Réaliser des travaux dans son logement est souvent une étape incontournable pour améliorer son confort, augmenter la valeur de son bien ou l’adapter à de nouveaux besoins. Mais ces interventions, qu’il s’agisse d’une rénovation complète, d’un simple rafraîchissement ou d’une extension, comportent aussi leur lot de risques : dégâts des eaux, incendie, accidents de chantier ou dommages causés aux voisins. Trop souvent négligée, la question de l’assurance se révèle pourtant centrale. Comment être certain que son logement reste protégé en cas d’imprévu ? Quelle couverture choisir pendant cette période particulière où les sinistres sont plus fréquents ?
Vérifier son assurance habitation avant le début des travaux
Avant de lancer un chantier, il est essentiel de vérifier son contrat d’assurance en cours. La plupart des polices couvrent les dommages accidentels classiques (incendie, dégât des eaux, bris de glace), mais elles excluent souvent les sinistres directement liés aux travaux. En d’autres termes, si un mur est fragilisé par une rénovation ou si un percement provoque une inondation, l’indemnisation peut être refusée. C’est pourquoi il est conseillé de contacter son assureur pour obtenir une attestation spécifique ou souscrire une extension temporaire de garantie. Certaines formules, comme la Lemonade assurance habitation, proposent des couvertures adaptées et facilement ajustables en fonction des besoins.
Les risques spécifiques liés aux travaux
Les statistiques le montrent : près de 20 % des sinistres habitation surviennent pendant ou à la suite de travaux (source : Fédération Française de l’Assurance). Plusieurs raisons expliquent cette hausse : utilisation d’outils électriques, interventions sur les canalisations, modification du réseau électrique, présence d’artisans multiples, etc. Un simple perçage peut provoquer une fuite d’eau, un chantier de toiture peut causer des infiltrations, et un court-circuit peut rapidement déclencher un incendie. À cela s’ajoutent les risques pour les tiers : une chute de gravats dans la cour voisine ou une inondation qui s’étend à l’appartement du dessous peuvent engager la responsabilité du propriétaire.
Qui doit être assuré : propriétaire, locataire, artisan ?
La responsabilité varie selon la nature des travaux :
- Le propriétaire occupant doit protéger son logement et les tiers, même si les travaux sont réalisés par des professionnels.
- Le locataire reste responsable des dégradations causées à l’immeuble loué et doit prévenir son propriétaire et son assureur.
- L’artisan ou l’entreprise doit disposer d’une assurance responsabilité civile professionnelle et, pour certains chantiers, d’une garantie décennale couvrant les dommages structurels sur dix ans.
L’idéal est de demander systématiquement aux intervenants leurs attestations d’assurance avant l’ouverture du chantier. Cela permet de clarifier qui prend en charge quel type de dommage.
Les garanties indispensables pendant les travaux
Pour limiter les mauvaises surprises, certaines garanties d’assurance habitation doivent être examinées avec attention avant d’engager des travaux. La première est la responsabilité civile vie privée, qui couvre les dommages causés accidentellement à des tiers. Par exemple, si une fuite d’eau provenant du chantier endommage l’appartement du voisin ou si un passant est blessé par la chute d’un outil, cette garantie permet de prendre en charge les frais de réparation ou d’indemnisation.
La garantie incendie et dégâts des eaux est également incontournable. Pendant les travaux, les risques sont multipliés : une soudure peut déclencher un départ de feu, un percement malencontreux peut provoquer une inondation. Sans couverture adaptée, le propriétaire ou le locataire pourrait se retrouver avec des frais considérables. Cette garantie constitue donc une sécurité de base pour protéger le logement et éviter des dépenses imprévues.
Il est aussi essentiel de prévoir une garantie vol et vandalisme. Les logements en travaux sont souvent moins sécurisés : portes ouvertes, absence temporaire d’occupants, allées et venues d’artisans. Cette situation attire parfois les cambrioleurs. Avec une couverture adaptée, les pertes liées au vol de matériaux, d’équipements ou de mobilier sont indemnisées, ce qui limite fortement l’impact financier.
