Dans le bâtiment, la rentabilité d’un chantier ne se résume pas à son prix de vente. Pour un artisan ou une entreprise, tout commence par une donnée clé : le déboursé sec. Il représente le coût direct de mise en œuvre d'un chantier : la main-d’œuvre, les fournitures et le matériel. Ceci sert de base à tous vos calculs de prix. Bien maîtrisé, il permet à chaque corps d’état d’établir des devis justes et de mieux contrôler ses marges. Voici comment le comprendre, le calculer et le maîtriser pour pérenniser l'activité de l'entreprise.
Qu'est-ce que le déboursé sec ?
La définition simple dans le secteur du bâtiment
Le déboursé sec désigne le coût direct d’un chantier, c’est-à-dire la somme des dépenses nécessaires à la réalisation des travaux. Dans le bâtiment, il se compose de trois éléments fondamentaux :
- Le coût de la main-d’œuvre : Inclut le temps passé par les ouvriers, valorisé en taux horaire chargé. C’est souvent la part la plus importante du déboursé sec, surtout sur les chantiers manuels ou techniques.
- L’achat des fournitures et matériaux, : correspond à toutes les matières premières et produits nécessaires à l’exécution des travaux : ciment, peinture, tuyauterie, carrelage, parquet... On y intègre aussi les frais de livraison ou les petites pertes liées à la découpe et aux chutes.
- Le coût du matériel : regroupe la location d’engins (mini-pelle, échafaudage, nacelle…) et l’amortissement de l’outillage utilisé sur le chantier.
Quelle différence avec le coût de revient ?
Le déboursé sec et le coût de revient sont deux notions proches, mais ils ne couvrent pas les mêmes charges. Le premier s’arrête au chantier lui-même, le second intègre l’ensemble des coûts supportés par l’entreprise pour pouvoir le réaliser.
Élément pris en compte | Déboursé sec | Coût de revient |
Main-d’œuvre directe | ✅ | ✅ |
Fournitures et matériaux | ✅ | ✅ |
Matériel de chantier | ✅ | ✅ |
Frais généraux (bureau, véhicule, assurances…) | ❌ | ✅ |
Marge | ❌ | ❌ |
Autrement dit, Coût de revient = déboursé sec + frais généraux
Maçon, électricien, plombier, chauffagiste, peintre… ne courez plus après les chantiers ! Avec Habitatpresto Pro c’est plus de 4 000 projets de particuliers qui viennent à vous tous les mois.!
Comment déterminer le taux horaire de la main d'œuvre ?
Pour calculer le déboursé sec avec précision, il faut d’abord connaître le coût réel d’une heure de travail sur le chantier. Ce taux horaire ne correspond pas au salaire brut du salarié, mais à l’ensemble des charges supportées par l’entreprise pour cette heure productive.
Ce coût horaire chargé comprend :
- le salaire du salarié,
- les cotisations patronales,
- les congés payés,
- et le temps non productif (déplacements, préparation, rangement…).
👉 Exemple concret :
Un ouvrier payé 2 000 € brut par mois revient environ à 2 800 € charges comprises. S’il réalise 1 500 heures réellement productives dans l’année, son coût horaire chargé est d’environ 22 à 23 €.
Ce taux reflète le coût réel d’une heure de travail pour l’entreprise et doit être utilisé pour valoriser la main-d’œuvre dans le déboursé sec.
Faut-il inclure la sous-traitance dans le déboursé sec ?
Oui, la sous-traitance peut être intégrée au déboursé sec, mais uniquement lorsqu’elle correspond à une prestation directement liée au chantier.
Autrement dit, si une entreprise fait appel à un autre professionnel pour exécuter une partie des travaux, par exemple un maçon sous-traite la pose d’un escalier béton ou un plombier confie le raccordement gaz, le coût de cette prestation fait bien partie du déboursé sec global.
En revanche, les frais de sous-traitance non liés à la production du chantier lui-même, comme les honoraires de comptabilité, de communication ou de gestion, n’y figurent pas. Ils relèvent des frais généraux, intégrés plus tard dans le coût de revient.
Comment calculer le déboursé sec ? La formule à retenir
Le calcul du déboursé sec consiste à additionner tous les coûts directs nécessaires à la réalisation d’un chantier, sans tenir compte des frais de structure ni de la marge.
