : Éléments métalliques installés pour renforcer ou stabiliser une structure, comme un mur fissuré. Ils permettent de limiter les mouvements et d’éviter des dégradations supplémentaires.
• Trémie : Ouverture créée dans un plancher ou une dalle pour le passage d’un escalier, d’un conduit ou d’une gaine technique. Elle doit être soigneusement dimensionnée pour ne pas fragiliser la structure.
• Voile béton : Mur en béton armé utilisé comme élément porteur ou de contreventement dans une structure. Ce type de mur est courant dans les rénovations structurelles pour garantir la stabilité du bâtiment.

Pour approfondir votre expertise en rénovation

• Estimer les coûts et planifier votre budget :

  • Coût de la rénovation d'un appartement
  • Budget pour la rénovation d'une maison
  • Quels travaux réaliser avec 50 000 euros ?
  • Prix de rénovation d’un studio
  • Prix horaire des artisans
  • Prix pour la rénovation d’une chambre de 12m²
  • Prix et pose de cloisons en placo
  • Prix pour un dressing sur mesure

• Réaliser des devis et financer vos travaux :

  • Devis travaux et prêt immobilier
  • Exemple de devis pour un appartement
  • Exemple de devis pour une maison de 150m²
  • Exemple de devis pour des travaux de placo
  • Devis travaux de rénovation
  • Versement d’un acompte pour des travaux

• Optimiser vos aides financières :

  • Les aides de l’Anah
  • Aides Anah pour les propriétaires bailleurs
  • Ma Prime Rénov
  • Aides financières régionales
  • Aides pour les travaux des retraités
  • Aides pour la rénovation des copropriétés
  • Aides et financements pour vos travaux

• Travaux techniques et structurels :

  • Ouverture dans un mur porteur
  • Pose et utilisation d’une poutre IPN
  • Tableau de charges pour une poutre IPN
  • Monter une cloison en carreaux de plâtre
  • Cloison amovible : que choisir ?
  • Comment choisir une cloison intérieure ?

• Rénover, aménager et trouver des idées :

  • Rénovation d’une maison des années 60
  • Rénovation d’une maison des années 30
  • Rénovation d’une maison alsacienne
  • Aménagement d’un garage en pièce à vivre
  • Transformer un sous-sol en espace habitable
  • Réglementation pour aménager un garage en chambre
  • Astuces pour aménager une chambre de bonne
  • Mur d’escalade dans une salle de jeux
  • Aménager un bureau sous un escalier
  • Comment réparer les dégâts après un incendie ?
  • Habitatpresto, le meilleur site pour trouver un artisan
  • Trouver un bon plaquiste

Demandez des devis

• Devis casser un mur non porteur
• Devis rénovation studio
• Devis travaux de rénovation
• Devis travaux en ligne pour banque
• Devis rénovation appartement
• Devis rénovation globale
• Devis rénovation intérieure
• Devis rénovation maison
• Devis ouverture mur porteur
• Devis IPN
• Devis pose placo