Enfin, la garantie dommages aux biens mérite d’être prise en compte. Elle couvre les matériaux stockés sur le chantier ainsi que l’outillage, souvent coûteux. En cas de sinistre, qu’il s’agisse d’une inondation, d’un incendie ou d’un effondrement partiel, cette garantie permet de remplacer rapidement ce qui a été perdu et d’éviter de retarder le chantier.
Certaines assurances habitation modernes offrent une grande souplesse : elles permettent d’ajouter ou de retirer facilement des options en fonction de l’avancement des travaux. Cette flexibilité est particulièrement intéressante pour adapter sa couverture à la réalité du chantier et maîtriser son budget sans renoncer à la sécurité.
L’assurance dommages-ouvrage : un cas particulier
Pour les travaux de grande ampleur (extension, surélévation, rénovation structurelle), la loi impose au propriétaire de souscrire une assurance dommages-ouvrage. Celle-ci garantit le remboursement rapide des réparations en cas de malfaçon ou de vice compromettant la solidité du bâtiment, sans attendre de longues procédures judiciaires. Même si son coût peut sembler élevé (généralement entre 3 et 5 % du montant des travaux), elle reste une sécurité précieuse et parfois obligatoire, notamment pour pouvoir revendre le bien dans de bonnes conditions.
🔍 Le vrai du faux sur l’assurance habitation et les travaux
Est-ce vrai que l’assurance habitation couvre toujours les travaux ?
❌ Faux…
L’assurance habitation classique ne couvre pas automatiquement les dommages liés aux travaux. Elle protège surtout la maison et les biens en usage courant, pas les chantiers.
Lors de travaux, certains risques comme l’incendie ou un dégât des eaux peuvent être exclus si les travaux sont déclarés tardivement ou non signalés à l’assureur.
💡 Déclarez vos travaux à votre assureur avant le chantier pour vérifier les garanties effectives.
Faut-il toujours souscrire une nouvelle assurance pour des travaux ?
❌ Faux…
Il n’est pas systématiquement nécessaire de prendre un nouveau contrat, mais il faut adapter ou étendre ses garanties.
Dans certains cas, l’assureur modifie le contrat existant ou propose une extension temporaire pour couvrir les risques spécifiques liés au chantier.
💡 Demandez une attestation écrite de l’assureur confirmant la couverture pendant les travaux.
Peut-on vraiment se contenter de l’assurance de l’artisan ?
❌ Faux…
L’assurance de l’artisan ne remplace pas celle du propriétaire. Elle couvre surtout les dommages causés par son intervention, pas l’ensemble du logement.
Votre propre assurance habitation reste nécessaire pour protéger vos biens et les éventuels dégâts non liés à l’entreprise.
💡 Vérifiez que l’artisan possède bien sa responsabilité civile professionnelle et la décennale obligatoire.
Doit-on forcément déclarer les petits travaux à son assureur ?
❌ Faux…
Les petits travaux courants comme repeindre un mur ou changer un sol n’imposent pas toujours une déclaration.
En revanche, dès qu’il s’agit de travaux lourds (électricité, toiture, extension), l’information de l’assureur devient indispensable pour éviter un refus d’indemnisation.
💡 En cas de doute, mieux vaut prévenir l’assureur que de risquer une exclusion de garantie.
Est-ce vrai que la garantie décennale couvre aussi le mobilier et les biens personnels ?
❌ Faux…
La garantie décennale protège uniquement les ouvrages de construction, pas les meubles, appareils électroménagers ou effets personnels.
Ces derniers restent sous la responsabilité de votre assurance habitation, qui doit être active et adaptée.
💡 Conservez une double protection : assurance habitation pour vos biens et décennale pour les travaux structurels.

FAQ utile
Est-ce que l'assurance habitation prend en charge les réparations ?
Qu'est-ce que l'assurance ne couvre pas ?
Quelles assurances demander à un artisan ?