La formule est simple :
Déboursé sec = Coût de la main-d’œuvre + Achat des fournitures + Coût du matériel
Exemple de calcul sur un chantier concret de gros œuvre
Prenons l’exemple d’un coulage de dalle béton de 25 m² pour un garage attenant à une maison. L’entreprise souhaite estimer son déboursé sec avant de fixer son prix de vente.
Poste de dépense | Détail du calcul | Montant (€) |
Main-d’œuvre | 2 ouvriers × 10 h × 23 €/h | 460 € |
Fournitures et matériaux | Béton 3 m³ × 140 €/m³ + treillis, film polyane, coffrage | 500 € |
Matériel | Location + petit outillage + consommables + transport | 110 € |
➡️ Déboursé sec total | 1 070 € |
Chaque devis juste commence par un bon chiffrage… mais aussi par des clients qui ont un vrai projet à concrétiser. Avec Habitatpresto Pro, recevez des projets pré-qualifiés et concentrez-vous sur ce que vous faites de mieux : vos chantiers.
❌ Les 3 erreurs fréquentes qui faussent vos calculs
Même les professionnels expérimentés peuvent sous-évaluer leur déboursé sec. Trois erreurs, en particulier, reviennent souvent et grignotent la rentabilité sans qu’on s’en rende compte.
1. Oublier le temps non productif
Déplacements, préparation du chantier, rangement du matériel, pauses techniques… Ces moments "entre deux" ne sont pas toujours comptés, alors qu’ils représentent souvent 5 à 10 % du temps total de travail.
Ne pas les intégrer dans le taux horaire ou dans la durée estimée du chantier revient à sous-évaluer la main-d’œuvre.
Exemple :
Sur un chantier prévu pour 30 heures de travail, 3 heures de trajets et de rangement ne sont pas comptées. Résultat : le coût réel de la main-d’œuvre est sous-estimé d’environ 70 €, et donc perdu sur la marge.
2. Négliger le coût réel du matériel de l’entreprise
Beaucoup d’entreprises oublient de valoriser l’usage du matériel qu’elles possèdent : bétonnière, perforateur, scie, malaxeur, mini-pelle… Pourtant, ces outils s’usent, consomment du carburant, nécessitent de l’entretien ou des pièces de rechange.
Même s’ils ne sont pas loués, leur utilisation a un coût direct lié au chantier et doit être comptabilisée.
Exemple :
Une bétonnière utilisée 2 jours sur un chantier représente environ 40 € d’usure, d’entretien et d’énergie. Ne pas l’intégrer dans le déboursé sec revient à minorer d’autant le coût réel du chantier.
3. Sous-estimer les pertes de matériaux
Entre les chutes, les découpes, les joints, les restes de sacs de ciment ou de peinture, il y a toujours une part de pertes. Les ignorer, c’est risquer de dépasser le budget matériaux à chaque fois. Prévoir une marge de 3 à 5 % sur les fournitures permet d’éviter ce décalage systématique.
Exemple :
Pour une commande de 500 € de carrelage, une perte de 5 % équivaut à 25 €. Multipliée par des dizaines de chantiers dans l’année, cette différence pèse lourd sur la rentabilité globale.
Comment passer du déboursé sec au prix de vente ?
Le déboursé sec n’est que le point de départ du prix de vente. Pour savoir combien facturer un chantier, il faut ensuite ajouter deux éléments essentiels : les frais généraux et la marge bénéficiaire.
Prix de vente HT = Déboursé sec + frais généraux répartis + marge bénéficaire
Intégrer les frais généraux indispensables pour le fonctionnement de l'entreprise
Les frais généraux regroupent toutes les dépenses non directement liées à un chantier, mais indispensables au bon fonctionnement de l’entreprise. Ils couvrent notamment :
- les assurances professionnelles,
- les véhicules (amortissement, carburant, entretien),
- la comptabilité et la gestion administrative,
- les loyers et charges du local,
- l’énergie et le téléphone,
- l’outillage commun ou de structure (non affecté à un chantier précis).
Comment déterminer le pourcentage des frais généraux ?