Quelle garantie pour des travaux ?
Quels sont les 3 types de garanties ?
- Parfait achèvement : 1 an, pour tous les défauts signalés.
- Bon fonctionnement : 2 ans, pour les équipements séparables (chauffage, volets).
- Décennale : 10 ans, pour les vices affectant la solidité ou l’usage du bâtiment.
Quels travaux sans garantie décennale ?
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Lexique utile – Assurance & Travaux
- Assurance dommages-ouvrage (DO) : L’assurance dommages-ouvrage est une garantie obligatoire avant travaux lourds (gros œuvre, extension…), couvrant les réparations relevant de la garantie décennale sans attendre une décision de justice. Elle accélère l’indemnisation et sécurise la bonne fin des travaux.
- Garantie décennale : La garantie décennale désigne l’obligation pour un professionnel du bâtiment de couvrir, pendant 10 ans, les dommages compromettant la solidité de l’ouvrage ou le rendant impropre à sa destination. Elle est obligatoire pour les travaux structurels ou techniques (toiture, fondations…).
- Responsabilité civile professionnelle : La responsabilité civile professionnelle est une assurance obligatoire pour tout artisan ou entreprise intervenant sur un chantier. Elle couvre les dommages causés à autrui (ex : fuite, incendie, chute de matériaux) pendant l’exécution des travaux.
- Tous risques chantier (TRC) : Une garantie tous risques chantier couvre les dommages matériels accidentels survenus pendant les travaux (vol de matériel, incendie, dégât des eaux). Utile pour les chantiers complexes ou impliquant plusieurs intervenants.
- Réception des travaux : La réception des travaux désigne l’acte officiel de fin de chantier, signé entre maître d’ouvrage et entreprise. Elle marque le début des garanties légales (décennale, biennale) et engage la responsabilité du professionnel.
- Réserve (à la réception) : Une réserve est une mention inscrite lors de la réception des travaux pour signaler une anomalie, malfaçon ou non-conformité constatée. Elle suspend le paiement final tant que le problème n’est pas levé.
- PV de réception : Le procès-verbal de réception est un document signé en fin de chantier, attestant de l’acceptation (avec ou sans réserve) des travaux. Il déclenche les garanties légales et peut être exigé en cas de sinistre.
- Garantie biennale : La garantie biennale impose au professionnel de réparer ou remplacer, pendant 2 ans après la réception, les équipements dissociables de l’ouvrage (robinetterie, volets, ballon d’eau chaude…).
- Garantie de parfait achèvement : Cette garantie impose à l’entreprise de corriger tous les désordres signalés lors de la réception ou dans l’année qui suit. Elle s’applique à tous types de défauts, même esthétiques.
- Assurance multirisque habitation (MRH) : Une MRH est un contrat global couvrant les dommages au logement et la responsabilité civile. Lors de travaux, il faut mettre à jour le contrat si la surface, les risques ou l’usage changent (création d'une pièce, ouverture de façade…).
- Déclaration de chantier : La déclaration de chantier est une formalité à effectuer auprès de l’assureur habitation pour signaler des travaux susceptibles de modifier le risque (extension, surélévation…). Elle conditionne le maintien des garanties.
- Faute inexcusable : En droit des assurances, une faute inexcusable peut entraîner une exclusion de garantie si un dommage survient suite à un comportement manifestement négligent (travaux sans permis, normes non respectées…).
- Police d’assurance : La police d’assurance désigne le contrat écrit liant l’assuré à l’assureur. Elle précise les garanties, exclusions, plafonds, franchises et conditions applicables pendant les travaux.
- Plafond de garantie : Le plafond de garantie est le montant maximal indemnisable prévu dans un contrat d’assurance pour un sinistre donné. Il est crucial de le vérifier avant travaux pour éviter une sous-couverture.
- Franchise : La franchise est la part des dommages restant à la charge de l’assuré en cas de sinistre. Dans le cadre de travaux, elle peut fortement varier selon les types de risques (dégât des eaux, incendie…).