Il n’existe pas de règle unique, mais la méthode la plus simple consiste à rapporter le total annuel des frais généraux au chiffre d’affaires total :
Taux de frais généraux = (Frais généraux annuels ÷ Chiffre d’affaires annuel) × 100
Ce taux varie selon la taille et l’organisation de l’entreprise :
- 10 à 15 % pour les structures légères (artisans seuls, peu de charges fixes),
- 20 à 25 % pour les PME avec salariés, dépôt, véhicules, matériel important,
- jusqu’à 30 % dans certains métiers très encadrés (gros œuvre, entreprise générale).
Exemple :
Si votre entreprise supporte 80 000 € de frais généraux pour un chiffre d’affaires de 400 000 €, votre taux de frais généraux est de 20 %. Cela signifie que pour chaque 1 000 € de déboursé sec, il faut ajouter 200 € de frais généraux pour obtenir le coût de revient.
Ajouter la marge bénéficiaire
Une fois le coût de revient calculé, il faut y ajouter la marge bénéficiaire. C’est elle qui permet à l’entreprise de générer du bénéfice, de couvrir les imprévus et de financer ses investissements.
La marge dépend de plusieurs paramètres :
- la complexité du chantier (petites interventions simple ou chantiers risqués ou techniques justifie une marge plus élevée),
- le niveau de concurrence locale,
- le type de client (particulier, maître d’œuvre, sous-traitance),
- et le volume d’affaires (gros volumes = marge unitaire plus faible).
En pratique, la marge appliquée varie souvent :
- En général de 15 à 50 % sur des chantiers de gros œuvre ou de second œuvre classique,
- La plupart du temps jusqu’à 60 % sur des interventions rapides, à forte technicité ou à risque (dépannage, urgence, zones difficiles d’accès).
Cerfrance, 2023
Cerfrance, 2023
Cerfrance, 2023
Bien calculer cette étape, c’est s’assurer que chaque chiffrage de chantier couvre l’intégralité des coûts réels de l’entreprise tout en préservant la marge nécessaire à sa pérennité. C’est ce passage du déboursé sec au prix de vente qui distingue une entreprise rentable d’une entreprise qui "travaille pour rien".
Évidemment, bien calculer ses prix de vente est essentiel, mais avoir un volume de chantiers régulier et ciblé est tout aussi indispensable pour assurer la stabilité de votre activité. Habitatpresto Pro vous envoie chaque semaine des demandes de chantiers pré-qualifiées, correspondant à votre métier et la zone d’intervention que vous choisissez.
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Comment réduire son déboursé sec pour gagner en rentabilité ?
Réduire son déboursé sec ne veut pas dire "travailler pour moins cher", mais mieux maîtriser ses dépenses directes. C’est un levier essentiel pour améliorer la rentabilité sans rogner sur la qualité. Voici quatre pistes concrètes, applicables à toutes les entreprises du bâtiment.
1. Acheter ses matériaux au bon prix (et au bon moment)
Les matériaux représentent souvent 30 à 50 % du déboursé sec. Comparer les fournisseurs, négocier les tarifs et anticiper les achats permet de réduire la facture sans dégrader la qualité.
Les pros qui regroupent leurs commandes ou planifient à l’avance bénéficient souvent de remises de 5 à 10 %.
Exemple : Sur un chantier à 5 000 € de fournitures, 5 % d’économie représentent déjà 250 € de marge supplémentaire.
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2. Optimiser le temps de main-d’œuvre
La main-d’œuvre est la première composante du déboursé sec. Un chantier bien préparé et bien coordonné évite les allers-retours, les temps morts et les pertes de productivité.
L’usage d’outils numériques (planning partagé, gestion de stock, suivi d’avancement) permet aussi de gagner du temps sans presser les équipes.
Exemple : Réduire d’une heure par jour le temps improductif sur un chantier à 3 ouvriers = environ 70 € économisés par jour à taux horaire constant.
3. Limiter les pertes et erreurs de mise en œuvre
Chaque reprise de travail, matériau gaspillé ou malfaçon corrigée augmente le déboursé sec.
Former régulièrement les équipes, standardiser les méthodes et contrôler la qualité à chaque étape permet d’éviter ces surcoûts invisibles.
Exemple : Corriger un enduit raté ou une fuite après coup peut coûter jusqu’à 10 % du montant du chantier.
4. Suivre les écarts entre prévisionnel et réel
Un suivi précis des chantiers permet d’identifier les postes où le déboursé sec dérape le plus souvent. Comparer ce qui était prévu au devis et ce qui a réellement été dépensé permet d’ajuster les prochains calculs, et d’améliorer progressivement la précision des devis.
Exemple : Un écart de 200 € par chantier sur 50 chantiers dans l’année = 10 000 € de rentabilité perdue.
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En 2024, près de 18 000 sociétés du bâtiment ont cessé leur activité, d’après les données d’Ellisphere reprises par Batiactu. Cela représente une augmentation de plus de 26 % des défaillances en un an. Dans la grande majorité des cas (près de 9 sur 10), il s’agissait de jeunes TPE, fragilisées par le ralentissement des chantiers et la flambée des coûts de production. En clair, des structures dont la rentabilité était trop faible ou mal maîtrisée dès le départ.
🔍 Le vrai du faux
Un déboursé sec élevé est-il le signe d’une mauvaise maîtrise de ses coûts ?
❌ Faux…
Un déboursé sec élevé reflète souvent un chantier exigeant, pas une mauvaise gestion. Il peut intégrer des matériaux techniques, une main-d’œuvre ultra qualifiée ou des conditions d’exécution complexes.
Un artisan qui prévoit un coût réaliste montre au contraire qu’il maîtrise son chiffrage, anticipe les aléas et préfère la transparence à l’approximation. Ce n’est pas un signe de gaspillage, mais de précision.
💡 Un déboursé sec bien construit témoigne d’une bonne anticipation des réalités du chantier, pas d’un manque de rigueur. Il peut être considéré comme élevé ou faible, ce n'est pas cela qui importe mais plutôt qu'il reflète précisément les coûts directs à engager.
Outils et méthodes pour maîtriser le déboursé sec
Suivre et analyser régulièrement son déboursé sec permet d’éviter les dérives budgétaires et d’améliorer la précision des devis au fil du temps. Voici quelques leviers simples à mettre en place pour garder le contrôle sur vos coûts directs.
Les tableurs et logiciels de devis
Les tableurs Excel ou Google Sheets restent un bon point de départ pour les petites structures : ils permettent de centraliser les postes de dépenses, de garder des formules de calcul personnalisées et de simuler différents scénarios de marge.
Mais pour un suivi plus précis et automatisé, les logiciels spécialisés offrent un vrai gain de temps : Obat, Tolteck, Batappli, Extrabat, BatiChiffrage… Ils intègrent souvent les bases de prix du bâtiment, calculent le déboursé sec automatiquement à partir des temps unitaires et des coûts matériaux, et peuvent générer des devis complets.
Le suivi de chantier
Pour bien maîtriser ses coûts, il ne suffit pas de calculer le déboursé sec au départ : il faut aussi comparer le prévu et le réalisé.
Un tableau de suivi (papier ou numérique) permet de suivre poste par poste les écarts entre :
- le temps estimé et le temps réellement passé,
- les quantités prévues et les achats réels,
- et de repérer rapidement les dérives de coût.
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La formation des équipes à la notion de coût réel
Beaucoup d’écarts de déboursé sec viennent d’une méconnaissance des coûts réels. Former les chefs d’équipe et ouvriers à comprendre l’impact économique de chaque heure, chaque mètre carré, chaque erreur, renforce la responsabilisation sur le terrain. Quand chacun connaît le poids de ses actions dans le résultat final, la rigueur et la qualité s’améliorent naturellement.
💡 Astuce :
Intégrez une courte réunion "bilan de chantier" après chaque projet pour partager les chiffres clés et valoriser les bonnes pratiques.
👷 Le Conseil du Pro : appuyez-vous sur les bibliothèques de prix
Pour affiner vos calculs et fiabiliser vos devis, ne travaillez pas en vase clos. Les bibliothèques de prix du bâtiment, comme Batiprix, BatiChiffrage, sont d’excellents repères pour évaluer le coût réel des matériaux, des temps de pose ou des prestations par corps d’état. Elles permettent de valider vos estimations, d’identifier les postes sous-évalués et de rester aligné avec les pratiques du marché.
Lexique
- Amortissement : L’amortissement est une charge comptable qui répartit le coût d’un bien immobilisé (véhicule, machine, outillage) sur sa durée d’utilisation. Il impacte le résultat comptable et permet de lisser les investissements sur plusieurs exercices.