- Exclusion de garantie : Une exclusion désigne un cas non couvert par le contrat (ex : travaux réalisés soi-même, défaut de déclaration…). Elle doit être clairement mentionnée dans la police d’assurance.
- Sinistre : Le sinistre est l’événement imprévu (incendie, effondrement, malfaçon…) ouvrant droit à une indemnisation selon les garanties souscrites. Il doit être déclaré dans un délai précis.
- Subrogation : La subrogation permet à l’assureur, après indemnisation de l’assuré, d’agir contre le responsable du sinistre (ex : artisan fautif) pour récupérer les sommes versées.
- Expertise amiable : Une expertise amiable est une évaluation des dommages faite par un expert mandaté par l’assureur, sans recours judiciaire. Elle sert à fixer le montant de l’indemnisation.
- Assurance facultative complémentaire : Désigne les garanties additionnelles (vol sur chantier, relogement, dommages esthétiques…) pouvant être ajoutées à une MRH pour mieux couvrir un projet de travaux.
- Attestation d’assurance : Un document fourni par un professionnel ou un assureur prouvant qu’un contrat en cours couvre bien le chantier concerné. Elle est obligatoire pour la décennale ou les marchés publics.
- Maître d’ouvrage : Le maître d’ouvrage est la personne (souvent le particulier) commanditaire des travaux. Il est responsable de souscrire l’assurance DO et de vérifier les garanties des entreprises.
- Maître d’œuvre : Le maître d’œuvre conçoit, supervise et coordonne les travaux pour le compte du maître d’ouvrage. Il n’est pas forcément assuré pour la réalisation : attention à bien identifier les rôles contractuels.
- Clause de renonciation à recours : Une clause qui interdit à l’assureur de se retourner contre un tiers en cas de sinistre. Elle est parfois exigée entre entreprises d’un même chantier.
- Responsabilité contractuelle : La responsabilité contractuelle engage l’entreprise à respecter les conditions du marché signé. En cas de manquement, l’assurance peut refuser d’intervenir si le contrat n’est pas conforme.
- Malfaçon : Une malfaçon est un défaut d’exécution non conforme aux règles de l’art ou aux normes applicables (ex : DTU, avis technique). Elle peut engager plusieurs types de garanties selon sa gravité.
- Défaut de conformité : Un défaut de conformité désigne un écart entre le résultat des travaux et ce qui était prévu dans le devis, les plans ou les normes. Il peut justifier une réserve à la réception.
- Permis de construire : Un permis est une autorisation administrative indispensable pour certains travaux (agrandissement, façade, extension…). L’absence de permis peut annuler les garanties d’assurance.
- Travaux par un particulier : Si les travaux sont faits sans entreprise, les assurances professionnelles (RC, décennale) ne s’appliquent pas. L’assureur habitation peut refuser d’indemniser en cas de sinistre.
- Sous-traitance : La sous-traitance désigne l’exécution partielle des travaux par une entreprise tierce. Le donneur d’ordre reste responsable de vérifier les assurances de chaque intervenant.
- Déclaration préalable de travaux (DP) : Une déclaration administrative allégée à déposer en mairie avant certains petits travaux (ouvertures, clôtures…). Son absence peut affecter la validité des assurances.
- Normes DTU : Les Documents Techniques Unifiés sont des référentiels définissant les règles de l’art pour chaque corps de métier. Leur respect est indispensable pour engager la garantie décennale.
- Avis technique (ATec) : L’avis technique est un document du CSTB validant l’usage d’un procédé ou matériau innovant. Il est exigé pour que les assurances acceptent certains produits non traditionnels.
- Catastrophe naturelle : Une catastrophe naturelle déclarée par arrêté ministériel (inondation, sécheresse, etc.) déclenche une couverture spécifique dans le contrat MRH. Une franchise légale s’applique.
- Référentiel RE2020 : La RE2020 est la réglementation environnementale en vigueur pour les constructions neuves. Ne pas la respecter peut impacter la conformité du chantier et les garanties liées.