- BFR (Besoin en Fonds de Roulement) : Le BFR est un indicateur qui mesure les besoins de financement à court terme liés au cycle d’exploitation (décalage entre dépenses et encaissements). Il est crucial pour anticiper les tensions de trésorerie.
- Charges directes : Les charges directes sont les dépenses affectées à un chantier précis : matériaux, main-d’œuvre, location de matériel… Elles sont essentielles pour calculer le coût de revient réel d’un projet.
- Charges fixes : Les charges fixes sont indépendantes du niveau d’activité : loyer, salaires administratifs, assurances… Elles doivent être absorbées par la marge brute pour garantir la viabilité de l’entreprise.
- Charges indirectes : Les charges indirectes sont liées à l’activité globale mais non affectables à un chantier particulier : frais de structure, déplacements généraux… Elles entrent dans le calcul du taux de frais généraux.
- Coût de revient : Le coût de revient représente l’ensemble des charges (directes et indirectes) nécessaires à la réalisation d’un chantier. Il est utilisé pour fixer les prix de vente et mesurer la rentabilité.
- Escompte : L’escompte est une réduction accordée pour paiement anticipé. Il peut améliorer la trésorerie mais diminue le chiffre d’affaires brut.
- Frais généraux : Les frais généraux regroupent les charges nécessaires au fonctionnement global de l’entreprise (secrétariat, véhicules, informatique…). Ils sont souvent répartis sur chaque chantier selon un taux forfaitaire.
- Marge brute : La marge brute correspond à la différence entre le chiffre d’affaires et les coûts directs (déboursé sec). Elle permet de couvrir les frais généraux et de dégager un bénéfice.
- Marge nette : La marge nette est le résultat après déduction de toutes les charges (y compris impôts et frais financiers). Elle mesure la rentabilité finale de l’entreprise.
- Marge sur coût direct : C’est la marge calculée uniquement sur les charges directes, sans intégrer les frais fixes. Elle aide à estimer la rentabilité immédiate d’un chantier.
- Point mort : Le point mort désigne le seuil de chiffre d’affaires à atteindre pour couvrir toutes les charges (fixes + variables). Il est fondamental pour fixer les objectifs de facturation annuelle.
- Provision chantier : Une provision chantier est une somme mise de côté pour couvrir des aléas ou réserves techniques identifiés. Elle sécurise la marge en cas de surcoût imprévu.
- Résultat d’exploitation : Il s’agit du bénéfice dégagé par l’activité courante, avant charges financières et impôts. Il reflète la performance pure de l’entreprise bâtiment, hors contexte fiscal.
- Sous-traitance : La sous-traitance désigne l’externalisation d’une partie des travaux à une entreprise tierce. Elle impacte les marges, le suivi de production et les obligations contractuelles.
- Taux de marge : Le taux de marge exprime en pourcentage la rentabilité d’un chantier ou d’un devis. Il se calcule par la formule : (marge / prix de vente) x 100.
- TVA collectée / déductible : La TVA collectée est celle facturée aux clients, la TVA déductible est celle payée aux fournisseurs. Leur solde mensuel est à reverser à l’État ou récupérable selon les cas.
Références :
- Image principale de l'article, jirsak, Adobe Stock
- Artisanat, commerce, services et santé : analyses et perspectives 2024-2025, Cerfrance
- Méthode du déboursé sec : bien chiffrer vos travaux et rentabiliser vos chantiers dans le BTP, Batiprix
- Déboursé sec : définition, calculs et composantes dans le bâtiment, Vertuoza
- Le déboursé sec, Alobees
Les questions fréquentes
Quels sont les composantes du déboursé sec ?
Quelle est la différence entre le déboursé sec et les frais de chantier ?
Comment suivre les prix de ses matériaux ?
- Comparer régulièrement les fournisseurs
- Utiliser des plateformes comme Batiprix ou BatiChiffrage
- Analyser ses factures par périodes
- Vérifier les indices INSEE
- Configurer des alertes prix sur ses produits récurrents
Quelle différence entre déboursé sec et la marge brute ?
Comment calculer le déboursé sec quand on est auto-entrepreneur ?
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